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Le public qui cherche des confidences personnelles dans le livre d'un écrivain est un public qui ne sait pas lire - M. Yourcenar

Publié le 13/11/2011

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accroche : dans Le monde selon Garp, John Irving prétend qu'un adulte qui lit un roman "sauf à être désespérément inexpérimenté ou tout à fait innocent en la matière" est à même de comprendre qu'il n'importe guère de savoir dans quelle mesure le livre possède un dimension autobiographique, tandis que M Houellebecq quant à lui affirme qu'il ne sait pas très bien ce qui, dans ses romans relève de l'autobiographie. On observe donc que la frontière entre la vie de l'auteur et son oeuvre est assez floue .        analyse du sujet : C'est à ce sujet que Marguerite Yourcenar dans un entretien avec Matthieu Galey déclarait "Le public qui cherche des confidences personnelles dans le livre d'un écrivain est un public qui ne sait pas lire" . Ainsi, avec cette déclaration        Problématique : pourquoi les auteurs dénient le droit à leurs lecteurs de s'intéresser à la manière dont la fiction est habitée par eux ? et pourquoi ces lecteurs n'arrivent pas à se libérer de cette sorte de fascination biographique ? En clair, il convient de se demander qu'est ce que l'auteur fait au lecteur, que son oeuvre abandonnée serait incapable de faire par elle même ?

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« sait pas qui a écrit la chanson de Roland par exemple) transition : Mais on peut envisager que le risque encouru à se désintéresser totalement des données biographiquesde l'auteur, serait d'aliéner le texte de sa genèse et de voir son sens dériver.

Il faudrait donc savoir qu'est ce quel'attribution du texte à un auteur fait à la lecture. II ) L'enjeu biographique pour l'élaboration du sens Objectif : montrer que la connaissance de certains éléments de la vie de l'auteur modifie en profondeur la perceptionque nous nous faisons de l'oeuvre (en bien comme en mal) 1 - Ce que pourrait être une lecture totalement libérée des données biographiques de l'auteur -> Expérience de Richards dans les années 20 : il soumettait des poèmes sans nom d'auteur à commenter à sesétudiants, le résultat était pauvre, souvent empli de préjugés, de contre sens, de clichés et de psychologiepopulaire . -> auteurs anonymes à succès, ou utilisant pseudonymes Lautreador 2- Donner un auteur à un texte, c'est imposer à ce texte un cran d'arrêt, et fermer l'écriture.

La lecture est avanttout une appropriation personnelle l'important d'une oeuvre c'est ce qu'elle raconte, ce qu'elle apporte au lecteur.

Sile lecteur s'intéresse uniquement la vie intime de l'auteur, il s'agirait plutôt de culte de la personnalité ou devoyeurisme, avec les livres on peut tout au moins connaitre l'auteur, mais pas connaitre l'homme. -> "la naissance du lecteur doit se payer de la mort de l'auteur" Barthes -> exemple : En attendant Godot : de multiples interprétations 3- Les données biographiques empêchent de tomber dans le contre sens, elle réduisent la liberté du lecteur mais luipermet de ne pas s'égarer -> utilisation de préfaces -> "mais d'une certaine façon je désire l'auteur, j'ai besoin de sa figure comme elle a besoin de la mienne" Barthes transition : Certaines données biographiques peuvent orienter le lecteur sur des voies fécondes pour soninterprétation sans que cela signifie nécessairement qu'il faille donner le dernier mot à l'auteur.

Le dernier mot esttoujours pour le lecteur, tout simplement parce que son actualisation du texte est postérieure à celle de l'écrivain.Le lecteur est donc libre de suivre d'autres voies. III ) La création : un jeu entre l'auteur et le lecteur objectif : Montrer que si le lecteur a toujours le dernier mot quant à l'interprétation, l'auteur se doit d'anticiper 1- Un auteur qui anticipe la manière dont son texte va être reçu et interprété : la notion de lecteur idéal. »

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