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En quoi il n'y a de technique qu'humaine ?

Publié le 13/03/2004

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technique
En ce qui concerne l'intelligence humaine, on n'a pas assez remarqué que l'invention mécanique a d'abord été sa démarche essentielle, qu'aujourd'hui encore notre vie sociale gravite autour de la fabrication et de l'utilisation d'instruments artificiels, que les inventions qui en jalonnent la route du progrès en ont aussi tracé la direction. Avez-vous compris l'essentiel ?1 Quelle idée ressort de la controverse au sujet de la découverte de Moulin-Quignon ?2 Peut-on parler d'une intelligence animale ?3 Pourquoi prendre la technique comme critère d'intelligence, plutôt que la capacité de raisonner ? Réponses:1 - Que nous voyons dans la fabrication d'outils, donc dans l'activité technique, le trait fondamental et le critère de l'humanité. Si les hachettes n'étaient pas le résultat de quelque hasard naturel, elles ne pouvaient qu'être le fait d'une intelligence, donc de l'homme.2 - Certes, et cette intelligence se rapporte toujours à quelque capacité technique, chez eux comme chez l'homme : en premier lieu l'invention d'un outil, mais aussi son utilisation ou encore sa reconnaissance.3- On le pourrait. Mais le raisonnement n'est lui-même qu'un mode de la faculté d'inventer, de produire du nouveau à partir de ce qui est donné.
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« Le capitalisme est un mode de production révolutionnaire.

Il a bouleversé lesconditions techniques et sociales de la production.

Il a libéré l'humanité del'esclavage, réalisant ainsi le vieux rêve d' Aristote Il a contribué à l'élévation du niveau de vie des masses.

Mais son but n'a jamais été d'émanciper letravailleur ni d'alléger le labeur.

Son seul but est le maintien du taux de profit.C'est pourquoi la division du travail et les progrès technologiques ont, dansles faits, réduit le travailleur à n'être que le simple rouage d'un mécanisme quile dépasse.

Il y a, dit Marx , une contradiction absolue « entre les nécessités techniques de la grande industrie et les caractères sociaux qu'elle revêt sousle régime capitaliste ».

Cette contradiction « finit par détruire toutes les garanties de vie du travailleur, toujours menacé de se voir retirer avec lemoyen de travail les moyens d'existence et d'être rendu lui-même superflu parla suppression de sa fonction parcellaire ».

En effet, le capitalisme, qui assure la formation de la main-d'oeuvre à moindre frais, est toujours pris de courspar ses propres transformations technologiques et ne peut donc que licencierles travailleurs dont les emplois sont supprimés par les progrès techniques.

Cequi fait que chaque progrès économique apparaît comme « une calamité publique ».

C'est là le côté négatif.

Mais, dit Marx , ces catastrophes mêmes que fait naître la grande industrie « imposent la nécessité de reconnaître le travail varié et, par conséquent, le plus grand développement possible desdiverses aptitudes du travailleur, comme une loi de production moderne. » : « Oui, la grande industrie oblige la société sous peine de mort à remplacerl'individu morcelé, porte-douleur d'une fonction productive de détail, par l'individu intégral qui sache tenir tête auxexigences les plus diversifiées du travail.

» En effet, les progrès de la grande industrie exigent, aujourd'hui, des travailleurs hautement qualifiés et polyvalents.La fabrication des machines, des chaînes de montage entièrement automatiques requièrent les techniques les pluscomplexes.

On peut donc penser que les formes parcellaires et aliénées du travail ne sont, dans l'évolution séculairede la production, que les mauvais côtés par lesquels des formes plus avancées du travail pourront développerl'homme social intégral qui saura « tenir tête aux exigences les plus diversifiées du travail ». Le travail aliéné. « Il [l'animal] produit seulement ce dont il a immédiatement besoin pour lui ou pour sonpetit ; il produit d'une façon unilatérale, tandis que l'homme produit d'une façonuniverselle ; il ne produit que sous l'empire du besoin physique immédiat, tandis quel'homme produit même libéré du besoin physique et ne produit vraiment que lorsqu'il enest libéré.

[...] C'est précisément dans le fait d'élaborer le monde objectif que l'hommecommence donc à faire réellement ses preuves d'être générique.

Cette production est savie générique active.

Grâce à cette production, la nature apparaît comme son oeuvre etsa réalité.

L'objet du travail est donc l'objectivation de la vie générique de l'homme : carcelui-ci ne se double pas lui-même d'une façon seulement intellectuelle, comme c'est lecas dans la conscience, mais activement, réellement, et il se contemple donc lui-mêmedans un monde qu'il a créé.

Donc, tandis que le travail aliéné arrache à l'homme l'objetde sa production, il lui arrache sa vie générique, sa véritable objectivité générique, et iltransforme l'avantage que l'homme a sur l'animal en ce désavantage que son corps nonorganique, la nature, lui est dérobé. De même, en dégradant au rang de moyen l'activité propre, la libre activité, letravail aliéné fait de la vie générique de l'homme le moyen de son existence physique.

» Marx , « Manuscrits de 1844 ». COMMENTAIRE. L'expression « être générique » est un terme philosophique, utilisé en particulier par. »

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