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Quelle définition pour la liberté ?

Publié le 03/04/2012

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C.e sont d'ailleurs les religieux qui ont les premiers proposé les preuves morales de la liberté dont l'essentiel était déjà dit par Érasme (Du libre arbitre) répondant à Luther (Du serf-arbitre): «Quel pécheur soutiendrait dans ces conditions (pas de liberté, prédestination) cette lutte continuelle et laborieuse contre lui-même ? Quel méchant s'appliquerait à corriger sa vie ?...

« liberté.

Cette thèse a pris une autre ampleur chez Marx.

Pour lui, l'achèvement de l'Histoire est dans la libération complète de l'individu de tout ce qui l'opprime et l'empêche d'être lui-même (• aliénation • de l'homme dans le monde actuel).

La conscience de classe elle-même (qui est une limitation) disparaîtra dans la société communiste.

L'homme vraiment libre sera le citoyen de cette cité à venir (1).

- Dans ces philosophies qui posent l'existence d'une Loi immanente à l'Histoire et orientent son déroulement, on ne précise pas la par de liberté des hommes pendant que l'Histoire se déroule.

Sont-ils, comme le laisse entendre Hegel, «les instruments aveugles du génie de l'Histoire • ? Auquel cas leurs volitions et leurs intentions sont bien ridiculement insignifiantes lorsqu'on considère cette Réalité énorme qu'est l'Histoire.

L'évolution historique se fait-elle, comme le laisse en tendre Karl Marx, d'une manière nécessaire par le jeu des forces écono­ miques soumises elles aussi à un déterminisme strict ? Si on « durcit • cette Loi de l'Histoire pour en faire une Nécessité inéluctable, alors il n'y a pas de place pour notre liberté et nous retrouvons la conception rationaliste : notre liberté consiste seulement à passer du plan de l'ignorance au plan de la connaissance, du plan de l'horizon étroit de notre égoïsme, au plan de la Nécessité historique universelle.

Encore faut-il accorder à l'homme le pouvoir de sortir de son Ignorance et la volonté d'apprendre (en attendant celle de coopérer) au lieu de rester dans son « égoïsme • et de « freiner l'évolution ''· En fin de compte, du moment qu'on accorde aux hommes le pouvoir de freiner ou de coopérer, de refuser ou de vouloir, il faut se demander si ce n'est pas justement leur opération et leur vouloir qui « font » l'Histoire.

Si les hommes se couchaient tous, il n'y aurait plus de " Loi de l'Histoire»; s'ils se lèvent et s'ils marchent, ce n'est pas parce qu'ils ont "compris» l'Histoire (qui donc a «compris l'Histoire • ? ?) c'est parce qu'on leur a proposé des valeurs, et ce sont, comme par hasard, les deux valeurs qui de tout temps ont remué les hommes : la Justice et la Liberté, ces deux idéaux éternels de l'Humanité en lutte contre le mal et contre la nécessité.

2 - Les religions ont été de tout temps divisées sur le même problème.

Y a-t-il une Loi au-dessus des hommes ou sont-ils respon­ sables de leur destinée ? Déjà le Fatum antique, pour mieux marquer que le Destin était inéluctable, le disait inscrit dans les Astres, qui sont les symboles de la nécessité mathématique par la régularité de leur mouvement et de leurs orbites.

Le fatalisme de l'Islam recoupe les doctrines de la prédestination.

Les confli;ts des écoles et des sectes religieuses s'est exacerbé au Moyen Age et dans les Temps modernes (1) Cf.

R.

Mucchielli, le Mythe de la Cité idéale, P.

U.

F.

1960.. »

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