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Le réel correspond à ce que l'on en perçoit ?

Publié le 21/10/2010

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L'expérience du rêve peut susciter une étonnante question : qu'est-ce qui est réel ? On peut se contenter de répondre : ce qui est réel, ce sont les objets que nous percevons. Mais n'est-ce pas trop réducteur ?   

« En effet, percevoir quelque chose c'est toujours en saisir un aspect, un profil. Ainsi je perçois bien un aspect de ce tapis laineux et rouge, nous dit Sartre, mais je n'en perçois jamais qu'une face,même si ma conscience peut prolonger imaginairement l'envers du tapis ou sa prolongation sous le fauteuil. Bref, il n'y a aucune possibilité de remplir complètement la conscience perceptive.

Il n'y a aucune évidence intuitivepouvant procéder de la perception sensible. Reste à se demander s'il n'y a pas une perception autre que sensible, bref une perception intellectuelle qui estsusceptible d'être vraie et donc de prétendre au titre de connaissance. III - RÉFÉRENCES UTILES. DESCARTES : Méditations Métaphysiques (Première Méditation).ALAIN : Les Passions et la Sagesse.MERLEAU-PONTY : Phénoménologie de la Perception.SARTRE : L'Être et le Néant.HUSSERL : Méditations Cartésiennes. IV - LES FAUSSES PISTES. Ne pas voir que la perception suppose toujours l'activité d'un sujet percevant.

Manquer la valeur de connaissancesubjective.

C'est un sujet classique sur la question de la valeur cognitive de la perception.

Nos sens nous trompent-ils ? Ouest- ce les jugements que nous portons sur nos perceptions qui font de celles-ci des connaissances ? Enfin, quandbien même notre perception serait trompeuse, ne peut-on pas dire qu'elle est connaissance ? L'expérience du rêve peut susciter une étonnante question : qu'est-ce qui est réel ? On peut se contenter derépondre : ce qui est réel, ce sont les objets que nous percevons.

Mais n'est-ce pas trop réducteur ? 1.

Exister, est-ce être perçu ? A.

De quelles choses disons-nous qu'elles existent? Nous disons que ce crayon existe, que cette main existe...

Orque sont ces objets, sinon des combinaisons de perceptions? Une main, c'est une certaine forme et une certainecomposition de couleurs qui sont perçues par la vue, et certaines sensations du toucher. B.

Quel autre critère avons-nous de l'existence des choses? Une chose qui ne serait ni vue, ni entendue, ni sentie,ni touchée, ni goûtée ne serait absolument rien pour nous : le fait qu'elle existe ou qu'elle n'existe pas ne feraitaucune différence.

Lorsque je dis que la table de travail existe, je veux dire que je la touche ou la vois, ou bien la toucherais et la verrais si j'étais dans mon bureau.

L'esprit ne connaît que des idées.

Parce que nous ne connaissonsles choses que par idées, elles n'existent que comme nos idées, c'est-à-dire nos sensations. C'est une opinion étrange, inspirée par le préjugé des idées abstraites, qui nous fait croire qu'il existe autre choseque nos perceptions, imperceptible, et qui les provoque : la matière.

Être, c'est être perçu ou percevoir : il n'existeque des idées, et des esprits pour les percevoir. S'il y avait des corps extérieurs à notre perception, nous n'en saurions rien ; s'il n'y en a pas, cela ne change rien.La matière existe si l'on entend par là ce que nous percevons ; mais elle n'existe pas si l'on entend par là ce quenous ne percevons pas en soi, mais qui provoque nos perceptions. Pourtant, si les objets ne sont que nos perceptions, disparaissent-ils quand nous ne les percevons pas ? 2.

Exister, c'est pouvoir être perçu et aussi percevoir. A.

Si les objets n'existent que dans la mesure où ils sont perçus, ils cessent d'exister quand personne ne lesregarde.

Pourtant, la table devant moi est-elle détruite quand je ferme les yeux? Une telle position est peu crédible.. »

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