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A quelles conditions les choses attirent-elles notre attention ?

Publié le 21/03/2004

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Introduction. - Parents et professeurs déplorent de plus en plus l'inattention des jeunes dont ils sont chargés. Beaucoup d'entre eux incriminent leur mauvaise volonté, comme s'il suffisait de vouloir pour être attentif ! Aussi bien que l'attention spontanée, quoique d'une manière plus complexe, l'attention volontaire est conditionnée par les choses mêmes ainsi que par les dispositions personnelles de celui à qui on demande d'être attentif. Nous avons par là même indiqué deux sortes de conditions de l'attitude attentive. I. - CONDITIONS OBJECTIVES Il semble, à première vue, que ce sont les plus importantes : attirent l'attention les objets qui déclenchent une sensation forte, imprévue ; d'où la théorie de Condillac pour qui l'attention est une sensation dominante et exclusive. C'est là une illusion. Une explosion violente, par exemple, un éclair aveuglant dans une nuit sereine, déclenchent chez celui qui ne s'y attend pas une forte surprise ou même un choc émotionnel, mais point, sur le moment, une véritable attention. C'est après coup seulement, et non à cause de l'intensité de l'excitant physique, que peut se produire l'attitude attentive. D'ailleurs, cet effet de surprise n'est pas universel : dans un atelier de métallurgie, les ouvriers semblent insensibles aux coups de marteau qui assourdissent un visiteur.

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