Qu'est-ce qui distingue l'expérience de la sensation ?
Publié le 26/01/2004
Extrait du document
L’expression « qu’est-ce qui distingue « donne un but très précis au sujet : il s’agit d’établir des critères de distinction entre deux objets. Distinguer, c’est différencier, reconnaître qu’une chose n’est pas semblable à une autre. Les deux objets en jeu ici sont l’expérience et la sensation. Le mot « expérience « a plusieurs sens : l’expérience au sens courant est l’ « instruction acquise par l’usage de la vie « (Claude Bernard), au sens où l’on dit qu’un homme a de l’expérience ; en sciences, elle est une mise en œuvre des procédures d’expérimentation permettant de mettre à l’épreuve un phénomène pour le comprendre ; en philosophie, elle est l’ensemble des données sensibles perçues par un homme. Le mot « sensation « a un sens plus simple, qui rejoint l’acception philosophique de l’expérience : une sensation est une donnée fournie par l’usage des sens. On pourrait donc considérer que l’expérience et la sensation sont semblables de par leur rapport au sens : c’est sur cette similitude que le sujet invite à porter le soupçon. Il faudra donc mener un travail de définition de ces deux concepts, en les considérant conjointement, afin de déterminer ce qui les différencie l’un de l’autre. On pourra notamment exploiter la diversité des définitions possibles de l’expérience, et chercher ce que cette diversité peut nous apprendre de la complexité de l’expérience, en opposition à la simplicité de la sensation.
Liens utiles
- La perception, par opposition à la sensation, implique des habitudes fondées sur l'expérience passée.
- Qu'est-ce qui distingue l'expérience commune de l'expérience scientifique ?
- Le sociologue Joffre Dumazedier, dans son ouvrage de 1962, Vers une civilisation du loisir ?, distingue trois fonc-tions essentielles des loisirs : délassement, divertissement et développement de la personnalité. En vous appuyant sur votre expérience personnelle, vous expliquerez et développerez ce point de vue.
- Paul Valéry écrit dans le Préambule pour le Catalogue
- Jean-Claude Tournand écrit : «Il a fallu que s'élaborent au moyen d'une longue expérience les règles de chaque genre, que les écrivains apprennent à en dominer les contraintes et à conquérir à travers elles l'art de communiquer leurs plus intimes pensées. L'idéal classique exige à la fois une idée suffisamment claire pour être totalement communicable, et un langage suffisamment précis pour communiquer cette idée et elle seule : l'idée ne doit pas échapper au langage, mais le langage do