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Une réflexion sommaire sur le temps de Proust

Publié le 12/05/2012

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temps

« A la recherche du temps perdu «, chef d’oeuvre de Marcel Proust

marque une rupture avec la littérature traditionnelle. En rompant avec la

durée balzacienne, Proust a créé la durée psychologique. Il inaugure ainsi

une nouvelle forme dans la littérature contemporaine. Il est connu pour sa

psychologie dans le temps, et réussit du même coup à témoigner de la force

magique de la mémoire involontaire associée aux sens humains. Grâce au

mécanisme de la mémoire involontaire, le narrateur parvient à faire coïncider

la sensation éprouvée dans le moment présent avec celle du moment éloigné.

Les entraves du temps sont brisées, le temps perdu deviendra finalement un

temps retrouvé.

temps

« 90 Marcel Proust compte parmi les auteurs majeurs du XX e siècle.

A la recherche du temps perdu , son ouvrage monumental, lui vaut une célébrité éternelle.

Qu’est-ce qui a incité Proust à créer cette œuvre ? Un bref rappel de l’époque où a vécu cet écrivain s’impose à nous, et l’existence de cet auteur mérite indubitablement notre intérêt.

Plus particulièrement, quel thème domine l’ensemble de son chef d’œuvre en sept volumes ? La réponse est évidente : c’est le temps, précisément, le temps retrouvé par le biais de la mémoire, des sensations telles que les cinq sens, de la création littéraire.

Nous voilà amenés à une brève réflexion sur le temps de Proust.

Si ce thème demeure au cœur des préoccupations de la plupart des écrivains universels, il n’en reste pas moins vrai que le temps de Proust se distingue de celui des autres écrivains et mérite donc de faire couler beaucoup d’encre. 1.

Du temps de Proust et la création de son œuvre monumentale Si nous tenons à évoquer le contexte dans lequel a vécu Proust, c’est que les événements de son époque exercent une influence à ne pas négliger sur l’auteur et que son œuvre nous permet en retour de découvrir les traces de \ son temps. Le XX e siècle s’ouvre sur l’Exposition universelle de Paris, et cette période respire en tout lieu la prospérité et la paix ; débute alors « la Belle Epoque » où triomphent les mondanités, l’optimisme et l’euphorie.

Proust occupe, avec son énorme contribution A la recherche du temps perdu, une place prépondérante dans cette période charnière de l’entre deux siècles.

« La Belle Epoque » enchante et excite les artistes et les écrivains, grisés momentanément par la prospérité et la modernité, qui s’épanchent en recourant à la peinture, à la poésie et au roman, en quête de plaisirs et de l’épanouissement des sentiments.

Mais cette période d’euphorie est bouleversée et terrassée par la Guerre de 1914 qui plonge la population française dans la consternation et le cauchemar quotidiens.

Désormais, la folie et l’inquiétude de l’homme dominent l’ensemble de la production littéraire.

Comme le dit Paul Valéry : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles» ( Desaintghislain et al., 1998 : 394).

En effet, dans le champ de la littérature, le XIX e siècle se distingue énormément du XX e siècle et sera marqué par les grands écoles telles que le romantisme, le réalisme, le naturalisme et le symbolisme ; au siècle suivant rivalisent et s’entremêlent toutes sortes de théories idéologiques, de pensées, de courants littéraires, afin de tisser « une meilleure connaissance de l’homme, de son univers conscient et subconscient, de son existence et de sa raison d’être, de ses espérances et de son inquiétude, de ses conditions et de sa dignité, de ses entreprises et de son salut » (Xu Zhenhua et al., 2000 : 1).

Les valeurs et les idées traditionnelles sont remises en question, un ordre de valeurs nouvelles s’érige et une quête perpétuelle de nouvelles formes dans la création littéraire se met en œuvre.

Il est à noter que le début du XX e siècle voit la naissance de la Nouvelle Revue française, créée en 1909 et ‘animée’ surtout par André Gide ; cette revue tente de réformer la création littéraire, autrement dit, on cherche à rompre avec la tradition.

Cette entreprise mobilise et encourage les jeunes écrivains comme Proust, car la littérature de l’époque s’attache Synergies Chine n° 4 - 2009 pp.

89-96 Chen Suixiang. »

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