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Qui a autorité à me dire: Tu dois ?

Publié le 20/02/2005

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On peut appliquer cette idée au peuple. Un peuple libre est celui qui se donne à lui-même ses propres lois, ce qui définit la démocratie. Le « tu dois », dans les problématiques de l'autonomie est plutôt un Je dois - le même sujet posant la loi et y obéissant, ce qui revient à dire qu'il détient en lui-même le principe de son action.L'effort portera donc essentiellement sur la légitimité de l'existence d'une instance extérieure de commandement - sur ce qu'elle peut traduire. La réflexion sur la différence entre « tu dois » et « je dois » sera à cet égard décisive. De même que l'approche des conditions dans lesquelles une personne, ou un pouvoir, peut légitimement représenter, lorsqu'elle me dit « tu dois », une exigence incontestable. Obéir à un représentant de l'État républicain, après tout, est-ce autre chose que de s'obéir à soi-même, si dans l'exercice de la souveraineté, ce représentant n'est rien de plus que la forme incarnée de la loi que je me suis fixée à moi même tout en statuant sur la communauté ?     INTRODUCTION ET PROBLEMATISATION                         De prime abord, l'expression « tu dois » se présente communément comme une injonction, un impératif moral orientant mon choix ou mon agir selon un idéal moral ou des valeurs morales à l'instar des parents disant « tu dois » à leur enfant. « Tu dis » se présente tel un impératif moral qui serait à même de structurer l'ensemble de mes actions. Or qui est à même de m'adresser une telle injonction?

« actions.

Or qui est à même de m'adresser une telle injonction? Quelle est l'origine et quel serait le pouvoir d'un telimpératif? S'interroger sur les fondements d'une telle adresse nous invite à discuter la nécessité ou la contingencedu contenu moral de nos actions.

Si une extériorité, une tierce personne, est à même de me dire « tu dois », cela n'impliquerait-il pas que notre sentiment moral n'est pas inné et qui plus est ne s'absente -t-il pas de nos actions? L'enjeu est de s'interroger ici sur la dimension morale accompagnant notre agir et noschoix. PROPOSITION DE PLAN I) « tu dois »:une injonction morale, fruit d'une acquisition et d'une éducation 1.

Le sentiment moral n'est pas inné en l'homme, il fait l'objet d'une acquisition texte: Epicure, in Vie et Doctrines des philosophes célèbres "la justice naturelle répond à un besoin, elle tend à éviter que les hommes ne se nuisent mutuellement.

Les êtres vivants qui n'ont pas pu s'unir par des contrats pour éviter de se nuire mutuellement, ils n'ont pas de mot pourdésigner le juste et l'injuste.

Il en est de même pour les peuples pas pu oyh n'ont pas voulu établir de pacte pouréviter de se nuire mutuellement. La justice n'est rien en soi, elle n'a de sens que dans les contrats liant les parties et rédigés pour déclarer que l'onévitera de se nuire mutuellement [;;;]Si un fait est érigé loi, sans qu'il en résulte un avantage pour la communauté,ce fait ne possède pas la nature du juste...

Mais lorsque ce qui est juste cesse d'être utile, parce quelquecirconstance nouvelle s'est produite, cet acte cesse d'être juste.3 Selon Épicure, le sentiment moral du juste et de la moralité sont établis par convention aussi longtemps qu'elles sontutiles aux sociétés. 2.

que signifie agir? La nécessité de donner un contenu à mes actes texte de Bergson, les deux sources de la morale et de la religion "Pourquoi obéissons-nous ? La question ne se posait guère ; nous avions pris l'habitude d'écouter nos parents et nos maîtres.

Toutefois, nous sentions bien que c'était parce qu'ils étaient nos parents, parce qu'ilsétaient nos maîtres.

Donc, à nos yeux, leur autorité venait moins d'eux-mêmes que de leur situation par rapport ànous.

Ils occupaient une certaine place : c'est de là que partait, avec la force de pénétration qu'il n'aurait pas eues'il avait été lancé d'ailleurs, le commandement.

En d'autres termes, parents et maîtres semblaient agir pardélégation." Le tu dois est ici un commandement paternel moral reçu et tenu depuis l'enfance. 3.

Transition: le "tu dois" semble apparaître le fruit d'une acquisition, l'objet d'une éducation, d'une convention.

Ne peut-on concevoir la présence d'une voix intérieure qui nous rappelle sans cesse "tu dois"? II) « tu dois »: qui désigne ici la voix intérieure en moi 1.la conscience morale ou le « tu dois »:un tribunal intérieur en moi texte de Kant , extrait D'un ton grans seigneur. "Or chaque homme trouve en sa raison l'Idée du devoir et tremble lorsqu'il entend sa voix d'airain pour peu que s'éveillent en lui les penchants qui lui donnent le tentation de l'enfreindre.

Il est convaincu que lors même quetous ses penchants ensemble se coaliseraient contre elle, la majesté de la loi que lui prescrit sa propre raison n'endoit pas moins l'emporter sur tous sans conteste, et par conséquent que sa volonté en également capable." Ainsi l'homme trouve en lui, en sa raison, l'idée du devoir et du commandement qui s'en suit. 2.

L'origine de notre sentiment moral Texte de Rousseau: Écrit sur l'Abbé de Saint-Pierre "Si la loi naturelle n'était écrite que dans la raison humaine, elle serait peu capable de diriger la plupart de nos actions, mais elle est encore gravée dans le coeur des hommes en caractères ineffaçables et c'est là qu'elle luiparle plus fortement que tous les préceptes des Philosophes". 3 .Transition: le "tu dois" qui prend ici la figure du sentiment et de la loi morale atteste ainsi de la nécessité pour nous de rester vigilant quant au contenu qui détermine nos choix et nos actions.. »

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