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Que recherche l'Homme dans son histoire ?

Publié le 27/02/2008

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histoire

Que recherche l'Homme dans son histoire ?

HTML clipboard    A quel besoin la recherche de son histoire par l’homme, tant comme individu que comme humain, correspond-il ? S’agit-il pour l’homme de conserver simplement son passé ou, plus encore, de donner un sens à ses choix, à son présent et ainsi éclairer son futur ? Quel est donc le rapport, la nature du lien qui unité l’homme à son histoire ?

I.                   L’homme cherche dans son histoire à se prémunir contre l’oubli

II.                L’homme cherche un sens

III.             C’est sa propre subjectivité que l’homme découvre dans son histoire

 

 

 

histoire

« apparaît comme ce qui rend possible tout progrès humain.

La connaissance de notre passé est donc lacondition de possibilité pour toute mise en marche d'un progrès de l'humanité. · La mémoire dépend d'un point de vue particulier ; même la mémoire collective est une vision parcellaire du passé : les Français n'ont pas le même souvenir de la dernière guerre que les Américains.L'histoire essaie, elle, de constituer un tableau global de l'événement.

Connaître le passé, c'est donc afortiori se libérer d'un point de vue nombriliste et ethnocentré ; c'est donc la connaissance de l'histoire –par opposition à l'ignorance – qui rend possible le recul sur soi, recul nécessaire pour ne pas réitérer ceserreurs.

L'histoire rend donc objectif les différents événements, arrachés au présent subjectifs : ellepermet donc à celui qui la connaît de réfléchir sur la responsabilité des différents acteurs, de prendre durecul. · En ce sens, il est clair que le devoir de mémoire est réel : c'est lui qui nous préserver de la réitération infinie des mêmes erreurs. II.

L'homme cherche un sens · Lorsque le philosophe s'indigne devant le cours de l'histoire, son attitude implique souvent l'espoir d'y déceler un ordre secret.

Ainsi, Kant , dans Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, établit le constat suivant : l'histoire humaine est apparemment dénué de sens.

Mais ilexprime pourtant un espoir que son opuscule tâchera de conforter et de justifier.

L'histoire a un sens,selon lui, elle est en progrès ; mais ce fil conducteur du passé n'est pas évident et c'est à l'historienphilosophe de l'exhiber.

Malgré son aspect sanglant, l'histoire serait en fait globalement orientée vers uneamélioration continuelle de l'humanité.

Ainsi, se trouverait expliqué l'absurde : les guerres ne sont qu'unepartie de la marche vers un mieux général.

Grâce à l'idée de progrès notre premier sentiment d'absurditése trouve dissipé.

On comprend en ce sens à quel point l'unité l'histoire, du point de vue de l'idée, va depair avec la notion de sens. · Pour tenter de découvrir un autre ordre dans l'histoire, on peut alors chercher en elle un principe de développement qui ne soit particulier à aucune époque et qui ne tienne pas les atrocités pour autantcomme négligeables.

Or, la philosophie hégélienne se propose, dans cette perspective, de dépassercette conception du progrès : l'histoire n'atteindrait pas son but en dépit des folies humaines mais, aucontraire, par leur intermédiaire.

Alors que la conscience des hommes est bornée et incapable de saisirdans leurs propres actes une quelconque fin rationnelle, en fait, la raison utiliserait chacune des actionshumaines même les plus absurdes, pour réaliser dans toute son étendue l'ordre rationnel du monde.

(Cequ'Hegel nomme « La ruse de la raison » dans La Raison dans l'histoire).

Grâce à l'omniprésence de la raison dans l'histoire, cette dernière retrouverait un sens et une direction.

Il semble donc bien y avoir unsens à l'histoire en tant que son orientation qui tend au progrès et à l'accomplissement de la Raison, luidonne du sens et signification (par-delà l'atrocité absurde de certains événements monstrueux). · L'histoire, au sens étymologique, est une « enquête ».

Comme les événements qu'il analyse ont disparu, l'historien se fait proprement chercheur : il reconstitue les faits à partir de leurs traces et tentede comprendre comment et pourquoi ils se sont déroulés il cherche donc son sens. · L'historien doit donc proprement comprendre l'histoire, la compréhension étant à la fois la saisie du sens et le fait d'être compris dans.

L'historien doit alors prendre place au cœur des évènementshistoriques et y être compris.

Le chercheur peut donc se mettre à la place des personnages d'uneépoque.

Pour comprendre un événement, l'historien doit s'y fondre et adopter le point de vue de sesacteurs.

Retrouver leurs mobiles et découvrir le sens de leurs actes exige d'entrer en sympathie, en com-préhension (saisie avec) avec eux.

On comprend, dans cette perspective, que le travail d'historienconsiste à découvrir le sens de l'histoire, sens qui apparaît alors comme une propriété intrinsèque del'histoire mais qu'il faut encore mettre à jour.

C'est donc dans un but de connaissance que la recherchedu sens de l'histoire est nécessaire et cette recherche s'apparente à une saisie de l'intérieur même desévènements. · Et si l'historien se fond avec toute une période, il adoptera le regard que cette période porte sur elle-même.

En restant extérieur à une époque, on « plaque » souvent un sens sur les événements.

Lesens n'est pas ici découvert, mais imposé : inversement, comprendre, c'est mettre en lumière un sensimmanent au passé.

La seule compréhension valable est donc celle qui se fait de l'intérieur, et qui semodalise comme véritable recherche et non simple observation. · Il faut donc réunir patiemment les faits pour ensuite découvrir leur enchaînement et donc le sens intrinsèque de l'histoire.

L'historien détermine les raisons d'un événement, il isole, au sein de lasuccession, des relations de consécution.

Le sens de l'histoire émerge d'une longue enquête qui met enévidence le réseau des causes et des conséquences.

C'est donc au terme d'une recherche minutieuseque le sens de l'histoire apparaît au chercheur.

Le sens, direction et signification, de l'histoire sont doncbien le fruit d'un travail de recherche abouti. III. C'est sa propre subjectivité que l'homme découvre dans son histoire · Mais notre objectivité semble bien relative en ce qui concerne les faits historiques, dans la mesure où ils sont ce qui nous touche directement.

Comment en effet rapporter en toute objectivité desatrocités ? De plus, l'historien ne sera-t-il pas alors tenté d'élaborer une « version officielle » des faits ?De sorte que le sens appartienne moins en propre à l'histoire en tant que telle qu'à l'historien qui lacompose et la conditionne. · On peut prendre l'exemple de l'histoire qui se place du côté des vainqueurs qui sont toujours. »

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