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A quoi peut-on reconnaître la vérité ?

Publié le 10/08/2005

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La reconnaissance de la vérité suppose donc ici une véritable reconnaissance de ce que l'on connaît déjà, mais sans le savoir.   C. mais cette réponse est insatisfaisante : critique de la vérité comme « reconnaissance » Mais cette théorie de la vérité comme ce qui est reconnue peut poser problème : le fait même que la connaissance de la vérité soit toujours reconnaissance pose problème : Nietzsche (§ 355 du Gai Savoir) dit qu'il n'est pas anodin que la vérité pour nous soit quelque chose qu'on « reconnaisse » : le désir de reconnaître, c'est l'aspiration à la sécurité ; il est donc commandé par l'instinct de peur. Le fait que la vérité soit reconnue remet en question le statut de la vérité : si connaître, c'est ramener l'inconnu au connu, on tombe de nouveau dans un paradoxe, car  le bien connu, c'est ce qui est en fait le moins connu (car chercher la vérité, c'est justement ne rien considérer comme allant de soi, c'est se défaire du préjugé).   Transition : on ne peut donc faire de la reconnaissance en elle-même un critère de la vérité : la vérité ne peut être simplement définie comme ce qui se présente avec évidence, comme ce qui s'impose comme vérité. Mais alors, comment peut-on dire que quelque chose est vrai ? II. la vérité doit être éprouvée par confrontation avec la réalité   la réponse d'Aristote : l'expérience sensible est première Dans les Seconds Analytiques, Aristote reprend le paradoxe du Ménon et donne une autre réponse : la « préconnaissance », c'est-à-dire des connaissances que l'on a avant de chercher une vérité nouvelle : c'est le principe de l'induction. L'induction consiste à partir de la connaissance des choses singulières (des triangles que le professeur me dessine au tableau par exemple) pour en induire des concepts universels (elle s'oppose à la déduction, qui suppose que l'on parte des règles universelles pour les appliquer aux cas particuliers). Je peux donc avoir des connaissances sensibles fiables : ce que je vois, ce que je sens, c'est là le premier critère de vérité   tout n'est donc pas susceptible d'être jugé vrai ou faux Il ne peut donc y avoir de vérité que de ce dont je peux faire l'expérience.

« de la vérité : si connaître, c'est ramener l'inconnu au connu, on tombe de nouveau dans un paradoxe, car le bienconnu, c'est ce qui est en fait le moins connu (car chercher la vérité, c'est justement ne rien considérer commeallant de soi, c'est se défaire du préjugé).

Transition : on ne peut donc faire de la reconnaissance en elle-même un critère de la vérité : la vérité ne peut être simplement définie comme ce qui se présente avec évidence, comme ce qui s'impose comme vérité.

Mais alors,comment peut-on dire que quelque chose est vrai ? II.

la vérité doit être éprouvée par confrontation avec la réalité la réponse d'Aristote : l'expérience sensible est première A.Dans les Seconds Analytiques, Aristote reprend le paradoxe du Ménon etdonne une autre réponse : la « préconnaissance », c'est-à-dire desconnaissances que l'on a avant de chercher une vérité nouvelle : c'est leprincipe de l'induction.

L'induction consiste à partir de la connaissance deschoses singulières (des triangles que le professeur me dessine au tableau parexemple) pour en induire des concepts universels (elle s'oppose à ladéduction, qui suppose que l'on parte des règles universelles pour lesappliquer aux cas particuliers).Je peux donc avoir des connaissances sensibles fiables : ce que je vois, ceque je sens, c'est là le premier critère de vérité tout n'est donc pas susceptible d'être jugé vrai ou faux B.Il ne peut donc y avoir de vérité que de ce dont je peux faire l'expérience.Kant, dans La Critique de la raison pure, distingue ce que je peux penser(Dieu par exemple) et ce que je peux connaître : je ne peux connaître que cedont je peux faire l'expérience, et il n'y a que de cela que je peux dire qu'il y aou non vérité.

Je ne peux donc pas dire que l'existence de Dieu est unevérité, je peux penser l'idée de Dieu, mais je ne peux pas le connaître.

Celaconsiste tout simplement à délimiter le domaine de la science : n'estscientifique que ce que je peux vérifier par l'expérience C.

la vérité est donc un parcours et la reconnaissance est progressive Mais vérifier que mes hypothèses sont en accord avec la réalité ne permet pas de déterminer une fois pour toute lavérité.

C'est ce qu'écrit Pascal dans sa Préface au traité sur le vide : des découvertes scientifiques ont démontrél'expérience du vide, mais la communauté des savants refuse de les reconnaître, parce qu'Aristote avait écrit dansla Physique que « la nature a horreur du vide ».

Ils estiment donc que ce serait trahir la tradition que d'aller contrece qui est écrit.

Or, Pascal insiste sur le fait que s'il ne croyait pas au vide, c'est tout simplement parce que dansles expériences qu'il avait faites il n'en avaient pas trouvé, ce qu'il a écrit était vrai, parce que c'était conforme à laréalité qu'il observait.

Mais une fois que l'expérience montre qu'il y a du vide, cette vérité est dépassée.

La véritéévolue avec nos d'observation.

Conclusion - reconnaître une vérité suppose donc à la fois des critères internes de la pensée, qui doit suivre la droite méthode, et des critères externes qui viennent éprouver la vérité, la confirmer ou l'infirmer ; - mais cela fait de la vérité quelque chose de relatif à l'expérience que l'on peut faire de la réalité : la vérité n'est pas fixe et immuable, mais elle évolue, et même, elle progresse.. »

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