Quand peut-on dire qu'un homme travaille trop ?
Publié le 27/02/2005
Extrait du document
Dès lors cela
dépendrait de la résistance que nous avons au travail, de nos capacités à le
supporter. Or, comme une définition est souvent posée par une majorité de
personnes qui entendent la même chose, travailler trop sert peut-être à designer
celui qui travaille plus que la majorité.
I/
Travailler trop, c'est purement et simplement
travailler.
Ne faut-il pas admettre que le devoir de travailler est déjà en lui-même un
abus, un épuisement de nos forces durant cette courte existence qui est la
nôtre. Si l'homme confère une valeur au monde par son travail, cette
valorisation ne lui nuit-elle pas ? Ce n'est peut-être pas pour rien que les
civilisations comme les Grecs méprisaient le fait de devoir travailler. En
effet, le travail ressemble fort à une aliénation, à un dévouement de son temps
pour s'occuper de ce qui n'est pas soi. De la même façon la tradition chrétienne
considère le travail comme le fruit du péché. L'étymologie, d'ailleurs parle
d'elle-même : un tripallium était un instrument de torture. Aussi, nous pouvons
suivre ici la définition du travail tel que le pensaient les Grecs, telle que
Arendt nous la rappelle dans la Condition de l'homme moderne :
« Travailler, c'était l'asservissement à la nécessité, et cet asservissement
était inhérent aux conditions de la vie humaine.
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