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Race et Histoire de Claude Lévi-Strauss

Publié le 04/02/2011

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histoire
    Claude Lévi-Strauss, (1908-2009) une des figures emblématiques de l’ethnologie et de la pensée contemporaine, également fondateur du structuralisme.
C’est en 1952, par l’Unesco, au cours une série de brochures consacrées au problème du racisme dans le monde, que parait Race et Histoire. Cet essai, est une réponse au problème du racisme, dépassant la simple notion de race, en nous offrant une nouvelle perception de la culture occidental et de la civilisation.
   L’évocation de « contributions des races humaines » à la « civilisation mondiale », vise à montrer que les différentes ethnicités qui forment l’humanité apportent « des contributions spécifiques » au « patrimoine commun ». Cherché à définir des « races biologiques » par des « propriétés psychologiques particulières », à pour conséquence de s’éloigner de la réalité. (p.9) Il est nécessaire de faire la distinction entre « la notion purement biologique de race » et « les productions sociologiques et psychologiques des cultures humaines ». C’est le cas de Gobineau (diplomate et écrivain français du 19ème siècle, l’inégalité des races humaines1853-1855), qui fait une distinction qualitative des « grandes races primitives », présentent au début de l’humanité ; comme étant « blanche », jaune », « noire », dont il différentie au niveau de leurs « aptitudes particulières ». Faisant ainsi de lui, le « père des théorie racistes ». Celui-ci voit également en le métissage un « fléau ». (p.10)                                                                                                              
     Les « cultures humaines » sont plus nombreuses que les « races humaines », différentes cultures peuvent découler d’une même « race ». Les « races humaines » sont en perpétuel mutation à travers des modes extrêmement diversifiés de sociétés et de civilisations. (p.11)  Il est nécessaire de dresser l’inventaire des « cultures humaines » afin de mieux comprendre les divergences de celles-ci : Les sociétés contemporaines sont juxtaposées dans l’espace, certaines sont proches d’autres lointaines. L’accès direct des différentes « formes de la vie sociale », qui se sont succédé au cours des décennies, est impossible. (p.13) Le contact avec les civilisations se fessant à travers divers documents que celles-ci ont laissés à leur sujet et celles-ci ne connaissant pas l’écriture, notamment ceux désignés par les adjectifs qualificatifs de « sauvages » ou encore « primitives ».
De plus, il existe une grande diversité des cultures humaines qui ne sont pas accessibles. Malgré le faite, que certaines cultures ont les mêmes origines, elles sont semblables à des sociétés inconnues les une des autres par leurs grandes divergences (Ancien empire des incas du Pérou et ancien empire du Dahomey en Afrique).  Tandis que, d’autres civilisations, rentrés en contact sous peu, se confondent en leur similitudes alors qu’elles n’ont pas les mêmes origines. (p14)                                                                   
Par ailleurs, dans les « sociétés humaines », il existe des oppositions, au niveau de la production des civilisations; Les uns « tendant au maintien et à l’accentuation des particularités » ; les autres qui agissent dans le sens de la « convergence et de l’affinité ». (p.15)
     Le problème de la diversité réside au sein même des sociétés. Les différences au sein des sociétés tendraient à s’accentuer lorsque ces sociétés sont sujettes à une augmentation de volume et à une homogénéité. Les « cultures humaines » sont perpétuelles mouvement, celles-ci étant élaboré différemment afin de se démarquer les unes des autres, du fait des relations qui les unissent. (p17)
     La différence de culture est un phénomène naturel qui vient d’un rapport direct ou indirect entre les sociétés. Cette différence est vue comme une sorte de « monstruosité ou de scandale », par les occidentaux.
Cette attitude la plus ancienne, repose sur les fondements psychologiques solides ; Ces fondements psychologiques solides réapparaissent quand l’individu est placé dans une situation inattendue, qui consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles, qui sont les plus éloignés de celles auxquelles il s’identifie ; « habitudes de sauvages », ces réactions grossières traduisent ce même recul, un dégout vis-à-vis de l’inconnu. (p.19)
L’égalité entre tout les hommes, la fraternité qui doit les unir sans distinction de races ou de cultures, est quelque chose de décevant pour l’esprit parce qu’elle néglige une diversité de fait, qui s’impose à l’observation. En effet, il est facile de convaincre l’homme de la rue que les races existe, il s’agit d’une évidence immédiate de ses sens quand il aperçoit ensemble des individus d’ethnicité différentes.
Le terme « Barbare » utilisé durant la Grèce antique, et le terme « sauvages » utilisé par la civilisation occidentale dissimulent un jugement, qui refuse d’admettre la diversité culturelle ; refusant l’état de culture pour l’état de nature, ce qui n’est point conforme à leur norme. Les grecs et les occidentaux de part leur refus de l’humanité au peuples différents d’eux ; sont des barbares dans la mesure où, ils croient en la barbarie. (p20)     
Il existe un paradoxe du relativisme culturel, entre les espagnols et les indigènes, (dans les grandes Antilles, quelques années après la découverte espagnol) ; les uns envoyant des commissions d’enquêtes pour rechercher si les indigènes possédaient ou non une âme. Les autres s’employant à immerger des blancs prisonniers afin de vérifier, par une surveillance prolongée si leur cadavre était, ou non, sujet à la putréfaction. (p21)
Les Grands systèmes philosophiques et religieux de l’humanité, qui sont constamment élevé contre cette aberration. (p22)
 La Déclaration des droits de l’homme énonce un idéal qui oubli trop souvent que l’homme ne réalise pas sa nature dans une humanité abstraite, mais dans des cultures traditionnelles qui changements. (p23)
    L’évolutionnisme, est une tentative pour supprimer la diversité des cultures, tout en feignant de la reconnaitre pleinement. Il s’agit des différents états des sociétés humaines aussi ancienne que lointaine comme des stades ou des étapes d’un développement unique qui partant 1 même point dont les faits converger vers le même but. En ce sens, la diversité ne se voit plus, c’est une unité qui tend vers une identité, le processus se caractérise par la variété des cultures.
    L’évolutionnisme biologique de Darwin, peut expliquer les faits biologiques; car la notion d’évolution biologique, correspond à une hypothèse à forte probabilité. Toutefois le pseudo- évolutionnisme ne peut expliquer les faits culturels ; dans la mesure où la notion d’évolution sociale ou culturelle reste infondée. (p24)C’est également le cas de l’évolutionnisme social fondé par Spencer (philosophe anglais) et Taylor (philosophe canadien). (p26)
     Chaque société peut répartir les cultures en 3 catégories : Culture contemporaine, situé en un autre lieu du globe. Culture se situant approximativement dans le même espace, précédée dans le temps. Culture qui à existé à la fois dans un temps antérieur au sein et dans un espace différent de celui où elle se place. Ces trois groupes sont inégalement connaissables. De plus, ces cultures sans écriture, sans architecture et à technique rudimentaire, nous donnes aucune information hormis des hypothèses « gratuites ». (p27)
Le faux évolutionnisme est logiquement insoutenable et est démentie par des faits. (p28) De nombreuses incertitudes, montrent qu’entre les sociétés paléolithiques et certaines sociétés indigènes contemporaines il existe toujours une similitude. (p29) La seule présence d’un instrument, ne suffit pas à informer sur le langage, les institutions sociales ou les croyances religieuses, évolutionnisme culturel. Les ethnologues sont d’accords pour dire que rien dans les faits observés, ne permet de formuler une hypothèse quelconque sur les documents en question. (p30)   
  Le fait qu’il s’agisse du même espace géographique, ne change pas le fait que se sont succédé des populations différentes, ignorantes ou insouciantes de « l’œuvre de leurs devanciers » et apportant chacune avec elle des croyances, des techniques et des styles opposés. (p31)                            
  Par ailleurs, on ne peut traiter les sociétés comme des étapes dans la mesure où on ne connait point leur histoire, celles-ci sont désignés sous la forme elliptique des « peuples sans histoire ». Les sociétés humaines, ont inégalement utilisé un temps passé. (p32)
 « Le progrès n’est ni continu, ni nécessaire », il change en fonction des événements. Ceci s’applique également aux « races ». (p37-38)
   Il existe deux types d’histoires ; d’une part l’histoire dite « stationnaire », également active et mettant en œuvre autant de talents, mais où il manquerait le don synthétique qui est le privilège de la première ; où chaque innovation, se dissoudrait dans une sorte de flux ondulant qui ne parvient pas à s’écarter durablement de la direction primitive. Elle se manifeste dans le paléolithique ; l’Europe actuelle fut d’abord occupée par des variétés du genre homo. (p35)A ses premières cultures se sont succédé d’autres, dans le sens d’une « évolution et d’un progrès », l’uns étant supérieur ou inférieur aux autres. (p36) les cultures sont soumises à des « variations » et des « transformations » très complexes, en ce sens le paléolithique inférieur, moyen et supérieur ont coexisté. (p35-36) Et d’autre part, l’histoire dite « accumulative », progressive, acquisitive, qui accumule les trouvailles et les inventions pour construire de grandes civilisations. Elle se manifeste en Amérique, chez les civilisations de « l’ancien monde » se caractérisant par l’exploitation de l’ensemble des ressources présentes et se dirigeant progressivement vers l’industrie (p39-40). Toutefois, les notions et l’opposition d’histoire « stationnaire » et d’histoire « accumulatif » sont relatives à la société qui l’étudie, en ce sens centré sur la civilisation occidentale, il s’agit de l’ethnocentrisme. (p43-44)
     On peut constater que les cultures qui ont connut les « formes d’histoires les plus cumulatifs » sont des cultures combinées par des « moyens variés (migrations, échanges). Une culture ne peu être supérieur par rapport à une autre du fait de son isolation. (p72) L’histoire cumulative résulte de la conduite des sociétés, de « leur manière d’être ensemble». Il s’agit de la forme d’histoire qui caractérise les « super-organismes sociaux » constituant les groupes de sociétés. (p73)A l’inverse, l’histoire stationnaire ferait référence à des sociétés isolées. La solitude des sociétés empêche à celle-ci de se réaliser pleinement. (p73)
Par ailleurs, La différence ne réside pas entre histoire cumulative et histoire non-cumulative ; mais réside en le fait que « toute histoire est cumulative, avec des différences de degrés, (les arts mécaniques avec les anciens chinois, p66). L’humanité n’évolue pas dans « un sens unique ».       
Toutefois, chez les sociétés dite « insuffisamment développés » ou encore « primitives », le développement économique est souvent secondaire ; ces différentes sociétés, excelles dans des divers domaines. « […] la Chine […] capables de réduire les conséquences psychologiques d’un déséquilibre démographique. »(p47-50)Chaque cultures ont une façon « particulière de résoudre leurs problèmes » et de mettre en avant leurs valeurs (économique, politique, religieuse) à des degrés toutefois différents. (p50)
     Toutes les civilisations reconnaissent la supériorité de la civilisation occidentale, par l’emprunt progressive de « ses techniques », « ses distractions », « ses vêtements ». Tout comme Diogène (philosophe grec), les « cultures humaines » adhère de façon unanime à cette supériorité. (p51)L’existence d’une civilisation mondiale est un fait tout à fait nouveau. La civilisation occidentale tend à se répandre à l’ensemble des civilisations ; toutefois celle-ci s’imposerait uniquement au niveau des « superstructures », aspects les plus fragiles des civilisations. Dans la mesure où celles-ci tente de préserver les éléments de leur « héritage traditionnel ». (p.52)Toutefois, la « mondialisation culturelle », est un phénomène en construction, dont il est impossible de saisir sont véritable impacte. (p52)
Toutefois, la civilisation occidentale, s’est imposée au cours de l’histoire à divers population, (peuple de couleur) bouleversant leur tradition, en imposant la sienne ou en la supprimant par la mise en place d’élément qui provoque sa chute sans remplacement. Le consentement de la supériorité occidentale se fessant par la force (p53-54). Selon M. Leslie White, la civilisation occidentale cherche à accroitre sa productivité. Ce sont les sociétés les plus lointaines et archaïques, « sauvages » qui ont accomplies les progrès les plus décisifs dans ce domaine. Ces découvertes ont fait l’objet de perfectionnement depuis environs 10 milles ans. (p55-56)
   Contrairement, à l’idée générale sur les découvertes datant de la préhistoire, selon laquelle celles-ci, résulteraient d’un hasard. Les inventions préhistoriques, tout comme les inventions de « l’homme moderne », ont nécessitées du travail ainsi que de l’intelligence (poterie, agriculture), (p57).
De plus, La transmission d‘une technique se fait « d’une génération à l’autre », avec l’observation et l’entrainement quotidien, celle-ci étant amélioré d’une génération à l’autre. les sociétés dites primitives ont autant de Pasteur et de Palissy que les autres (p60). Les mutations sociales importantes nécessitent une même orientation chez un certain nombre d’individus, ainsi que la « nature historique », « économique » et sociologique (p61-65). D’où l’utilisation de probabilité pour les expliqués.
Tout comme Hume (grand philosophe anglais du 18ème siècle), avec la question de la beauté des femmes ; le mérite du progrès est attribué aux cultures qui « le réalisent au plus haut point» (p68).
    La découverte d’un élément ne peut pas vraiment être attribuée à une culture, en ce sens qu’il n’est jamais sûr(le maïs). Les « contributions culturelles » peuvent venir de deux groupes (le tabac). (p74)
Chaque civilisation à une façon de vivre qui lui est propre « pattern ». Imposer les façons de vivre d’une civilisation à une autre civilisation, aurait pour conséquences soit la désorganisation et l’effondrement du « pattern », soit l’avènement d’un troisième « pattern ».
Il n’y a pas de contribution sans bénéficiaire. Il existe des « cultures concrètes », qu’on peut situer dans le temps et l’espace et dont on peut dire qu’elles ont « contribuées» et continue avec la « civilisation mondiale». (p75)
Toutefois, La « civilisation mondiale » n’est pas une « civilisation distincte » de tous les autres, d’un même coefficient de réalité. Il s’agit d’une notion abstraire et morale, vers laquelle les cultures existantes tendent.            De plus, la mondialisation de la civilisation aurait pour conséquence l’appauvrissement des civilisations de leurs « vider de leur substances », leur véritable essence. (p76) La notion de civilisation mondialisation est concept limité ou manière abrégée de désigné un processus complexe. En ce sens, la civilisation mondiale ne saurait être autre chose que la coalition, à l’échelle mondiale de plusieurs cultures. (p77)
  Par ailleurs, la véritable contribution des cultures réside en l’écart différentiel qu’elles ont entre elles. Les individus devraient éprouver de l’humilité et de la gratitude face à la diversité et variété de ces cultures par rapport à la sienne.
  Tout « progrès » culturel se fait en fonction d’une coalition entre les cultures, de cette coalition résulte homogénéité des « ressources », ce fait entraine deux comportements. Le premier étant « l’écart différentiel », qui se manifeste par les inégalités sociales. Dans le néolithique et l’industrielle, il y a une diversification du « corps social », comme l’avait Spencer, ainsi que l’instauration de divers strates sociales. Le second, correspondant à l’intrusion de « nouveaux partenaires » dans la coalition, se manifeste par le changement de régime politique, capitalisme, impérialisme. (p82-83) Les cultures se construisent de deux façons contradictoires; l’une qui tend à « instaurer l’unification » et la seconde qui tend à « maintenir ou rétablir la diversification » (p84). Il est nécessaire aux cultures de préserver leurs différences, afin d’éviter « la monotonie et l’uniformisation » (p85).

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