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Ramsès III

Publié le 27/02/2008

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Ramsès III 1198-1166 Le règne de Ramsès III apparaît dans l'histoire de l'Égypte comme une espèce de miracle. Alors que pendant vingt-cinq ans, l'Égypte, dont le trône était livré à des usurpateurs, avait vécu dans le désordre et l'anarchie, Ramsès III lui donne tout à coup un extraordinaire éclat. En 1200, nous ne savons comment, le trône échut à Sethnakht, qui semble avoir appartenu à la dynastie Ramesside. Souverain énergique, il associa au trône son fils Ramsès, et s'attacha à rétablir l'ordre dans le pays. Il ne régna que deux ans avant que son fils ceignît la double couronne en 1198 sous le nom de Ramsès III. Avec un remarquable réalisme, celui-ci groupa autour de lui les seules forces qui subsistaient à ce moment en Égypte, dans le sud les temples, dans le nord les villes.

« importants : ceux d'Héliopolis ne détenant que 46 000 hectares avec 12 364 esclaves ; ceux de Memphis, 2 775hectares avec 3 074 esclaves.

Les donations mobilières faites aux temples par Ramsès III étaient beaucoup plusmesurées.

Elles ne comportaient que 328 kg d'or, 525 kg d'argent, 1 696 kg de cuivre et de bronze et, en pierresprécieuses, 2,5 kg de lapis-lazuli. Quant aux mines d'or de Nubie, qui avaient été données aux temples de Thèbes, elles ne rapportaient plus que 2 kgd'or par an. Sans doute est-ce sous la pression des villes qu'après les années de guerre, le roi renonça à la conscription.

L'arméene fut plus formée dès lors que d'étrangers auxquels il avait permis de s'établir pacifiquement sous leurs chefsnationaux dans le Delta ; seuls quelques éléments d'archers restaient formés d'Égyptiens. L'Égypte subit à cette époque une transformation sociale profonde.

Pour maintenir sa puissance, le roi utilise unequantité de prisonniers comme main-d'œuvre ; il constitue une armée presque entièrement formée d'étrangerscommandés par leurs chefs nationaux, établis en Basse Égypte.

Il s'entoure d'étrangers et ainsi s'éloigne de sonpeuple.

L'emprise du clergé l'enserre de plus en plus.

Une nouvelle théorie royale est formulée par le Grand Prêtred'Amon d'après laquelle le pouvoir appartient à la triade Amon - Ré - et Ptah représentée par les clergés de Thèbes,d'Héliopolis et de Memphis, qui le délèguent au roi. Cette mainmise sur le pouvoir à laquelle prétendait le clergé d'Amon, amena une réaction en Basse Égypte.

Vers lafin du règne de Ramsès III, le vizir de Basse Égypte tenta de s'emparer du pouvoir par un coup d'État, à Athribis,l'une des plus grandes villes du Delta.

Le roi, grâce sans doute à ses mercenaires étrangers, eut raison dusoulèvement de la Basse Égypte, mais la rupture ne cessa de se faire plus profonde entre les villes de Basse Égypteet le clergé d'Amon que le roi soutenait, parce que son pouvoir ne pouvait subsister sans revêtir le caractère divinauquel il lui était impossible de prétendre sans la sanction du Grand Prêtre d'Amon. Le pouvoir, rapidement, se désagrégeait.

Le roi avait tenté une œuvre, qu'il avait menée avec un courage admirable,mais à laquelle le pays ne se prêtait plus.

Et dans le grand palais de Medinet-Haljou, au sein même de ce harem —au milieu duquel le roi s'est fait représenter caressant ses femmes — une conjuration fut organisée par la reine Tiyet des officiers du palais, pour l'assassiner et substituer le prince Pentaour à l'héritier légitime du trône. Elle échoua mais le roi n'y survécut guère, car ce fut son fils, Ramsès IV, qui constitua le tribunal extraordinairechargé de juger les inculpés.

Chose caractéristique, ce tribunal, formé de quatorze membres, dont quatre étrangers,ne comptait pas un seul prêtre. Quantité de condamnations furent prononcées dont celle du prince Pentaour et de plusieurs hauts dignitaires quifurent autorisés à se suicider. Ce procès qui ouvre, en 1166, le règne de Ramsès IV, marque le déclin définitif de la dynastie.. »

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