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RÉACTION CONTRE LE NÉO-CONFUCIANISME (X vile siècle jusqu'au début du XX e siècle) On lui reproche des emprunts au Taoisme et au Bouddhisme.

Publié le 21/10/2012

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RÉACTION CONTRE LE NÉO-CONFUCIANISME (X vile siècle jusqu'au début du XX e siècle) On lui reproche des emprunts au Taoisme et au Bouddhisme. Tentatives de Réforme déclenchées par les progrès de la philologie et l'influence croissante de l'Occident. PHILOSOPHES TRIBUTAIRES DU NÉO-CONFUCIANISME YEN YUAN (1635-1704) Originaire du Hopei. Vers la fin du xvie siècle, une réaction se dessine contre le Néo-Confucianisme. Celui-ci se voit reprocher d'avoir dénaturé et faussé le sens des Classiques et de l'orthodoxie en s'incorporant des théories taoistes et bouddhistes. Les philosophes de ce courant réformiste en relation avec les progrès de la critique philologique ne purent cependant pas s'émanciper complètement du Néo-Confucianisme. Yen Yuan déclare que la distinction entre un Principe spirituel et la Forme matérielle n'est pas conforme aux textes canoniques. Il réclame une éducation équilibrée de la personnalité, qui doit de nouveau inclure tous les anciens arts libéraux (par exemple le tir à l'arc, etc.) partiellement négligés depuis le premier siècle avant notre ère et davantage encore depuis l'avènement du Néo-Confucianisme. TAI TCHEN (TAI TONG-YUAN) (1723-1777) Originaire du Nganhouei. D'origine modeste, il devint un des grands esprits de son époque. Attaquant les interprétations de l'école de Tchou Hi, il postule un principe immanent au Souffle. Les sentiments relèvent, eux aussi, directement de la nature. Il rejette la tendance ascétique du JVéo-Confucianisme : au lieu de les réprimer, il convient de les développer harmonieusement pour qu'ils s'expriment impartialement. Ainsi l'homme qui seul, de par sa faculté de connaissance, est habilité à comprendre (la nature), parvient par la perception de ce qui est « naturel « à saisir ce qui est « moralement nécessaire «. PHILOSOPHES DU « RETOUR AUX SOURCES « LEAO P'ING (1852-1932) Originaire du Sseutch'ouan. Au milieu du xixe siècle, l'influence croissante de l'Occident a suscité une réaction : l'on reprit l'interprétation « gnostique « du courant de Tong Tchong-chou (voyez sous ce nom). La philosophie de Leao P'ing, qui aurait à un certain moment influencé Kang reou-wei, essaya par une nouvelle interprétation des Classiques, qu'il dut modifier cinq fois, de trouver des repères pour l'orientation de l'esprit dans une ère d'événements bouleversants. Ses résultats, pour la plupart très artificiels, n'ont qu'un intérêt historique. K'ANG YEOU-WEI (1858-1927) Originaire du Kouangtong. Ecrivain politique et réformateur, ce fut le dernier grand penseur encore tout imprégné et fier du vieil héritage spirituel, tout en étant en même temps ouvert, voire accueillant, à l'égard des apports nouveaux de la civilisation occidentale. Son oeuvre philosophiqu...

« LES FONDATEURS LES PRÉSOCRATIQUES THALÈS (dernier tiers du vn•­ rnilieu du VI• siècle av.

J.-C.) Mit fin à l'interminable manologue où le mythe confinait la pensée grecque.

A Milet, ville la plus riche d'Ionie, des hommes se réunirent autour de lui et participèrent à des recherches positives communes.

De ce dialogue naquit la philosophie, et Thalès, qui sans doute n'écrivit point, ouvre cependant 1 'his­ toire de la philosophie.

Pour la première fois, l'homme écoute l'homme et lui répond.

Pour la première fois, il regarde.

Et d'abord la mer qui s'étend de toutes parts, grouillante de vie, et sur laquelle flotte la terre, l'eau qui baigne le désert et féconde toutes choses, réalité la plus immédiate, où Thalès crut apercevoir le principe originel, le fond permanent du devenir.

Et la formule « Tout est plein de dieux » incite à une recherche qui prétend trouver dans l'expérience elle-même le secret de l'être, le divin s'incorporant au principe qui fonde la compréhension.

( H.D.) ANAXIMANDRE (6r 1-546 av.

J.-C.) Succéda à Thalès vers le milieu du vr• siècle.

De ses ouvrages, seul subsista assez tard un livre De la Nature, dont il nous reste un fragment.

La recherche progresse, se fait plus exigeante et systématique : inventeur, Anaximandre se préoccupe de mesurer le temps; géo­ graphe, il a l'idée de dresser une carte de la terre; astronome, il élabore une représentation étonnamment complexe de l'univers; paléontologue, il explique com­ ment les hommes dérivent des poissons, nés de la mer.

Mais la philosophie ne se réduit plus à une physique.

Il semble que, pour la première fois, la pensée s'interroge sur elle-même, réfléchisse sur ses origines.

Le principe n'est plus un élément du mande, mais, par delà l'eau de Thalès, l'Infini dont tout vient et où tout retourne, source et limite à la fois.

Notion obscure peut-être, doctrine où les préoccupations les plus diverses sont encore confondues, mais dont l'ambiguïté est déjà profondément dialectique.

( H.D.) ANAXIMÈNE (vers 550-480 av.

J.-C.) Dernier représentant connu de l'Ecole de Milet, Anaximène fut le disciple et, peut-être, le successeur d'Anaximandre.

Lui aussi observe et veut comprendre, s'efforçant de construire la représentation du monde la plus lisible.

On a pu dire de lui qu'il fut l'initiateur de l' astro­ nomie ancienne : au-dessous de la coupole céleste, solide et transparente, le disque de la terre flotte sur l'air, qu'Anaximène prend pour principe.

Car le mande est un vivant qui respire, et l'air s'étend partout et se diffuse à l'infini.

Par où l'on voit que l'élève a compris la leçon de son maître : si, comme Thalès, il cherche le principe dans l'expérience, ce principe est encore, d'une certaine manière, l'Infini d'Anaximandre.

Mais Anaximène semble répugner au mode dialectique d'explication la multiplicité des phénomènes dérive du principe par le jeu purement mécanique d'une cause unique, la condensation ou la dilatation de l'air.

Et cependant le dynamisme se superpose encore au méca­ nisme: l'air est Dieu, puissance de vie, source et milieu de toutes choses.

( H.D.) PYTHAGORE (570-500 av.

J.-C.) Né à Samos, émigra en Grèce et fonda en 530, à Crotone, une secte de caractère mystique et éducatif où il fut vénéré à l'égal d'un dieu, association secrète dont le succès fut grand et le rôle politique considérable.

Plus que leur doctrine, inspirée des cosmologies traditionnelles et de l'Orphisme, nous intéresse aujour­ d'hui l'effort spéculatif des pythagori­ ciens, leur « mathématisme ».

« Toutes les choses qu'il nous est donné de con­ naître possèdent un nombre, et rien ne peut être conçu ni connu sans le nombre », disait Philolaus.

Les nombres sont les principes des choses, madèles qui n'exis­ tent point à part de leurs cpoies.

Mais la mathématisation du réel, qui en révèle l'unité prrifonde, ne signifie point abstrac­ tion.

Car le nombre, ici, n'est pas concept, instrument logique, mais la réalité la plus concrète dont le savant étudie les propriétés, figure qui, appliquée aux êtres et aux réalités de tout ordre, en révèle l'essence, l'harmanie, la struc­ ture.

( H.D.) HÉRACLITE (vers 576-vers 480 av.

J.-C.) (Voir page 46).

XÉNOPHANE (fin du vr• siècle av.

J.-C.) Né à Colophon, son existence vagabonde fut peut-être celle du rhapsode.

Mais ce poète ne parle point par oracles : en bon dialecticien, il discute, polémique, affir­ mant la valeur incomparable d'une cri­ tique qui est sagesse.

« L'opinion est le lot de tous les hommes », car la vérité n'est pas révélation, savoir absolu qui contredirait à la conscience, mais le fruit d'une recherche souvent pénible, d'une critique qui, par ses propres forces, et rompant avec la physique antérieure, cherche à définir un ordre supérieur à celui du sensible, à l'ordre social, humain.

Xénophane fut, dit Aristote, le premier à «faire Un », le premier à voir en Dieu la réalité suprême et unique, immobile, immuable et éternelle, identique à la totalité de l'être, présente tout entière en tout ce qu'elle est.

L'effort pour distinguer l'être de l'apparence, le « souci des dieux », qui n'ignore point l'ironie ni ses propres limites, font de Xénophane le père de la « gent éléatique » en même temps que de l'Ontologie.

(H.D.) PARMÉNIDE (vers 540-vers 450 av.

J.-C.) (Voir page so.) ZÉNON D'ÉLÉE (490-485-?) (Voir page 54·) EMPÉDOCLE (vers 490 av.

J.-C.- ?) Ne voulut point, comme Pythagore, réserver à une élite la vérité dont il se crut l'interprète, et cet aristocrate d'Agri­ gente fut le défenseur intransigeant de la démocratie.

C'est au peuple qu'il s'adresse, et si sa parole a le ton d'un oracle, elle est « parole qui sauve », les Purifications, en même temps qu'elle apporte la connaissance.

Pensée qui échappe à nos catégories et séduit les poètes, philosophie qui ne renonce pas aux puissances -ni aux ressources - de la poésie, poésie qui se nourrit des philosophes les plus contradictoires.

Mais le mode d'expression que choisit Empé­ docle, où l'explication rationnelle pro­ gresse à travers le mythe et l'image, répond peut-être à sa conception de la pensée.

Empédocle ne distingue point, en effet, entre matière et esprit : le semblable est connu par le semblable, et l'œil ne voit le feu que par le feu qui est « embusqué » en lui.

De même, la pensée a pour siège le cœur et le sang pour milieu, où se trouvent mêlés tous les éléments sur lesquels porte la connais­ sance.

L'expérience enseigne que ces éléments sont au nombre de quatre : l'eau, le Jeu, l'éther et la terre, « racines de toutes choses », éternelles et incorrup­ tibles.

A l'instar des éléates, Empédocle nie toute génération vlritable, tout devenir. »

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