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Quelle valeur peut-on accorder aux convictions en politique ?

Publié le 02/04/2011

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La politique de nos jours à une tendance vers l'affairisme : de plus en plus de cas se revèlent de présidents, des chefs de partis politiques et autres fonctionnaires mêlés à des scandales de corruption, pots de vins et détournements de fonds publiques.  Quant on voit comment les hommes politiques, soient-ils fonctionnaires d’Etat ou membres des partis, "oublient" ou changent leurs convictions en fonction de leurs intérêts souvent financiers , on est autorisé de se poser la question : quelle valeur peut-on accorder aux convictions en politique ? La politique étant la relation de base pour toute société harmonieuse, l’art de bien gouverner et de concilier des intérêts disparates, cette politique est donc en besoin de convictions fermes, mais aussi claires, viables et légitimes par rapport aux intérêts de la population.    Les convictions se situent au début et à la fin des pratiques politiques, et de ce fait, elles sont un élément de premier ordre dans les rapports politiques, notamment les rapports entre les hommes politiques et la société, ainsi que dans les rapports entre les organisations politiques.

« De plus, de son origine juridique le mot conviction se refère à une procédure conflictuelle et contrôlée dont l'enjeuest la vérité et l'issue de la nécéssité pour les uns ou pour les autres de céder à la preuve donc la conviction (paropposition à la persuasion) est censée être objective.Et en tant que manifestation du vrai, la conviction a donc bien un rôle a jouer en politique : celui de guider lapensée par le chemin de la cohérence et disqualifier les idées qui ne le suivraient pas.« La conviction est la volonté humaine arrivée à sa plus grande puissance » nous dit Balzac dans Le curé de village,en effet, si la conviction est objet d'etude et peut jouer un rôle c'est qu'elle est puissante ! C'est à dire qu'elle aune force, qu'elle est capable d'avoir une influence, de mettre en mouvement, de produire un changement.

Cetteforce lui vient du fait qu'elle est irremplaçable.

Inestimable est précieuse, une conviction est sur un sujet défini laseule vérité et opinion possible et concevable par une personne ou un groupe social, elle est donc à défendre, etpuisqu'elle est censée emporter l'adhesion quelqu'un qui la porte en lui sera forcement poussé par elle pour obtenircette adhésion, dans ce sens elle est necessité de transformer et améliorer le monde, ce qui est supposé se faire àtraves la politique qui est la voie par laquelle les hommes cherchent à construire des sociétés plus harmonieuses.Puisque les convictions sont les idées qu'on ne peut sacrifier aux dépens de rien, les hommes politiques doiventagirent en les utilisant en tant que guides puisque c'est par elles qu'ils conçoivent le monde auquel ils doiventidéalement parvenir.Ainsi conçues leur rôle serait donc d'offrir un guide concernant les actions des acteurs politiquesDe permettre de les évaluer en comparant les convictions qu'ils disent avoir et leurs actes et décisions en tant quepoliticiens qui seront jugés par rapport au respect ou non de ces convictionsAussi, de donner un sens aux rapports de représentation entre gouvernants et gouvernés, si on élit, c'est bien qu'onadhère aux convictions qu'un homme ou un parti nous présente : elles doivent donc être à la base de tout partipolitique et du choix fait par les électeurs et en général de toute action politique.Si un projet politique est fort ce doit donc être car il est fondé sur les convictions solides des hommes qui l'ont misen place, sans conviction il serait trop facile de changer de direction politique, et dans ce cas rien ne peut aboutir :transformer le monde est un procès long, il doit donc persévérer dans la même voie pour obtenir un résultatsignificatif.En politique, la conviction doit donc viser en politique à établir une vision idéale du monde et d´être le moteur qui vacontraindre la politique à agir pour diriger la société vers cette vision. La pratique de la conviction : une tyrannie ?Est-il possible qu'une conviction englobe l'ensemble d'une société ? Cependant, lors de la pratique des convictions en politique, cette essence universelle et entière pose problème.« Les convictions sont des prisons » disait Nietzsche, en effet theoriquement une conviction est donc générale etuniverselle c'est à dire inflexible, une conviction par définition ne doit plier face à rien car elle est juste dans satotalité.

Cependant une conviction ne s'adapte pas au cas particuliers de la vie des sociétés, elle ne peut nuancerou prendre en compte de nouveaux facteurs qui apparaissent car elle appartient au domaine de l'abstrait et ne peutfaire l'experience du monde matériel, ainsi, si on caracterise la conviction par son impossibilité à se raviser, elledevient tyrannie politique puisque elle applique une loi qui n'est pas juste dans tous les cas ! Or un homme politiquepeut facilement tomber dans ce danger puisque une conviction portée à l'extrême devient une idée fixe, si unhomme s'aveugle dans ces convictions il perd son rapport avec le monde réel et n'aura donc plus manière dedistinguer entre ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, ainsi la tyrannie peut résulter d'une conviction même si celle-ci est à l'origine juste.En effet le problème de la conviction c'est qu'elle a vocation universelle mais elle n'est que partielle : que ce soitparce que, comme j'ai montré avant, elle n'arrive pas vraiment à comprendre en elle toute une société dont lesrapports sont très complexes, ou parce qu'elle n'est pas appliquée à tout le groupe auquel elle était destinée : siune conviction va servir un rôle en politique, si elle va guider les actions du gouvernement elle doit être accessible àtous.

Une conviction construite sur des fondements justes devient abusive si seulement une partie de la société àlaquelle elle est destinée peut en profiter. (Peut-être le lien le plus important dans ce sujet est celui qui lie convictions en politique et quelles sont les intérêtsqui représentent.

Ceci peut même s'observer dans les dénominations que les langues ont apporté pour designercette absence de vrai universalité des convictions : la « langue de bois », la démagogie, en sont deux exemples, ilsillustrent comment l'intention n'est la pas seule chose qui compte, la conviction est souvent utilisé comme promesseet n'abouti pas ou abouti à moitié et devient injuste.

Quand on parle de convictions politiques on parle d'acteurs politiques : d'un président d'un chef de parti, ayantchacun des intérêts propres par examplecontrôler le gouvernement d'une ville ou d'un pays, de même qu'un homme politique écologiste a intérêt à changer laforme dans laquelle on consomme les énergies, les produits, notre manière de polluer… acteurs avec des intérêts)Ainsi, si on prétend faire usage des convictions pour transformer le monde il faut voir qui va être transformé, sur quivont peser ces convictions.

Qui va s'en bénéficier et qui va être affecté négativement par les changements qu'ellepourrait entrainer.Au delà des abstractions la réalité politique est toute autre que celle de la théorie : prenons comme exemples lesgrandes convictions sur lesquelles s'appuie la politique en France : égalité, égalité devant la loi, certes et pourquoipas égalité économique ? Fraternité entres les français et cependant ce même pays entretien même aujourd'hui desrapports coloniaux avec d'autres nations.

Liberté pour tous ? Ou plutôt liberté pour les grandes entreprises des'installer où la main d'œuvre est moins chère au moment même ou les Roms, expulsés de nombreux pays européens,. »

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