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Qu'est-ce qui distingue l'intelligence humaine de l'intelligence animale ?

Publié le 14/09/2012

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Nons continuerons bien à attribuer de l'intelligence aux animaux, car, non seulement ils -ont des réactions adaptées, mais encore cette adaptation s'effectue par des processus psychiques et non pas mécaniquement comme celle du robot : le chien me voit au sens propre prendre une pierre, il prévoit au sens propre aussi que je vais la lui lancer et il se prépare à courir après elle pour me la rapporter. Cette activité relève du psychisme et comporte des enchalnements qui manifestent une certaine logique.

« et par là même de faire acte d'intelligence, il nous est impossible de pénétrer dans l'esprit des autres pour procéder à la même constatation, du moins pouvons-nous, d'après leur comportement et en particulier d'après leur comportement verbal, nous assurer qu'ils ont compris : l'individu intelligent s'adapte aux situations qui se présentent, il répond à la question qui lui est posée et non comme la machine parlante, par les mots que prédétermine un déroulement mécanique.

L'adaptation, il est vrai, est grandement servie par le savoir qui per­ met, sans grande intelligence et par des procédés plus ou moins ana· lognes à ceux de la machine, de réagir comme il convient, de fournir la réponse attendue : que 1 'on songe à l'écolier qui a appris par cœur sa leçon et chez qui la question déclenche le débit d'un paragraphe du manuel.

Aussi écartons-nous ces cas, qui constituent la règle com­ mune dans notre monde scolarisé, pour ne retenir que l'intelligence pure consistant dans la compréllension personnelle d'une situation originale.

Il convient aussi d'écarter du côté animal l'analogue du savoir de l'homme : d'une part, le savoir-faire créé par le dressage qui aboutit aux performances extraordinaires qu'on applaudit dans les cirques; d'au­ tre part, le savoir-faire inné des instincts, particulièrement remarquables chez les insectes.

Merveilleuses tant que l'on voudra, ces prouesses ne sont pas intelligentes.

Dans les cirques, 1 'intelligence est le fait du dompteur qui a su obtenir de ses bêtes de tels résultats et sait diriger leurs évolutions par des signes qui souvent échappent aux spectateurs.

En ce qui concerne l'activité instinctive, le problème de son origine nous laisse devant le mystère; du moins sommes-nous assurés, dans la mesure même où elle est instinctive, qu'elle n'est pas intelligente; FAuRE, qui fut cependant un grand admirateur des insectes, I 'a suffi. »

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