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La régence de Philippe d'Orléans

Publié le 12/04/2013

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À la mort de Louis XIV, le 1er septembre 1715, son arrière-petit-fils lui succède sous le nom de Louis XV. Le petit roi est âgé de cinq ans et durant sa minorité la régence du royaume est assurée par Philippe d'Orléans, neveu du roi Soleil.

« s'adortl)ë;sa réputc1fton d'hom­ me paresseux vont donner l'impression d'u0> régime cor­ rompu qui accélère le discré­ dit sur la royauté.

Les soupers du régent, comme les bals de !'Opéra, sont fameux dans tout le pays.

S'y retrouvent tout ce que Paris compte de libertins et d'esprits sceptiques.

La vie dissolue de Philippe d'Or­ léans choque un peuple qui garde en mémoire l'austérité et la sévérité de la fin du règne précédent.

La capitale se délecte des rumeurs concernant les fêtes données par celui qui gouverne le pays.

Pourtant loin d'être totale- ~ ment néfaste, la régence voit ~ V apparaître une véritable révo- lution des esprits, qui annon- ~ ce la philosophie des Lu- a..

mières et le règne de la raison contre les préjugés .

UNE POLITIQUE RÉACTIONNAIRE TRÈS ATTENDUE La mort du roi Soleil marque l'avènement d'une époque où la noblesse tente de regagner des privilèges perdus avec l'absol~tlsme.

Plusieurs réformes sont menées dans c'e sens.

Les secrétaires d'État, véritables ministres du roi, sont remplacés par des conseils aristocratiques.

Les Parlements recouvrent le droit de "remontrances" perdu depuis Mazarin.

En politique étrangère, la France devient l'alliée de l'Angleterre contre l'Espagne de Philippe V qui prétend à des droits sur le trône de France.

La régence se caractérise également par une libéralisation des mœurs.

Dans les arts, le style Rocaille triomphe ; Watteau imagine une peinture pleine de délicates­ se, tandis que les premiers écrits de Fontenelle et de Voltaire annoncent la philosophie des Lumières.

Un petit roi très entouré Orphelin de Louis, duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, mort à 30 ans en 1712, et de Marie-Adélaïde de Savoie disparue à 27 ans la même an­ née, le jeune Louis XV a cinq ans quand il succède à son ar­ rière-grand-père.

Tandis que le régent Philippe d'Orléans assure le gouvernement de la France, plusieurs membres de la cour vont s'occuper de l'éducation du jeune Louis XV.

Il y a d'abord sa gouvernante, l'aimante Madame de Venta­ dour, qui lui apporte la· cha­ leur maternelle dont l'enfant a été tôt privé.

Son éducation proprement dite est confiée à deux hommes, qui répondent au nom de Fleury bien qu'au­ cun lien de parenté ne les unisse.

Le premier, Claude Fleury, prêtre, historien, ami de !'écrivain et théologien Bossuet, est exclusivement chargé de son éducation spiri­ tuelle.

Le second, le cardinal André-Hercule de Fleury doit inculquer à son jeune élève toutes les connaissances qui lui seront un jour nécessaires pour tenir son rôle de mo­ narque.

L'ambitieux carQjnal parvient à gagner la confiance de l'enfant et exercera son in­ fluence jusqu'à sa mort, en 1743.

Ainsi, à peine aura-t-il atteint l'âge de sa majorité, que Louis XV le nommera au Conseil du roi ...

En 1726, il deviendra le Premier ministre de Louis XV et le restera jus­ qu'à sa mort à l'âge de 90 ans.

Il y a encore dans l'entourage de l'enfant, le médiocre duc de Villeroi, maréchal de Fran­ ce, qui occupe la charge de gouverneur de Louis XV de 1716 à 1722.

De ce parfait courtisan aux vues étroites, l'enfant n'apprendra que les bonnes manières.

Il sera des­ titué de sa fonction par le ré­ gent en 1722.

Préparé à l'exercice du pou­ voir par cette cohorte d'hommes mûs par des ambi­ tions diverses, le jeune roi peut s'apprêter à régner .... »

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