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Qoreï, Ahmed

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Qoreï, Ahmed (1937- ), leader de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Premier ministre de l’Autorité palestinienne de septembre 2003 à février 2006.

Connu pour sa modération, ce spécialiste des questions économiques et financières a été le chef de la délégation palestinienne lors des négociations secrètes qui ont conduit à la signature des accords d’Oslo en 1993, entre l’OLP et Israël.

2 UN CADRE DE L’OLP

Né à Abou Dis, près de Jérusalem, Ahmed Qoreï, également connu sous son nom de guerre Abou Alaa, est économiste de formation. Il rejoint le Fatah (Mouvement de libération nationale de la Palestine) à la fin des années 1960 et monte dans la hiérarchie au milieu des années 1970 en développant avec succès les entreprises liées à l’OLP, alors basée au Liban. Celles-ci emploient plus de 6 500 personnes une dizaine d’années plus tard, à la veille de l’évacuation de l’organisation du pays en 1982, suite à l’invasion israélienne. Ahmed Qoreï suit alors le leader de l’OLP, Yasser Arafat, à Tunis et dirige, à partir de 1983, le département économique du Comité exécutif de l’OLP.

3 LE NÉGOCIATEUR DES ACCORDS D’OSLO

Parallèlement à ces fonctions officielles, Ahmed Qoreï est surtout l’architecte palestinien des accords d’Oslo (13 septembre 1993) entre l’OLP et Israël. Fondés sur l’« échange de la terre contre la paix «, ces accords prévoient la création d’une Autorité palestinienne. À l’origine d’un plan de développement des Territoires palestiniens destiné à la Banque mondiale, Ahmed Qoreï devient l’un des piliers du Conseil économique de Palestine pour le développement et la reconstruction (PECDAR), créé en novembre 1993 afin de gérer l’aide internationale fournie aux Territoires palestiniens. De 1994 à 1996, il occupe le poste de ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie au sein de l’Autorité palestinienne. Élu membre du Conseil législatif palestinien (CLP) aux élections de janvier 1996, il en assume la présidence pendant sept ans.

4 UN PREMIER MINISTRE MODÉRÉ

En septembre 2003, Ahmed Qoreï est désigné pour succéder à Mahmoud Abbas au poste de Premier ministre, une fonction créée sous la pression des États-Unis et d’Israël pour contrer le pouvoir de Yasser Arafat alors que le processus de paix est dans l’impasse depuis le déclenchement de la seconde Intifada en septembre 2000. Mais, comme son prédécesseur qui n’a occupé ce poste que pendant quatre mois, Ahmed Qoreï est pris en tenailles entre le pouvoir de Yasser Arafat, qui ne veut rien concéder sur le contrôle des forces de sécurité, et les Israéliens qui refusent de reprendre les négociations et restent sourds à ses critiques concernant la construction d’un mur de séparation en territoire palestinien, censé empêcher les attentats anti-israéliens.

Après la mort de Yasser Arafat, en novembre 2004, Ahmed Qoreï ne se porte pas candidat à l’élection présidentielle palestinienne de janvier 2005, laissant à Mahmoud Abbas, plus politique et moins « technicien «, le soin de succéder à Yasser Arafat à la tête de l’OLP. Pragmatique et modéré, le Premier ministre palestinien préconise la négociation plutôt que l’affrontement armé pour parvenir au départ des Israéliens. Il est toutefois sans illusion sur les seules négociations bilatérales sans l’aide de la communauté internationale, en particulier l’Europe, et surtout les États-Unis, « seuls en mesure d’apporter la paix entre Israël et la Palestine «.

Il démissionne à la suite de la victoire du Mouvement de la résistance islamique Hamas aux élections législatives de janvier 2006.

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