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La RAISON

Publié le 10/04/2011

Extrait du document

La Raison se définit par la capacité à vérifier nos opinions. Elle nous permet en fait de fixer les critères de vérité et d'erreur, de discerner le bien du mal. Cependant, il arrive que la Raison tombe dans d'inévitables contradictions, et soit incapable de résoudre un problème quelconque.

En fin de compte, que peut prouver la Raison ? Pourquoi ne serait-ce t' il pas possible de l'utiliser à notre guise ?

Kant, philosophe étudié en cours, affirmait que toute la Philosophie avant lui avait été dogmatique. C'est à dire que les auteurs antécédents admettaient l'idée selon laquelle la Philosophie était constituée d'opinions vraies dont la vérité ne pouvait être contestée. Ce qu'il voulait dire est en fait assez simple: jusque là, les philosophes avaient employé la Raison humaine, en particulier sur des sujets concernant Dieu, la religion et l'immortalité, sans se demander sérieusement, si la raison humaine était adaptée pour traiter de tels sujets. En d'autres termes, ils avaient utilisé la raison pour traiter ces sujets dont les limites nous sont pourtant inconnues.

Donc, selon Kant, un philosophe \"dogmatique\" est celui qui utilise la raison pour faire des recherches sur certains sujets sans toute fois se demander si celle-ci est capable d'explorer ces divers sujets. Se différencient alors les philosophes \"critiques\" qui essaient tout d'abord de voir si la Raison est capable de traiter les sujets qu'ils souhaitent traiter. Kant, par la suite, prétendit faire partie de cette catégorie d'artistes ...

Finalement, la question posée dans ce sujet revient à se demander quelles sont les limites de la Raison. Jusqu'où peut-elle donc aller dans les domaines qui lui sont accessibles ? Quels sont ces domaines, et comment déterminer l'étendue de ses pouvoirs de développement ? À quelles conditions est-il donc possible que la raison atteigne une connaissance de la réalité, qui donne quelque certitude aux vérités qu'elle énonce ?

 

 

Tout d'abord, la Raison c'est la capacité à vérifier nos opinions, la faculté de penser logiquement.. Elle est parfaitement fiable car elle est un devoir de Dieu. Elle représente sa voix. Il faut d'ailleurs savoir distinguer la Raison de l'intelligence qui correspond à l'exercice de cette dernière et qui est parfaitement faillible. Elle permet de distinguer le vrai du faux, le bien du mal et empêche notamment la création de préjugés (opinion admise sans vérification).

Souvent associée à la sagesse, elle nous donne des règles d'action qui régulent notre comportement. Elle nous permet ainsi de voir clairement le but que nous voulons atteindre. Elle est donc souvent considérée telle une attitude idéale que chaque être humain se doit de suivre.

Le raisonnement mathématique est certainement la forme la plus pure de la Raison. À partir de certaines vérités et de règles logiques, on découvre d'autres vérités qui en découlent nécessairement. C'est ainsi qu'on fait des calculs et qu'on démontre des théorème. La raison est donc, dans la plupart des cas, associée à la capacité de penser d'une manière parfaitement logique.

Elle est considérée depuis la nuit des temps comme une faculté indispensable à l'Homme et infaillible. Ceci est assez légitime car elle définit le possible, c'est à dire le non-contradictoire. Pour cela, elle se doit d'être accompagnée d'expériences diverses, c'est à dire d'évènements singuliers connus par nos sens. Au fil du temps, les philosophes s'aperçurent que en ce qui concernait la détermination des vérités, la raison ne pouvait se passer de l’expérience même si elle en est indépendante dans la mesure où c’est elle qui pose les principes qui rendent justement cette expérience possible. Elle définit ce qui peut être réel. De ce fait, les sciences de la nature permettent de découvrir des vérités qui ne sont que provisoires et non certaines. Quant aux technologies, elles sont bien évidemment utiles, mais ne peuvent en aucun cas prétendre à la vérité. La Raison possède donc des limites apparentes qu'il serait intéressant d'étudier ...

 

 

 

Dans le domaine de l'étude scientifique des phénomènes, la raison semble indispensable de telle façon que rien ne pourrait la remplacer. On considérait auparavant qu'elle était infaillible et fiable car elle est un devoir de Dieu. Seul l'exercice de celle ci était considéré comme non-fiable car l'erreur est humaine et chacun peut se tromper: la Raison est infaillible contrairement à son application. Cependant, on a pu s'apercevoir au cours du temps que la Raison avait de nombreuses limites concernant divers sujets. En effet, Kant fut le premier philosophe à mettre en doute les capacités de cette dernière en mettant en évidence certaines de ses limites. Il remit en cause le dogmatisme employé par les philosophes le précédant. Selon lui, la Raison ne peut être utilisée pour certains sujets dont l'étendu est bien trop vaste. En fin de compte, on ne peut tout connaître, mais on peut tout penser. Il limitait en fait le Savoir et plaçait sur un piédestal la croyance.

Kant affirmait également que seuls les phénomènes apparents nous étaient accessibles. Au delà du savoir il existe en fait un « univers » qui nous échappe … De ce fait, lorsque la Raison tente de dépasser l'apparence, elle se soumet à d'innombrables contradictions et devient inefficace. Certains sujets restent donc inaccessibles à la Raison. Citons entre autres l'existence de Dieu ou la liberté de notre volonté. Il arrive des fois qu'elle endosse le costume du sceptique qui doute perpétuellement de tout et tourne au ridicule les croyances des autres. Cela rend alors grand nombre d'actions impossibles ...

La Raison est en fait soumise à des forces diverses, des facultés plus puissantes qu'elles telles que l'imagination. En effet, on put remarquer au fil du temps que, la Raison, bien souvent, fait obstacle aux croyances et à l'intuition, la vision immédiate du vrai. En effet, il faut beaucoup de temps et de patience à la Raison: tous les raisonnements ont besoin de temps. Elle s'oppose donc à l'intuition qui est pourtant une vérité non négligeable. Elle est aussi un véritable obstacle au libre exercice de l'imagination.

De plus, toutes les vérités ne sont pas démontrables. Citons entre autres L'existence humaine qui est en fait une sorte d'aventure comportant une grande part d'irrationnel: la peur, le doute ou encore l'amour sont des sentiments qui échappent à tout système rationnel. Il est donc impossible d'encadrer l'existence humaine dans un système rationnel dirigé par notre Raison. Car un système est, par définition, un univers clos et achevé, soit le contraire de notre existence. En géométrie par exemple, la raison ne démontre pas l’existence même de l’espace, du temps, du mouvement, du nombre. Toutes les vérités ne sont pas compréhensibles. L’infini est démontrable sans pour autant être compréhensif. Pour toutes ces raisons, l’homme ne doit pas aveuglément faire confiance à la raison, mais suivre ce nouvel ordre de connaissance qu’est le cœur, sa raison intuitive.

Finalement, la Raison peut atteindre dans ce monde uniquement ce à quoi elle donne elle même la forme. C'est à dire qu'elle est infaillible uniquement dans les sujets qu'elle maîtrise. Elle se heurte donc au scepticisme, école de philosophie fondée par Pyrrhus et affirmant que l'Homme est incapable de connaître la vérité et doit se contenter de croyances probables...

 

 

 

Conclusion: On s'aperçoit en fait que le problème des limites de la Raison est en même temps celui de ses pouvoirs. Mais ceci peut paraître paradoxal ... On ne peut vraiment considérer qu'elle possède des pouvoir si elle est limitée !

La Raison ne peut donc pas gouverner seule et présente des limites évidentes. Elle est utile uniquement dans les domaines qu'elle maitrise.

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