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«  En quel sens peut-on dire d'un homme qu'il est un être dénaturé ? »

Publié le 17/01/2011

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« Elle est naturelle « , une phrase qui est couramment utilisée dans notre société lorsque l’on parle d’une femme, par exemple, qui ne se maquille pas. Seulement, cette femme porte des vêtements, se coiffe d’une manière particulière et peut même se teindre les cheveux. De même lorsque l’on dit « c’est dans sa nature « en parlant d’une personne gentille par exemple, nous nous trompons. Ce n’est pas la nature qui lui a donné la faculté de se comporter gentiment, car ce n’est pas inné, ça n’est pas universel mais c’est sa culture qui lui a permis d’acquérir la gentillesse. Toutes ses qualités physiques ou morales relèvent donc de la culture alors que ce qui est inné en nous relève de la nature. 

 

« avions cité précédemment, l'Homme « vit au sein d‘une organisation sociale ».

Mais Rousseau se méfie et dit dansÉmile ou de l'Éducation « les hommes ne sont point faits pour être entassés dans des fourmilières mais épars sur laterre, qu'ils doivent cultiver.

Plus il se rassemblent, plus ils se corrompent ».

Cette vie sociale présente donc parfoisdes vices et amène l'Homme à être un être dénaturé.

Par exemple, nous savons que tous les hommes naissent libreset égaux en droit.

Or, il n'existe pas de société où la hiérarchie sociale n'existe pas.

Cette affirmation peut sevérifier lorsque l'on prend pour exemple plusieurs pays ayant des cultures (ensemble de normes et de valeurs)différentes.

En Inde, c'est le système des castes qui régissait la société.

Les hommes n'étaient donc pas tous égauxet la cohésion sociale n'était pas assurée.

En France, il n'y a pas de système comme celui-ci mais la hiérarchies'établit en fonction du pouvoir et des responsabilités que l'on a dans la société.

C'est à dire que notre société,comme la voit par exemple le sociologue Pierre Bourdieu, perpétue une hiérarchie sociale qui est essentiellement dûà des facteurs culturels et symboliques.

L'Homme ne perpétue donc pas la loi de la nature où le plus fort mange leplus faible mais contribue à nourrir l'hypothèse où l'Homme qui est doté de plus d'esprit est le plus fort. D'autre part, la dénaturation de l'Homme est également dû à son constant désir d'appât du gain.

En d'autres mots,nous pouvons dire que l'homme n'est parfois plus un être rationnel, dominé par sa raison, mais qu'il devient un êtreaveuglé par l'argent.

Dans certaines situations, l'or a poussé les hommes à agir contre leur morale.

Par exemple,dans le film Controverse de Valladolid de Jean-Daniel Verhaeghe l'appât de l'or pousse les Espagnols à commettre uncrime contre l'humanité sous le prétexte de la volonté de Dieu.

Nous pouvons nous rendre compte que l'Homme pouravoir toujours plus de richesses invente des raisons culturelles et religieuses. La mondialisation ( phénomène qui étend un fait social, culturel ou économique au monde entier) et la production demasse ( le fait de produire en quantité très importante), à l'heure actuelle, montre que l'Homme a besoin d'avoir dupouvoir et de dominer le Monde même si c'est au détriment de ses semblables ou bien même de ses besoins vitaux.La pollution, par exemple, due à la surproduction ambiante puise dans les richesses naturelles et met en péril lasurvie à long terme ; l'humain va donc à l'encontre de l'une des choses les plus innées en lui : l'instinct de survie.

Leprogrès technique nuit donc considérablement à la nature humaine.

Rousseau dans le Discours sur l'inégalité ad'ailleurs dit que « si le sauvage se porte tout entier avec lui ( le progrès technique), alors inversement l'homme dela technique se dépossède de ses forces et facultés, qu'il transporte en lui ». De plus, les croyances des hommes les aveuglent.

Nous l'avons vu par le système des castes par exemple mais nouspouvons également mentionné l'intégrisme religieux qui est un excès de l'Homme et qui menace parfois son intégrité. L'être humain a au fur et à mesure du temps, développé des vices dus à sa vie en communauté et à certainséléments culturels tels que l'appât du gain et la volonté d'être toujours plus développé économiquement etmoralement. Par ailleurs, nous pouvons nous pencher sur le fait que l'Homme, qui est un animal social doté de raison, a pu êtreégalement dénaturé positivement.

Bien que le progrès technique ou la culture peuvent entraîner des vices et doncdénaturer l'être humain de manière négative, ils peuvent également faire jaillir des phénomènes positifs pourl'Humanité.

En effet, quand nous nous intéressons à la recherche scientifique on s'aperçoit qu'elle a permis àl'Homme d'augmenter sa longévité.

Bien que l'Homme intervient dans le système le plus inné (son organisme) et ledénature en modifiant des caractéristiques, la dénaturation a toujours un but positif et répond constamment aubesoin de survie.

Par exemple, lorsque l'on intervient contre une maladie génétique, on produit généralement unemodification des cellules et donc de l'organisme.

Il en est de même lorsque l'on place une pile pour soutenir le cœurd'un malade, l'humain améliore la longévité.

Le progrès technique permet donc à l'Homme de répondre à des besoinsvitaux. Le progrès technique induit également le développement d'objets qui ne répondent pas apparemment à des besoinsvitaux mais qui permettent à l'Homme d'améliorer son niveau de vie.

Prenons l'exemple d'une échelle, l'individu devaitauparavant escalader mais maintenant, l'objet qu'il a inventé a pu lui permettre d'accéder plus facilement auxchoses se trouvant en hauteur.

Selon Rousseau « celui qui ne connaît pas la technique, se porte tout entier avecsoi ; sa puissance est dans ses bras et ses jambes au lieu d'être confiée à des objets », autrement dit, si l'hommen'inventait pas d'objets il devrait tout faire de lui même avec pour seul outil son corps. De plus, le phénomène de consommation et de production est présent pour que l'Homme puisse améliorer son niveaude vie.

Il va certes en défaveur de l'environnement et de la survie humaine à long terme mais il est présent pouraider les êtres humains à avoir une vie plus facile. La culture, quant à elle, n'est pas que nuisible à l'humanité contrairement à ce que nous avons montréprécédemment.

En effet, la culture permet aussi de se comporter de manière correcte en société.

Elle répond aubesoin naturel de l'homme qui est social comme nous l'avions illustré avec les enfants sauvages et leur syndromed'autisme causé par leur extrême isolement.

Cette culture est également essentielle à l'Homme car c'est grâce à elleque l'humanité a pu mettre en place des lois permettant une organisation sociale et donc une cohabitation entre lesdifférents individus.

Avec le temps, les inégalités sont corrigées (même si des phénomènes nouveaux en créent denouvelles) grâce à l'Histoire des hommes et à leur capacité de raisonnement et de remise en question.

Ceci peuts'illustrer par la phrase « L'Humanité était déjà vieille, qu'elle était encore toute jeune », c'est une phrase deRousseau tirée son œuvre Discours sur l'inégalité qui met en relief le fait que l'humain a la capacité de se remettre. »

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