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Le réchauffement climatique, une illusion ?

Publié le 23/12/2010

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illusion

 

Le réchauffement climatique ou réchauffement planétaire est un phénomène d’augmentation de la température moyenne des océans et de l’atmosphère à l’échelle mondiale sur plusieurs années. Le réchauffement climatique  est une évidence pour la quasi-totalité des scientifiques et des médias, pourtant certains scientifiques le contestent et pensent qu’il est terminé ou que on contraire nous assisterions à un refroidissement.

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« LES CAUSES NATURELLES • Certa ins climatolo gues soutiennent que le réchauffement observé n'est que la conséquence de phénomènes naturels tels que l'augmentation de l'activité solaire, les fluctuations de l'orbite et l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre , qui ont une grande influence sur l' insolation globale de la planète.

• Si ces fluctuations peuvent contribuer à la modification du elima~ elles ne semblent pas présenter une amplitude ni une durée suffisante pour expliquer une augmentation moyenne de température de près de 1 oc depuis un siècle à la surface du globe .

Ln CAUSES HUMAINES • le réchauffement climatique est aussi d 'origine humaine .

Ainsi , la déforestation modifie la réflectivité de la surface terrestre : les forêts absorbent plus de rayonnement solaire que tout autre type de végétation et réfléchissent peu de chaleur dans l'atmosphère .

• le réchauffement semble toutefois principalement dO au "forçage anthropique », c'est - à -dire l'llccrolsR•~IIf thl'11ctivlté hu.,/e et sa conséquence , l ' augmentation du volume des gaz à effet de serre dans l'atmosphè r e .

• l'hypothèse d 'un lien entre la température moyenne du globe et le taux de dioxyde de carbone (CO 2l dans l'atmosphère est formulée pour la première fois en 1894 par le chimiste suédoisSiflllltr Arrllen/us (1859-1927 }.

Ce dernier remarque que la combustion de carburants fossiles -charbon , gaz, pétrole -fait croître la quantité de C02 , ce qui renforce l 'effet de serre naturel.

entraînant un réchauffement de la surface du globe.

•la concentration moyenne de C02 dans l 'atmosphère terrestre a atteint 350 part ies par million (ppm ) à la fin du xx• siècle , alors qu'elle était de 200 à 280 ppm au cours des 100 000 dernières années .

·Ce C02 est responsable de 40% de l'effet de serre additionnel engendré par l 'activité humaine .

• les trois premiers pays producteurs de C02 sont les États -Unis -25% des émissions mondiales en C02 - .

la Chine et la Russie .

la France se situe loin derrière, notamment en raison de sa politique énergétique tournée vers le nucléaire .

• Tout gaz constitué de molécules polyatomiques -molécules comportant au moins trois atomes -contribue à l ' effet de serre .

le méthane (CH4 ) , rejeté notamment par le bétail et les rizières , est responsabl e de près de 20 % de l'effet de serre additionnel.

le taux de méthane , qui a évolu é au cours des ages entre 0.4 et 0,8 ppm , atteint une concentration de l'ordre de 1,6 ppm à la fin du xx• siècle.

le protoxyde d 'azote (N20) produit par les feux de végétation et la dégradation des engrais azotés ne compte que pour 2 % de cet effet de serre additionnel.

l'ozone (03} , composant de la haute atmosphère , contribue aussi à l'effet de serre additionnel.

Tous ces gaz dits « naturels » étaient présents dans l'atmosphère avant l'apparition de l 'homme .

• D 'autres gaz à effet de serre , produits par l'homme , sont dits « artificiels ».

Il s 'agit principalement des halocarbures , une vaste famille de gaz obtenus en remplaçan~ dans une molécule d 'hydrocarbure -propane, butane, octane -,l'hydrogène par un gaz halogène -fluor, chlore.

W CONAQuENCES DU IIKHAuFFIIIENI' GLOIAL LE GIEC • En 1988 , I'ONU et l 'Organisation météorologique mondiale (OMM ) ont créé le Groupe d 'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat- en anglais, lntergovernmental Panel on Climate Change , ou GIEC - afin d'évaluer l'état des conna issances scientifiques , techniques et socio ­ économiques sur les causes et les conséquences du changement climatique à l 'échelle mondiale .

• Son troisième rapport publié en 2001 indique que le réchauffement planétaire observé depuis les année s 1970 ne peut plus être uniquement e xpliqué par les variations climatiques naturelles .

les différents scénar ios d 'évolution du climat qu71 formule prévo ient une concentrat ion en CO 2 dans l'atmosphère comprise entre 500 et 1 000 ppm en 2100 .

• les projections fondées sur ces estimations prédisent une augmentation de la température annuelle mondiale de 1.4 oc à 5,8 oc au cours du XXI' siècle .

Cette augmentation serait plus marquée sur les continents et aux hautes latitudes , surtout en hiver, alors que les moyennes latitudes et la zone équatoriale connaîtraient des précipitations beaucoup plus importantes .

• l'impact du réchauffement climatique sur les océans serait important.

En 2100 , le n iveau des mers serait supérieur de 10 à 90 cm à sa valeur actuelle, ce qui provoquerait 17mmers ion de nombreux territoires côtiers de faible altitude comme l'archipel des Tuv11/u dans le Pacifique .

En France , l'élévation du niveau marin ferait reculer les rivages d'environ 100 m .

• En outre, la fonte de certaines zones englacées, en particulier les inlandsis du Groenland et de l'Antarctique , pourrait entra îner une intensification des phénomènes extrêmes -sécheres ses, inondations , tempêtes -voire , par un apport exce ssif en eaux douces, le ralentissement , le détournement ou l'arrêt des courants marins telle Gulf Stream dans le nord de l'Atlantique.

LES CONStQUENCES SUl LE MONDE vtGtTAl • l'élévation de la température de l'atmosphère et de sa teneur en dioxyde de carbone stimule l 'ensemble des processus physiologiques affectant les végétaux.

En dessous d 'un certain seuil de réchauffemen~ les mécanismes de photosynthèse l'emportent , ce qui accélère la production végétale -cette production serait en l'occurrence favorisée dans les forêts boréales et alpines ; au-dessus de ce seuil, les mécanismes de dégradation dominent , entraînant une diminut ion de la production végétale dans toutes les zones où le réchauffement serait le plus intense .

• la distribut ion géographique des espèces végétales non cultivées évoluerait ainsi de façon importante .

Celles qui ne pourront pas adapter leur physiologie à l'augmentation des températures ne pourront plus se développer qu'à des latitudes plus élevées où elles retrouveront des conditions adaptées à leur mode de vie.

Dans les zones tempérées , les aires biogéographiques pourraient se déplacer vers le nord au rythme de 100 à 170 km par oc supplémentaire et d 'environ 500 rn en altitude pour une élévation de 3 oc.

• En France, la zone de développement du chêne vert.

essence méditerranéenne , pourrait remonter jusqu 'au niveau de Paris en 2100 .

le hêtre , arbre adapté au froid , dispara îtrait des forêts de la France méridionale non situées en altitude .

• les espèces végétales incapables de migrer risquent de disparaître .

l'Europe pourrait ainsi perdre entre 15 et 40% de ses espèces .

• les espèces cultiv ées ne craignent pas un réchauffement climatique de quelques degrés .

Celui -ci jouera toutefois sur la répartition de leurs aires de production .

Partout où l'aridité s 'installera , les sols arables perdront de leur fertilité.

Dans les zones où la rareté de l'eau s 'accélérera , comme au Maghreb , en Asie centrale ou en Afrique australe , la production agricole est menacée de disparition.

En revanche , la qualité des terres agricoles s'am éliorera dans certain es régions comm e la zon e boréale de l'hémisphère Nord et la haute montagne .

LEs CONStQUENCES SUl LE MONDE ANIMAl • les conséquences du réchauffement sur les animaux sont difficiles à estimer.

Celui-ci peut tout d 'abord affecter leurs fonctions physiologiques , comme l'atteste l'avancée récemment notée de la date de nidification et de migration de certains oiseau x.

• Comme pour les végétaux , le changement climatique amènera des espèces animales à migrer vers des régions plus favorables -vers le nord dans notre hémisphère , par exemple .

Privé de son habitat sur la banquise, I'0111S bl11ncsera condamné à disparaître à cause de la réduction de son espace de chasse et de la disponibilité d 'une de ses proies favorites, le phoque .

Par ailleurs , l'inondation de zones marécageuses proches des côtes pourrait priver de nombreux oiseaux migrateurs d'espaces de repos ou de nidification .

• Même s'il n'avait un impact direct que sur quelques espèces, le réchauffement climatique pourrait provoquer un «effet domino» sur l'ensemble d 'un écosystème .

On a ainsi constaté depuis vingt ans un déclin de la population des saumons de l'Atlantique à la suite de l'élévation de la température de surface .

Cette élévation n'affecte en réalité que la composition du phytoplancton, premier maillon de la chaine alimentaire du saumon .

De proche en proche , l'effet se répercute sur le zooplancton, prédateur du phytoplancton , puis sur le saumon , qui est lui-même privé de zooplancton .

LEs CONStQUENCES SUl L'HOMME • les conséquences du réchauffement sur l'homme son~ elles aussi , difficiles à estimer .

la question de la diminution des ressourc~s ~~~ ~•u dans la plupart des régions sèches tropicales et subtropicales , susceptibles d'accroître les tensions politiques dans certaines régions du monde , constitue l'un des problèmes les plus préoccupants .

• le GIEC prévoit cinq autres conséquences négatives majeures pour l'humanité au XXI' siècle : une baisse des rendements agricoles potentiels dans la plupart des zones tropicales et subtropicales ; l'extension des zones infestées par des maladies comme le choléra ou le paludisme ; des risques d'inondat ion accrus ; une plus forte consommation d 'énergie à des fins de dimatisation ; une baisse des rend ements agricoles potentiels dans les latitudes moyennes et élevées dans l'hypothèse d'un réchauffement important.

!:ACTION INTERNATIONALE • les changements climatiques sont des problèmes environnementaux de portée mondiale qui ne peuvent être résolus au seul niveau national.

Aussi les efforts technologiques et politiques entrepris sur le plan international pour tenter d'adopter une démarche coordonnée revêtent -ils une grande importance .

LES MESURES TECHNOLOGIQUES •l'utilisation d'énergies non émettr ices de gaz à effet de serre et la réduction drastique de la consommation globale d'énergie fossile sont nécessaires pour stabiliser avant la fin du siécle la concentration de C02 dans l'atmosphère.

• l'abandon des technologies utilisant des combustibles fossiles et le recours à des sources d 'énergie renouvelables apparaissent comme des nécessités .

Ces sources d'énerg ie de remplacement -énergie s éolienne , hydroélectrique , g é othermique , solaire , hydrolienne, pile à combustible, biocarburants (betterav e, colza , canne à sucre ) et biomasse (bois , tourbe) -sont encore peu exploitées au niveau industriel.

Certains ~lats envisagent aussi une relance de leur programme nucléaire .

• En Europe , en 2002, les én~rg/H retiOUVflllbles ne fournissaient que 5 % de la consommation totale d 'énergie .

leur développement résultera de la diminution relative de leur coO~ aujourd 'hui élevé , face à l'augmentation de celui des combustibles fossiles .

LEs MESURES POLITIQUES • En 1979 , une première conférence mondiale sur le climat est organisée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à Genève .

Elle appelle tous les gouvernements du monde à « prévoir et prévenir celles des conséquences possibles de l'action de l'homme sur le climat qui pourraient nuire au bien-être de l 'humanité» .

• le premier rapport d 'évaluation du GIEC (1990} sert de base scientifique à la convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques signée au Sommet de la Terre à Rio en juin 1992 .

le traité ne comporte guère de contraintes , seulement un objectif vague mais important : « stabiliser les concentrations des gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse » .

Ratifiée par 50 Étals (189 en 2004} ,1a convention est entrée en vigueur en mars 1994 .

·En 1997, plus de 5 000 représentants des médias et des milieux gouvernementaux.

économiques et scientifiques participent à la conférence de Kyoto .

Conclu le 11 décembre 1997 , le protocole de Kyoto établit la base d'une politique internationale de réduction des émissions de gaz il effet de serre .

Pour entrer en vigueur , le protocole doit être ratifié par 55 Étals, responsables de 55 % des émissions de C02 des pays industrialisés .

C'est chose faite le 16 février 2005 après sa ratification par la Russie .

les pays industrialisés s 'engagent à réduire leurs émissions de six gaz à effet de serre (CO ,.

CH ...

N20, SF,;.

HFC, PFQ de 5,2% en moyenne sur la période de 2008- 2012 , par rapport à leur niveau de 1990 .

• Même si les pays industrialisés tiennent les engagements pris dans le cadre du protocole de Kyoto , cela ne résoudra pas le problème de l'accélération des modifications climatiques avec l 'accumulation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère .

le retour au niveau d 'émissions de 1990 ne constitue qu'un premier pas vers la stabilisation de la composition atmosphérique car, avec un tel niveau d'émissions , 17ntensification de l'effet de serre se poursuivra au rythme du dernier quart du xx• siècle .

• Pour ne pas dépasser un doublement de la concentration en dioxyde de carbone par rapport à ce qu'elle était au début de l'ère industrielle , les émissions en C02 devraient être rédu ites de moitié par rapport au niveau atteint en 1990 .. »

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