A quelles conditions une Psychologie en deuxième personne vous parait-elle possible ?

« que la psychologie avait cessé d'être littéraire, mais que la littérature éta'it devenue psychologique.

Peut-on justifie:r l'existence de cette nouvelle psychologie ? 1.

POSSIBILirÉ D'UNE PSYCHOLOGIE COMPR:ÉHENSIVE 1.

L'idée nous est venue d'outre-Rhin.

Pour un Dilthey, pour un Max Weber ou un Lipps (1851'-1914) il faut expliquer (scientifiquement) la Nature et comprendre (direc­ tement) .J'homme.

Les sôences de l'homme ont cette parti­ ,cularité de ne pas pouvo,ir examiner :leur objet d'étude comme des choses, contrairement à l'opinion sociologique du'rkheimienne.

Pour l'école allemande « l'amour et la haine sont des modes de connaissance ».

Ainsi la Psycho­ logie en deuxième personne pratiquerait la connaissance par l'amour, à la façon d'un troisième ordre pascalien : l'ordre du cœur.

'2.

L'intuitionisme bergsonien aurait cependant pu ser­ vir de modèle aux psychologues « compréhensifs » du début du siècle.

Le père de cette discipline est Husserl.

La phénoménologi,e husserlienne est un retour au concret, aux sources originelles du je et du tu, du toi ,et du moi.

Lu'i aussi fonde sur l'Einfüh/ungstheorie une « intropa­ thie » qui servira à appréhender les hommes en tant que tels, c'est-à-dire dans leur pur essence premiène:, mais aussi dans ~leur ~absolue totalité.

L'humain, c'est le g/o:ba 1/.

L'immense mérite de la psychologie adueJ,Je aura été de remplacer une théorie mo/écu/aire du comporte­ ment par une thèse molaire.

3.

« On peut se demander, disait naguère M.

Ruyer (Esquisse d'une Philosophi,e de la Stnucture, p.

369) si la psychologie scientifique ne consiste ~pas à délayer en plu­ sieurs volumes ce que l'artiste dira'Ît en une rapide méta-. »