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Puis-je supporter un monde où je ne serais pas désiré ?

Publié le 22/02/2012

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Dans quelle mesure le désir influe-t-il sur notre perception du monde et de nous même? Le bonheur est étroitement lié au désir : en effet, l'objet par excellence du désir n'est-il pas le bonheur ? Et le bonheur ne consiste-t-il pas en la satisfaction de nos désirs ?

« Séduire c'est tenter de capter le désir de l'autre en se faisant objet/sujet de son désir pour faire du désir de l'autreson objet/sujet en vue de la reconnaissance de soi.Deux état sont alors possibles: l'autre ne répond pas au désir de séduction pour des motifs profondément inscritsdans son histoire personnelle consciente et inconsciente et alors le désir échoue dans une humiliationtendanciellement violente.

Ou la médiation s'opère sur fond de conflit et de rapport de force favorable relativementéquilibrés et l'amour et la confiance dans l'autre comme médiateur du rebondissement de son propre désir devientpossible ; c'est ce que l'on appelle l'amour réciproque qui avec le temps prend la forme de la tendressecomme relation de confiance moins provocante et moins conflictuelle car plus assurée de la réponse espérée; mais àune condition, c'est que le conflit reste latent; c'est à dire présente à la conscience de soi la possibilité de perdrele désir de l'autre ce qui oblige à renouveler la provocation séductrice, sous des formes plus ou moins renouvelée,dans le jeu ou dans le sérieux du risque de la mort ou de la perte de l'autre au profit d'un concurrent ; sinon latendresse (rapport de confiance) fera s'évanouir le désir et se transformera en ennui profond.

C'est pourquoi il n'y apas d'amour qui dure sans sa mise constante à l'épreuve et que l'authenticité de l'amour (désir accompagné detendresse) se mesure à l'épreuve indéfiniment prolongée de cette dialectique temporelle de la tendresse et de laprovocation du désir de l'autre pour stimuler son propre désir d'être et d'agir en vue de la reconnaissance et del'amour de soi.L'échec de cette médiation engendre le désir de la domination violente ou du désir de mort; et c'est l'échec duconflit amoureux qui génère la domination de la pulsion de mort sur la pulsion érotique; alors que son succès,toujours problématique, permet de mettre la pulsion de mort au service de la pulsion de vie.

Faire un bon usage dudésir, à savoir soumettre la pulsion de mort à la pulsion devie dans un provocation amoureuse oscillante équilibrée suppose le dialogue érotique prolongé des désirs en paroleset en actes autour d'intérêts construits ensemble; pour cela aucun ne doit renoncer à son désir propre au profit dedésir de l'autre; mais chacun doit s'efforcer de faire consoner son désir avec celui de l'autre, dans une excitationmutuellement valorisante.L'amour humain satisfaisant est à l'antipode de l'amour de Dieu et de l'abnégation masochiste (renoncement à sonpouvoir de désirer pour soi) qu'il implique.

Il n'est qu'humain, ce qui ne le rend pas facile à vivre pour autant, mais lesavoir est la condition de la réussite. 2.

Le désir, un sentiment non-essentiel .egocentrisme.autosatisfaction La vie de l'Homme selon la sagesse stoïcienne est une modération nécessaire et utile.D'autre part, l'épicurisme se rapporte à l'ataraxie.

Conformément aux écrits de Sénèque (le stoïcien) dans De la viebienheureuse, il s'agit là de s'accorder des plaisirs nécessaires et maîtrisables.

Le but est d'éviter les troubles, lemanque et la dépendance qui font souffrir.Le désir appartient ainsi en propre à l'homme dans la mesure où il consiste précisément en un écart, au sein de l'êtrehumain, entre ce qu'il est et ce qu'il conçoit qu'il pourrait être ou avoir.

Un enfant peut désirer devenir médecin, unefemme avoir un enfant.

L'un et l'autre n'en ont pas besoin au sens où ils peuvent continuer à vivre sans que leurdésir soit réalisé.

Dés lors, il semble que l'on puisse vivre sans désir.

Mais est-ce bien le cas ? Le désir n'est-il pasune condition nécessaire de la vie humaine dans la mesure où l'homme, à la différence de l'animal, pense, et agit enfonction de ses pensées ? Si le désir est propre à l'homme en tant qu'il est homme, ce dernier peut-il continuer àvivre, c'est-à-dire à agir, mais aussi tout simplement respirer, se nourrir, etc.

? 3.

L'accès à la conscience de soi à travers le désir et la reconnaissance .connaissance de soi à travers autrui.Néanmoins, "L'enfer c'est les autres" => Sartre, crainte d'une vision négative. Le désir est à la fois désir du désir de l'autre et désir de son propre désir comme expression de soi, c'est en cela qu'ildiffère du besoin ou du simple appétit (voir Spinoza):il est conscience d'un appétit qui se désire lui-même à travers, pour et par le désir de l'autre ; il est doncnécessairement médié par le désir de l'autre de deux manières :.

En tant qu'il est imitation du désir de l'autre dans son objet (rivalité mimétique).

On ne désire que ce qui estdésirable pour soi et les autres dans le cadre d'une concurrencepour la reconnaissance (rôle de la rareté) .

En tant qu'il désire la reconnaissance désirante de l'autre : désirer être désiré par l'autre pour se reconnaître soi,ou désirer le désir de l'autre est une composante essentielle de tout humain,même lorsqu'il passe par des objets apparemment matériels mais éminemment symboliques (argents, objets deprestige etc..).

Dans l'amour c'est le désir de l'autre qui est directement désiré commeobjet/sujet du désir. => Spinosa. »

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