En quoi celui qui exerce le pouvoir s'en trouve-t-il changé ?
Publié le 27/02/2008
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Il est courant de dire que l’exercice d’un pouvoir, notamment politique, requiert des qualités précises : la capacité à commander, la stabilité et la solidité du caractère, alliées au réalisme et à la souplesse. Il semble que cette idée ne témoigne pas seulement de la crainte d’un pouvoir mal exercé, mais aussi de celle d’un pouvoir dangereux, d’un abus de pouvoir, de l’apparition d’une « ivresse du pouvoir « chez celui qui l’exerce. Doit-on alors penser que ce risque repose sur une évolution du dirigeant sous l’effet du pouvoir lui-même, et non seulement sur un caractère qui ne serait pas adapté à cette fonction ? Se demander en quoi le pouvoir change celui qui l’exerce amène à se demander en quoi le pouvoir, qui est une fonction, peut transformer, par une dynamique qui lui serait propre, la nature même de celui qui l’exerce. Cette question dépend alors à la fois de la conception de la nature humaine et de la conception du pouvoir que l’on adopte: en quoi la nature humaine nous rend-t-elle malléable à l’exercice du pouvoir, et tout exercice d’un pouvoir amène-t-il les mêmes effets ? Nous verrons dans un premier temps que l’exercice du pouvoir tend inéluctablement à transformer la nature de celui qui l’exerce en âme de tyran, avant de se demander si le pouvoir ne peut pas constituer un apprentissage positif qui fait d’un homme un dirigeant réaliste et capable. On pourra alors se demander dans quelle mesure penser le pouvoir non plus comme le pouvoir d’un seul, mais de tous, change la nature de chaque homme devenu citoyen.
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