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la religion est-elle un acquis culturel ?

Publié le 29/09/2013

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Dans un celèbre dialogue Sur la religion naturelle, Hume met en scène trois personnages qui discutent des mérites respectifs de la raison et de la révélation dans l'éducation religieuse. Cléanthe, qui défend la thèse de la religion naturelle, développe l'argument théologique classique : la preuve de l'existence d'un être suprême est donnée par l'ordre qui règne dans la nature. Mais peut-on rationnellement déduire l'existence de Dieu?

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« CORRIGÉ [Dissertation rédigée] [Introduction] Le sentiment religieux s'appuie sur la croyance en des êtres invisibles et puissants ou en un Dieu personnel.

Cela peut être aussi la sensation de l'éternité, le sentiment «océanique» dont parle !'écrivain Romain Rol­ land, sentiment de quelque chose d'illimité, d'infini et que rejette Freud dans Malaise dans la civilisation.

Comment surgit ce sentiment religieux ? La question ne porte pas sur l'existence de Dieu mais sur la spontanéité de ce sentiment, ou au contraire sur sa construction rationnelle.

La religion est-elle un acte de foi ou une connaissance rationnelle ? [I.

Le sentiment intérieur] Le fait religieux est une composante essentielle de toutes les sociétés humaines : pas de civilisation sans sacré, c'est-à-dire sans quelque chose qui n'appartient pas à notre monde, quelque chose de «tout autre», comme le dit Mircea Eliade dans Le Sacré et le profane.

Cela peut être un objet commun, une pierre, un arbre, qui manifeste ce sacré.

Cela peut être l'incarnation de Dieu dans Jésus-Christ pour un chrétien.

Le fait religieux ou la religion comporte un corps de doctrine : rites, préceptes, cultes, etc.

Par contre, le sentiment religieux est avant tout un phénomène intérieur, individuel, qui implique la foi en un au-delà trans­ cendant, en un infini qui dépasse la finitude humaine.

En première analyse, la croyance religieuse semble aveugle, elle se passe de preuves rationnelles : c'est un credo quia absurdum pour saint Augustin.

On ne prouve pas une existence, on l'éprouve.

Sainte Thérèse d'Avila, au XVI' siècle, témoigne d'une attitude mystique : le croyant est habité par l'amour de la Divinité dont il sent la présence au plus profond de son âme.

Cette attitude est complètement étrangère à la raison et ne peut se partager.

« Le mysticisme ne dit rien, absolument rien à celui qui n'en a pas éprouvé quelque chose», écrit Bergson.

Sans aller jusqu'au mysticisme, incompréhensible pour la plupart des hommes, ce sentiment intérieur est-il l'œuvre de la raison ou de la foi?. »

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