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A quoi nos désirs nous condamnent ils : l'inhumanité ou malheur ?

Publié le 01/03/2005

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En effet, tous les animaux font de même, alors que seul l'homme peut suivre sa raison.   II/ Le désir amène aussi au malheur :                   ∙ Désirer sans cesse, vouloir ou imaginer que les choses soient telles, qu'elles arrivent ou se présentent de telle façon pour satisfaire notre désir et nous donner du plaisir, c'est imaginer un monde, projeter une réalité qui n'existe pas. Cette manière de procéder risque d'amener à bien des désillusions, et à rendre celui qui pense ainsi, malheureux.             ∙ C'est ce qu'explique Descartes dans Discours de la méthode, IIIe partie. Descartes remarque, que si nous sommes malheureux, c'est parce que notre volonté, qui désire des choses que notre entendement croit possible, porte sur des objets du monde extérieur que nous ne maîtrisons pas totalement. De ce fait, les choses ne se passent pas toujours comme nous l'avions souhaité, et cela nous mène à des désillusions. ∙ Il faut donc reconsidérer les choses, et admettre que les biens qui ne dépendent pas de nous sont également éloignés de notre pouvoir - la seule chose que nous pouvons complètement maîtriser étant notre pensée - on ne regrettera donc rien, et on ne sera pas malheureux. Descartes montre donc que désirer ce sur quoi nous n'avons pas d'influence mène au malheur, car nous sommes sans cesse menacés d'être déçu. Ainsi, sa "maxime était de tâcher toujours plutôt à [se] vaincre que la fortune, et à changer [ses] désirs plutôt que l'ordre du monde" à Le meilleur moyen de ne pas être condamné au malheur est donc d'éviter de désirer l'impossible, ce qui ne dépend pas de moi.  ∙ Dans le sillage des stoïciens, Descartes cherche non seulement à montrer les conséquences que peuvent avoir sur notre vie nos désirs, mais il propose aussi une thérapie pour parvenir à la sagesse.

« sommes malheureux, c'est parce que notre volonté, qui désire des choses que notre entendement croit possible,porte sur des objets du monde extérieur que nous ne maîtrisons pas totalement.

De ce fait, les choses ne sepassent pas toujours comme nous l'avions souhaité, et cela nous mène à des désillusions. ∙ Il faut donc reconsidérer les choses, et admettre que les biens qui ne dépendent pas de nous sont également éloignés de notre pouvoir - la seule chose que nous pouvons complètement maîtriser étant notre pensée- on ne regrettera donc rien, et on ne sera pas malheureux.

Descartes montre donc que désirer ce sur quoi nousn'avons pas d'influence mène au malheur, car nous sommes sans cesse menacés d'être déçu.

Ainsi, sa "maxime étaitde tâcher toujours plutôt à [se] vaincre que la fortune, et à changer [ses] désirs plutôt que l'ordre du monde" à Le meilleur moyen de ne pas être condamné au malheur est donc d'éviter de désirer l'impossible, ce qui ne dépend pasde moi. ∙ Dans le sillage des stoïciens, Descartes cherche non seulement à montrer les conséquences que peuvent avoir sur notre vie nos désirs, mais il propose aussi une thérapie pour parvenir à la sagesse.

III/ S'accommoder du désir : ∙ Le seul moyen pour vivre en paix avec soi même est, pour Descartes et Kant, de suivre la voie de laraison en dominant le désir.

Mais cette manière de penser part du présupposé que le désir est en soi un mal ou unvice qu'il faut exclure.

Or, le désir fait partie de l'essence de l'homme, et il semble difficile de parvenir à une vieharmonieuse en niant sa propre nature.

Il faudrait peut-être, avant de condamner le désir, comprendre ce qu'il est,et chercher ce vers quoi il tend.

∙ C'est ce à quoi travaille Spinoza dans l'Ethique, où il montre que "le désir est l'essence même de l'homme"III ; il est une dynamique concrète fondée sur le conatus.

Autrement dit, il est la puissance même d'exister, etl'affirmation positive de soi.

Le désir n'est donc pas un mal, il est une force vitale.

Mais il faut cependant apprendreà le connaître et à le maîtriser car selon la chose sur laquelle il porte, il peut provoquer soit la joie – accroissementde la puissance d'exister, soit la tristesse – rend l'homme passif, il subit au lieu d'agir, et n'a plus de puissance.

Nées de l'ignorance, les passions ne peuvent être vaincues que par laconnaissance.

Prenons un exemple : un homme est raciste parce que sonimagination, à une certaine occasion, a lié ensemble l'appartenance à unecertaine race et la méchanceté.

Cette association imaginaire, dont il ignore lecaractère illusoire, s'est faite spontanément en lui à la suite d'une expériencedésagréable, et ressurgit à toute occasion.

Mais la raison lui montre que cette association est une généralisationabusive, opérée par sa seule imagination ; que la cause réelle de l'outragen'était pas la race de l'individu, mais son caractère.

Du coup, sa haine àl'égard de la race en question disparaît ; même si son imagination continue defaire l'association, il n'en est plus la proie ; son souvenir désagréable ne setransformera plus en haine.

Si la raison ne supprime pas totalement la passion, elle en neutralise aumoins les conséquences.

Son irritation ne se dirige plus sur des causesimaginaires.

∙ Pour que le désir soit positif, qu'il apporte la joie, et pour éviter latristesse, il faut étudier l'objet sur lequel il porte, et en avoir uneconnaissance juste.

Désirer un objet que l'on ne connaît pas réellement, estune source de malheur, parce que le désir de l'homme porte sur une chose quin'existe pas vraiment, mais qu'il imagine exister comme étant telle ou telle.

Sa puissance d'agir est réprimée, etl'homme devient passif, triste, malheureux, car l'homme est soumis à une force extérieure.

Il faut donc, pour êtreheureux, que mes désirs soient passés au crible de la raison.

Celle-ci détermine alors ce qui m'est utile, et ce quim'amène à une plus grande perfection ; elle fait un tri des désirs pour savoir ce qui est réellement bon pour moi.

∙ Les désirs ne sont donc pas mauvais en soi, et il ne faut pas les éliminer, il faut simplement choisir ceuxqui ne nous rendent pas esclaves des objets sur lesquels ils portent, mais ceux qui nous permettent d'augmenternotre puissance d'agir.

Conclusion : Les désirs ne nous condamnent donc pas nécessairement à l'inhumanité ou au malheur, ils peuvent à l'inverse nous apporter du bonheur.. »

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