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Quel bien visons-nous en fait ?

Publié le 27/02/2008

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Quel bien visons-nous en fait ?

« infiniment d'une fin particulière à une autre fin particulière, car « nos tendances se videraient de leur contenuet deviendraient sans effet ».

Autrement dit, si toutes les fins que nous visons n'étaient que des moyens,c'est-à-dire des biens que nous voulons pour autre chose, et non pas en elles-mêmes, alors notre vie seraitvaine et n'aurait pas de sens.

Il faut donc qu'il y ait une fin qui soit voulue pour elle-même : « cette findernière peut être le bien et même le bien suprême ». A. Or, si ce bien suprême est la fin de notre vie, il est de la plus haute importance de le connaitre, car ainsi nousaurions plus de chances de l'atteindre, tout comme l'archer qui sait ce qu'il vise a plus de chance d'atteindresa cible que celui qui lance sa flèche sans connaitre l'objectif à atteindre.

Or, toute la difficulté c'est quechacun semble définir ce bien suprême en fonction de la vie qu'il mène : aux yeux de la foule et des gens lesplus grossiers, c'est le plaisir qui est le bien suprême, c'est pourquoi ils mènent une vie de jouissance.

Pour lesgens cultivés, c'est l'honneur, c'est-à-dire la fin de la vie politique, et pour l'homme d'affaires, c'est la richessequi constitue le bien suprême. B. Or, ces trois fins ne peuvent en aucun cas constituer la fin suprême : élire la jouissance comme fin suprême,c'est choisir une vie bestiale.

Quand à ceux qui veulent obtenir les honneurs, ils sont dans l'erreur, car cegenre de fin dépend plus des gens qui honorent que de celui qui est honoré.

Enfin, la richesse ne peutconstituer la fin suprême, puisqu'elle n'est qu'un moyen en vue d'une autre fin par nature, c'est-à-dire quel'argent n'a de valeur que parce qu'il permet de se pourvoir d'autres choses. C. Le bien que nous visons doit dépendre de nous III. Or, le problème, c'est que si le bien que nous visons ne dépend pas de nous, comme c'est le cas pour les troistypes de vie heureuses énoncées précédemment, nous nous exposons à être malheureux : celui qui vise lajouissance, la richesse ou les honneurs se condamne à être malheureux, car il vise des biens qu'il ne peutatteindre, mais qui peuvent tout au plus lui être donné par les autres, par les aléas de la vie, autrement dit parla Fortune, c'est-à-dire le hasard. A. Afin donc de ne pas subir les évènements mais de viser ce que nous pouvons effectivement viser et par làatteindre, il faut se donner des fins qui soient entièrement en notre pouvoir : Épictète, dans son Manuel , invite le lecteur, dès les premières lignes à procéder au partage : d'une part, il y a ce qui est à notre portée, car lejugement, le désir, l'aversion, l'impulsion, et de l'autre ce qui n'est pas notre œuvre propre : le corps, l'avoir, laréputation, le pouvoir. B. Si l'homme vise toujours le bonheur, il doit prendre garde à ne placer son bonheur que dans ce qui dépend delui : tout d'abord parce qu'ainsi il ne s'expose pas au malheur, mais aussi parce qu'il ne faut viser que les biensque nous pouvons effectivement viser.

Ainsi, Épictète invite à considérer que toute chose a deux anses(paragraphe 43 du Manuel ) : l'une par où il est possible de la porter, l'autre par où il est impossible de la porter. Par exemple, si ton frère se conduit injustement, il ne faut pas prendre la chose par cette anse, qu'il seconduit injustement, car cette anse là est impossible à porter, mais par l'autre : il est ton frère, il a été élevéavec toi, et là, la chose peut être portée. C. Conclusion Les biens que nous visons dans notre vie quotidienne sont pour la plupart des biens relatifs, qui sont en mêmetemps des moyens au regard de fins supérieures.

Nous ne visons que très rarement un bien parce qu'il est un bienen soi.

Pourtant, notre existence ne peut être un simple enchainement de fins en vue d'autres fins, sans quoi,. »

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