Puis-je échanger ce qu'il ne m'appartient pas ?
Publié le 27/02/2005
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En ces temps féconds aux téléchargements gratuits, libres expropriations, et échanges anomiques, les conditions de l’échange, sa signification et ses conséquences exigent d’être pensés à nouveaux frais. Les modalités nouvelles de sa pratique semblent en bouleverser les fondations et les valeurs. Génèrent-elles pour autant de nouveaux instruments pour en penser la légitimité ? La confusion repose en grande partie sur l’inadéquation des concepts dont la pensée dispose pour intégrer de problèmes auparavant inconcevables. Mais ne serait-ce pas aux problèmes qu’il conviendrait de s’adapter à la conceptualité depuis fort longtemps éprouvée ? Le thème de l’énoncé porte ainsi sur la notion d’échange. Sur la notion d’échange corrélée à celle de propriété. Echange et propriété interagissent alors selon un mode de conditionnement réciproque. Dès lors, où situer la priorité (liberté de l’échange ou inaliénable propriété) quand il s’agit de penser la condition de l’échange ? En outre, parler en termes de conditions suppose une norme qui soit référence, référence directrice déterminant la légitimité de l’échange : quelle en est la teneur et l’identité ? Ainsi explicité, le thème repose sur le problème de savoir dans quelle mesure il est pertinent de faire de la propriété la condition de l’échange. S’interroger sur l’ampleur et l’efficacité de la notion de propriété comme opérateur de régulation de l’échange présuppose, ou aboutit, à en fonder la valeur relativement au conflit entre les normes opposées que sont la liberté et l’égalité.
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