Devoir de Philosophie

A quoi reconnaît-on qu'une théorie est scientifique ?

Publié le 02/01/2004

Extrait du document

scientifique
  • Problématique:
A quoi reconnaît-on qu'une théorie est scientifique ? Selon quels critères peut-on identifier une démarche scientifique ? Une théorie est scientifique si elle respecte un certain nombre d'exigences méthodologiques. Or, c'est précisément la science qui fixe elle-même ces critères, qui constituent eux-mêmes une théorie. L'essentiel, c'est qu'une théorie soit vraie, c'est-à-dire adaptée à son objet, ce que ne peut pas toujours la science pure. Formalisation mathématique et capacité de prédiction. Dans les sciences physiques, les théories cherchent à expliquer l'univers, de la manière la plus unifiée et dans le langage précis des mathématiques. C'est ainsi que la théorie de Newton réalise l'unification des lois planétaires de Kepler et de la loi de la chute des corps de Galilée, expliquant le trajet elliptique des planètes autour du Soleil comme une chute indéfiniment retardée. Cette théorie rend compte de phénomènes divers comme la variation de la pesanteur selon la latitude ou encore le mouvement des marées. Toute théorie dans les sciences physiques permet la découverte de phénomènes nouveaux. Par exemple, c'est à partir de calculs résultant des lois planétaires de Kepler que Le Verrier a découvert l'existence de la planète Neptune. Constatant que l'orbite réelle d'Uranus différait de son orbite théorique, il a été amené à supposer l'existence d'une planète inconnue exerçant une attraction sur Uranus.
 
Une théorie est scientifique si elle respecte un certain nombre d'exigence méthodologique. Or, c'est précisément la science qui fixe elle-même ces critères, qui constituent eux-mêmes une théorie. L'essentiel, c'est qu'une théorie soit vraie, c'est-à-dire adaptée à son objet, ce que ne peut pas toujours la science pure.
 
  1) Formalisation mathématique et capacité de prédiction.   
  2) Une théorie est scientifique si elle est falsifiable.   

scientifique

« Les caractères de la science. La connaissance scientifique est : a) générale. La connaissance du particulier ne permet ni l'explication, ni la prévision.

C'est essentiellement la visée de la relationgénérale qui distingue, comme l'a spirituellement mis en évidence Henri Poincaré, le point événementiel de l'historiendu point de vue intemporel du physicien : « Carlyle nous dit : Jean-sans-Terre est passé par ici, voilà ce qui estadmirable, voilà une réalité pour laquelle je donnerais toutes les théories du monde...

C'est là le langage del'historien.

Le physicien dira plutôt : Jean-sans-Terre a passé par ici, mais cela m'est bien égal puisqu'il n'y passeraplus.

» La science, en effet, pense par concepts généraux (comme « la chaleur » ou « les métaux ») et par relationsgénérales et intemporelles, c'est-à-dire non datées, entre concepts : « La chaleur dilate les métaux.

» Cequ'Aristote a exprimé dans la formule célèbre : « Il n'y a de science que du général.

» b) précise et quantitative. « Connaître c'est mesurer » dit BRUNSCHVICG.

A la confusion qualitative de la connaissance vulgaire, la scienceoppose la connaissance précise d'un réel quantifié, qu'il s'agisse de mesure ou de numération ordinale.

La sensationvague de chaleur est précisée en degrés.

La loi causale, sous sa forme de relation numérique, dit, de façon nette, àquelle quantité d'« effet » nous pouvons nous attendre lorsque telle quantité de « cause » est donnée. c) soucieuse de la nécessité. La science tient pour nécessaires les relations entre phénomènes qui définissent une structure générale ou quipermettent la prévision toujours et partout.

Il en va de même des relations mathématiques et logiques correctementdéduites.

Non pas, comme on l'a vu, en vertu d'une association empirique mais en fonction des lois de la penséerationnelle. d) abstraite et orientée vers la relation. De par sa nature générale et conceptuelle, la pensée scientifique est nécessairement abstraite.

Elle tend àdépouiller le réel de toutes la richesse affective et sensible de ses « qualités » pour n'en conserver que les relationspermanentes précises que l'analyse lui a permis d'y découvrir.

Le son aigu se ramène à une vibration matérielle defréquence élevée, le timbre d'un violoncelle à une superposition définie d'ondes harmoniques à l'onde fondamentale,la couleur à une vibration électromagnétique de très haute fréquence, etc...

Du point de vue causal, la loi de Jouleappliquée au courant électrique exprime une relation permanente entre intensité du courant, résistance duconducteur, durée du phénomène et quantité de chaleur dégagée. e) objective.

La connaissance scientifique est objective : 1° du point de vue de sa relation au monde, en ce sens qu'elle se donne un objet défini, et qu'elle conçoit cet objetcomme possédant une existence indépendante du sujet qui le perçoit, l'imagine ou l'étudie.

La science est, parvocation, réaliste ».2° du point de vue de sa relation aux hommes, en ce sens qu'elle se veut vraie, universelle et impartiale.

Ses «conclusions concordantes, dit la définition de Lalande, ne résultent ni des conventions arbitraires ni des gouts oudes intérêts individuels ».

C'est la condition même de sa certitude.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles