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Quelle uniformité parmi les hommes faut-il supposer pour parler de nature humaine ?

Publié le 27/02/2008

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Pour parler de nature humaine il faut d'une part supposer une uniformité biologique, ce qui n'est pas contestable, mais aussi une uniformité socioculturelle dans la mesure ou l'homme n'est pas simplement un être biologique mais aussi un être social. C'est cette uniformité de l'essence humaine en tant qu'être social qui a été contestée. ■ Marx a ainsi souligné que «l'essence de l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé. Dans sa réalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux»(Vle thèse sur Feuerbach), et qu'ainsi non «l'homme» mais les hommes sont les produits de circonstances socio-économiques historiquement déterminées. Il n'existe donc pas de nature humaine anhistorique. ■ Sartre, de même, observe qu' «il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle qui serait la nature humaine. La «nature humaine»désigne l'ensemble des caractères qui définissent l'homme, et que l'on retrouverait en chaque individu : «chaque homme [serait] un exemple particulier d'un concept universel, l'homme». Cette dernière idée est celle qui est présente chez la plupart des philosophes du XVIIe et du XVIIIe siècle : — ou bien ils conçoivent un Dieu créateur, «assimilé la plupart du temps à un artisan supérieur» ; dans ce cas, «l'homme individuel réalise un certain concept qui est dans l'entendement divin », un peu à la manière dont un «coupe-papier» est d'abord «dans l'esprit de l'industriel», qui ensuite le produit ; — ou bien les philosophes refusent la notion d'un Dieu créateur, mais continuent de penser que «l'essence d'homme précède [son] existence historique». Finalement, «l'homme des bois, l'homme de la nature, comme le bourgeois sont astreints à la même définition et possèdent les mêmes qualités de base»(L'existentialisme est un humanisme, p. 18-21).

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