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Puis-je m'ignorer ?

Publié le 05/11/2009

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La psychologie du comportement nous décrit fortement l'idée qu'il existe un comportement caractéristique de la colère , de l'étonnement, de l'attention et de la douleur, qui peuvent être autant d'indice révélateur sur ce que nous sommes. Ces indices, on ne peut donc pas totalement les ignorer. Vers 1930 L'école béhavioriste prétendit étudier le comportement humain sans prendre en considération les faits de conscience, les faits de conscience considérés comme « stériles «, en proscrivant tout recours à l'observation intérieure.

« II Les limites de cette ignorance: une connaissance de moi est cependant possible, l'ignorance de ce que je suisn'est pas totale a- l'introspection b- la mémoire, le choix Bergson Lorsque nous nous rappelons notre passé, nous n'ignorons certainement pas qui nous avons été, et ce qui fait ceque nous sommes maintenant et qui déterminera ce que nous serons peut-être plus tard.

Bergson n'a pas eu tort desouligner l'aspect de durée de la conscience, car la conscience s'inscrit bien dans une certainement temporalité.Cette localisation temporelle de ce que nous sommes n'est rendu possible qu'au travers de la mémoire, telle est lathèse que développe Bergson en associant la mémoire et la conscience.

Certes la mémoire peut manquer d'ampleur ,ignorer certain élément de notre vie, ne peut retenir que ce qui vient d'arriver, mais « la mémoire est là, ou laconscience n'y est pas.

» La mémoire est « donc conservation et accumulation du passé dans le présent » .

c- grace ou a cause autrui Hegel: Phénoménologie de l'Esprit . La conscience de soi est retour sur soi-même à partir de l'être-autre.

La conscience faisant l'expérience de larencontre avec une autre conscience de soi n'a de cesse d'être d'être reconnue comme telle.

Or s'exposer à l'autrecomme pur être-pour-soi , c'est affirmer son être-pour-soi comme différent de la simple immédiateté biologique (conscience du guerrier).

Cela implique de mettre sa vie en jeu.

Mais, dans cette lutte à mort pour lareconnaissance, l'une des consciences renonce à courir le risque de sa propre perte, elle manifeste ainsi que la vielui est aussi essentielle que la pure conscience de soi » conscience de l'esclave) Toutefois, l'un étant reconnu mais ne reconnaissant pas, tandis que l'autre reconnaît sans être reconnu,l'asymétrie disqualifie la reconnaissance dont bénéficie la conscience dominante.

La lutte à mort pour lareconnaissance et son issue, la relation maître serviteur ou esclave sont donc les figures de l'échec de lareconnaissance car elles sont incapables de fonder une reconnaissances réciproque requise par toute véritableintersubjectivité .elles échouent à faire accéder la conscience au savoir d'elle-même conçue comme conscience desoi universelle.

C'est la dimension laborieuse de la conscience asservie .L'esclave travaille pour son maître quiapparaît comme la médiation permettant un rapport de la conscience à l'universel.

L'esclave devient le maître de sonmaître , tenu en état de dépendance par un savoir-faire.

Dans le produit de son travail , la conscience laborieusereconnaît sa propre essence objectivée , l'adhésion à l'être-là naturel ainsi supprimée.

d- je suis une pensée, un moi qui pense, je suis une chose pensante.

Descartes - Sans nul doute, le doute est le point de départ de la philosophie cartésienne, mais peut-être n'y a-t-il pas une méthode permettant d'accéder à la conscience de soi par le doute lui-même, de mieux nous connaître, en vued'atteindre des vérités indiscutables.

En fait, l'hypothèse du « bouleversement de toutes ses pensées » consiste àsaper tous les fondements de sa propre pensée car il s'agit non pas de douter de ses perceptions sensibles, maisaussi de l'activité de l'esprit et quand bien même y aurait-il un malin génie qui s'évertuerait à vouloir tromper tousles hommes, Descartes par le doute atteint finalement ce qui est le plus évident et dont on ne peut pas douter : laconscience de soi.

Même dans le doute le moi doit être présupposé : « mais aussitôt après je pris garde que pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais, fussequelque chose.

Et remarquant cette vérité : je pense donc je suis était si ferme et si assurée que toutes les plusextravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas susceptibles de l'ébranler , je jugeai que je pouvais larecevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je recherchais ».

La conscience de soi du sujetest donc le fondement à partir duquel Descartes peut construire d'un seul tenant toute sa philosophie.

- Certainement les difficultés saisies par Kant dans la Critique de la raison pure pour comprendre comment atteindrel'idée de conscience de soi montrent que je peux ignorer qui je suis si je réduis la prise de conscience, ou plutôt quej'essaye de prouver notre conscience au travers simplement de l'expérience extérieure que nous livre le diverssensible.

Pourquoi ? Car le divers sensible ne prouve aucunement que notre conscience est une, il est plus souventchaotique, livré à la contingence.

Cela ne signifie pas qu'il n'existe pas de conscience empirique livrée au flux desaléas directs de nos sens, cette conscience empirique est pour autant sans liaison aucune avec l'identité du sujet.. »

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