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Quel médecin a inventé la psychanalyse en écoutant ses patients dans la pénombre de son cabinet à Vienne ?

Publié le 22/02/2012

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psychanalyse

« D'où la deuxième topique : Ça, Moi, Sur-moi. Le Ça est, pourrait-on dire, ce qui nourrit l'inconscient pulsionnel, autrement dit la couche ou le lieu des pulsions.

Le Sur-moi, en quelque sorte, la compression du moi et du ça par autrui (principalement les parents et, par métonymie (contiguïté structurelle) tous les représentants de l'autorité et du principe de réalité.

Le Moi : le lieu d'un équilibre, solide ou fragile, qui s'édifie entre les pulsions du Ça et les compressions (exigences et interdits) du Sur-moi. Le complexe d'Œdipe Que la pulsion première ou libido soit au fondement même de l'humanité, c'est ce que révèle pathologiquement lanévrose, et normalement le vécu même de l'histoire «sexuelle» de tout un chacun.

Par là-même, le «complexed'Œdipe» comme désir qui porte l'enfant séducteur (et non séduit) (125) à vouloir la mort du parent qui monopolisel'attention et l'amour de l'autre qu'il convoite : la mère pour le fils, le père pour la fille, trouve sa signification et sonexplication universelles, d'où découle « logiquement » l'interdiction culturelle de l'inceste. La culture Au même titre que l'adulte «normal» a dépassé le complexe d'Œdipe, mais sans avoir eu à le réaliser, et investit parlà-même sa libido en «génitalité» (125bis) et sublimations diverses, la société a dépassé, mais en l'ayant réalisé, lemeurtre du père, et s'investit donc dans la place même, c'est-à-dire la culture, que ce «sacrifice» balise : la loi sur-moi comme sublimation sociale des pulsions.

La métapsychologie Nous laissons bien sûr de côté tout ce qui concerne la cure psychanalytique et la dialectique du transfert et ducontre-transfert qui relèvent du domaine «médical». De la même façon que la révolution copernicienne a «humilié» la terre, autour de laquelle ne tourne plus le soleil, que Darwin a «humilié» l'homme, fruit de l'évolution et non coupure radicale d'avec celle-ci, que les matérialistes ont«humilié» Dieu en l'«incorporant» dans la nature, de même Freud a «humilié» l'homme derechef en humiliant sa psyché où la conscience affleure mais qu'elle ne fonde pas. Que ces humiliations respectives soient tout autre chose qu'une humiliation, mais au contraire la possibilité même debien observer, de bien expérimenter, et de fonder une interprétation théorique recevable pour une raison«expérimentée», c'est ce dont ces «humiliations» rendent l'homme capable et bénéficiaire.

Qu'il faille, ce faisant,abandonner quelques illusions et consolations, comme aussi subir quelques «retombées» inutiles, désagréables oudangereuses, c'est ce dont le prix doit s'estimer. Les hypothèses que Freud construit comme fondement du système psychanalytique, et qui constituent comme unesorte de métapsychologie — dont le rapport au psychologique serait du même ordre que celui du rapport de lamétaphysique à la physique — donnent la mesure du projet, jusqu'à un certain point réussi, qu'il ambitionnait deréaliser : fonder les sciences humaines, c'est-à-dire, essentiellement, l'homme en tant qu'être naturel et culturel,pulsionnel et social. L'illusion religieuse, en tant que métaphore de toutes les autres, pourrait bien être ce bandage et ce bandeau dont ilconviendrait de se débarrasser pour affronter le désir en toute lumière et devenir adulte(s) comme nous étionsenfant(s). Un anthropologiste est-il à même de donner l'indice céphalique d'un peuple chez lequel régnerait la coutume dedéformer par des bandages la tête des enfants dès leur premières années ? Pensez au contraste attristant quiexiste entre l'intelligence rayonnante d'un enfant bien portant et la faiblesse mentale d'un adulte moyen.

Est-il toutà fait impossible que ce soit justement l'éducation religieuse qui soit en grande partie cause de cette sorted'étiolement? Le lecteur n'aura aucune peine à replacer les quelques citations suivantes dans le cadre de ce que nousvenons d'esquisser. ...

c'est en pleine lumière que l'on triomphe du désir. Notre conscience, loin d'être le juge implacable dont parlent les moralistes, est, par ses origines, de ['«angoissesociale» et rien de plus. Le royaume de l'imagination est une «réserve», organisée lors du passage douloureusement ressenti du principe duplaisir au principe de réalité, afin de permettre un substitut à la satisfaction des instincts (pulsions) à laquelle il fautrenoncer dans la vie réelle. La religion serait la névrose obsessionnelle universelle de l'humanité; comme celle de l'enfant, elle dérive ducomplexe d'Œdipe, des rapports de l'enfant au père.. »

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