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Quelle est la faiblesse de la croyance ?

Publié le 27/02/2005

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Cependant, ce que nous nommons « faiblesse épistémologique » et qui est également une confiance, n'est-ce pas plutôt une force ?     II - Croyance et savoir : la faiblesse devient force               1. De la croyance au savoir   * La croyance permet de se forger un système de pensée même lorsque aucune vérification n'est possible. Ainsi, nous croyons à certaines valeurs, qui pourtant ne peuvent être vérifiée objectivement. On peut ainsi croire en la valeur du bien : cela relève de la croyance, puisqu'aucune vérification ne peut démontrer que le bien est plus valable que le mal. De même, nous nous efforçons de croire en la liberté. Pourtant, la liberté n'est qu'une croyance, non un fait avérer. En ce sens, on peut même parler d'un devoir de croire : il faut croire au bien, à la liberté pour fonder une morale. Si l'on s'arrêtait à la notion de faiblesse épistémologique et que l'on refusait toute croyance, la morale n'existerait pas. La croyance représente donc une force.

• La croyance est une adhésion de l’esprit, une conviction plus ou moins grande par laquelle on admet la vérité ou la réalité de quelque chose. La croyance se différencie du savoir par l’acte de croire, par la nécessité de croire. S’il y a croyance, c’est qu’il n’y a pas de certitude, de connaissance objectivement vérifiée. • Ainsi, on peut croire quelque chose de vrai : mais on ne peut jamais avoir la certitude que cette chose est vraie, il n’y a pas de vérification. La croyance peut également être fausse. La croyance est une conviction, mais sans vérification possible. Son objet peut être aussi bien vrai que faux. • A première vue, on pourrait donc dire que la croyance est faiblesse, puisqu’il n’y a pas de certitude d’être dans le vrai, puisque la croyance peut s’accompagner de l’erreur et de l’illusion. Cependant, la difficulté de voir la faiblesse de la croyance vient de ce que l’on peut nommer faiblesse peut également représenter une force. En effet, n’est-il pas nécessaire d’avoir des convictions sur des choses que l’on ne peut démontrer ? D’un côté, la croyance est faiblesse, puisqu’elle peut être dans l’erreur ; de l’autre, c’est justement l’absence de vérification possible qui rend la croyance nécessaire. Où réside alors la faiblesse de la croyance ?

« phénomène de réfraction où la déviation («réfraction») d'un rayon lumineux, lorsqu'il passe de l'air à l'eau, semanifeste visuellement par cette apparence de cassure.

Or c'est ce rayon lumineux qui nous renvoie l'image dubâton, qui apparaît lui-même brisé.Descartes admet toutefois qu'on puisse, en reprenant des yeux d'enfants, prononcer une telle phrase, maisconteste l'affirmation qu'on donne par la suite pour expliquer comment cette illusion visuelle est corrigée et déjouée.On oppose alors la vue et le toucher, en affirmant que cette «erreur» est corrigée par le sens de l'attouchement.Nous passons notre doigt sur le bâton et constatons alors qu'il est droit et que la vue nous trompait.

Ce à quoi s'oppose cet extrait: Cette explication n'est pas satisfaisante pour Descartes, qui s'oppose ici à tout empirisme, c'est-à-dire à toutedoctrine qui fait des sens la seule source de nos connaissances.En effet, on pourrait demander à bon droit, aux partisans de cette explication : pourquoi ferais-je davantageconfiance au toucher qu'à la vue? Qu'est-ce qui me prouve que c'est la vue et non le toucher qui me trompe? Surquel critère choisir le sens auquel j'accorderais ma confiance ?Ni l'odorat, ni l'ouïe ne peuvent ici, par un témoignage supplémentaire, me permettre de trancher en apportant le«surnombre».

Ce n'est donc pas le toucher qui corrige l'illusion mais bien l'entendement, car c'est l'intelligence quinous fournit quelques raisons de choisir le témoignage du toucher.C'est elle qui nous enseigne que « nous devons en cette rencontre [circonstance] nous fier plutôt au jugement quenous faisons ensuite de l'attouchement qu'à celui où semble nous porter le sens de la vue».

Ce point est capital etpeut être étendu à toute autre connaissance sensible.

En réalité, la sensation seule n'est jamais, par elle-même,une connaissance et ne nous garantit pas de l'illusion si elle n'est pas confirmée par le travail de l'entendement.C'est ce que n'ont pas vu les partisans de l'empirisme, qui affirment que toute connaissance provient des sens.

Enréalité, toute connaissance, même sensible, est «d'entendement», ce qui signifie qu'elle passe par le momentabstrait des concepts, comme ici ceux de la physique et de l'optique.

Ainsi, l'optique nous apprend que la lumière nese propage pas de la même manière dans l'air et dans l'eau.

Ces différences, qu'on appelle aujourd'hui « indices deréfraction », donnent lieu à des formules mathématiques, purement intelligibles, par lesquelles on les expose et lesexplique.Sans ce détour par l'intelligible, la connaissance sensible n'est pas une connaissance et peut nous entraîner aussibien sur le terrain de l'illusion que sur celui de la réalité.

Elle s'offre alors comme argument aux sceptiques quiprofitent de cette possibilité pour affirmer que nous ne pouvons rien connaître de sûr, oubliant ainsi que la vérités'établit grâce au travail de compréhension qui revient à l'entendement.

* La croyance est une faiblesse épistémologique, puisqu'il y a conviction sans que cette conviction soit vérifiable.Dans le Gorgias , Platon fait cette remarque : « Pourtant il est vrai que ceux qui savent sont convaincus et que ceux qui croient le sont aussi.

»La croyance est une faiblesse dans la mesure où elle prétend être une vérité : lorsque nous croyons, même si nousne pouvons vérifier notre croyance, nous pensons qu'elle est vraie.Cependant, ce que nous nommons « faiblesse épistémologique » et qui est également une confiance, n'est-ce pasplutôt une force ? II – Croyance et savoir : la faiblesse devient force 1.

De la croyance au savoir * La croyance permet de se forger un système de pensée même lorsque aucune vérification n'est possible.

Ainsi,nous croyons à certaines valeurs, qui pourtant ne peuvent être vérifiée objectivement.On peut ainsi croire en la valeur du bien : cela relève de la croyance, puisqu'aucune vérification ne peut démontrerque le bien est plus valable que le mal.De même, nous nous efforçons de croire en la liberté.

Pourtant, la liberté n'est qu'une croyance, non un fait avérer.En ce sens, on peut même parler d'un devoir de croire : il faut croire au bien, à la liberté pour fonder une morale.Si l'on s'arrêtait à la notion de faiblesse épistémologique et que l'on refusait toute croyance, la morale n'existeraitpas.

La croyance représente donc une force.* La croyance est également une première étape vers la connaissance et le savoir.

En effet, il faut une croyancepréalable pour chercher à vérifier un fait.

Tout savoir est une croyance tant qu'il n'est pas vérifié et démontrer.

Orsans ces croyances préalables, point de désir de vérification.à On peut donc voir la croyance également comme un postulat.

Il faut ce postulat de départ pour construire unsystème de valeurs et des connaissances.

2.

Du savoir à la croyance. »

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