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Quand on parle de curiosité, on pense le plus souvent au « Vilain défaut ». La curiosité ne peut-elle pas être considérée comme une bonne qualité ?

Publié le 12/05/2011

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DÉVELOPPEMENT

Bien des défauts touchent à des qualités, en ce sens qu'ils n'en sont que l'exagération. Ainsi l'obséquiosité, la témérité, l'avarice ne sont que de la politesse, de la vaillance, de l'esprit d'économie poussés à l'excès. Mais le mot « curiosité « — de même, par exemple, que le mot « ambition « — présente ce caractère de désigner aussi bien une qualité qu'un défaut, sans que l'idée de degré apparaisse dans cette opposition. C'est l'objet auquel la curiosité s'attache qui la rend tantôt louable, tantôt blâmable. Chacun le sait, la curiosité, c'est le désir de savoir. Elle est bonne, lorsqu'elle s'intéresse à ce qu'il est utile ou nécessaire de connaître ou encore quand, dans les relations d'amitié, elle se borne à poser les questions qu'exige la courtoisie.

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