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Les religions rassemblent-elles ou eloignent-elles les hommes ?

Publié le 27/02/2008

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Il s'agit ici de monter que l'athéisme conduit à l'absence de valeurs. Sans la religion, sans une croyance en un au-delà et à des châtiments potentiels, les hommes ne pourraient et n'auraient aucune raison d'avoir une conduite morale. Le gouvernement a donc besoin de la religion et la paix intérieure ne peut être établie sans elle. Néanmoins, Locke exclut le catholicisme, qui impliquant une obéissance à un Pape, chef de l'Eglise, et chef extérieur, donc concurrent, au gouvernement. Le catholicisme est donc source de trouble car il consiste pour les sujets d'un Etat à se soumettre à un prince étranger. -      En second lieu, on peut faire valoir que c'est justement l'absence d'une religion universelle qui conduit au conflit entre les hommes. En effet, il faut prolonger cette remarque que la religion produit la paix, mais c'est une paix intérieure, une entente limitée à ceux qui sont les membres de cette religion. Seule une religion à vocation universelle pourrait alors réaliser une entente entre les hommes. -      Transition : mais c'est là qu'apparaît le paradoxe. Cette exigence d'universalité conduit alors au conflit.

« d'expression.

Comme le remarque alors Spinoza dans le Traité théologico-politique , cette liberté d'expression ne doit jamais être remise en cause par le politique bien que l'entente deshommes suppose une contrainte des actions.

On le voit : les hommes nepeuvent s'entendre, c'est-à-dire se comprendre, s'écouter, qu'au seind'un espace politique neutre à l'égard de la religiosité et des croyances. – Transition : mais la question est alors celle de la possibilité concrète decette séparation entre le religieux et le politique dès lors que tout hommeest tout autant citoyen que personne privée.

3) L'essence de la religion se distingue des religions instituées et, bien comprise, ne peut entrer en conflit avec le politique ni avecelle-même.

– Il s'agit de défendre l'idée que ce sont bien les religions insitutuées quiempêchent (entre autre) les hommes de s'entendre, mais non pas quecela ne s'applique pourtant pas au phénomène du religieux.

Ainsi,Bergson dans Les deux sources de la morale et de la religion distingue deux formes de religion : la religion statique est conservation sociale,prémunition contre l'angoisse de la mort et de l'imprévu.

Elle est produitepar la fonction fabulatrice.

La religion dynamique au contraire relève de lamystique, de la révélation et de l'amour.

La première est en réalité une fixation de la première.

On peut alors soutenir que c'est cette forme de religion qui pose problème. – En second lieu, Rousseau, dans la Profession de foi du vicaire savoyard (Emile livre VI) propose la notion de religion naturelle comme révélation de la conscience et de la "lumièrenaturelle" du caractère obligatoire de l'action morale.

La religion naturellea ceci de particulier qu'elle ne recourt pas à une révélation divine mais auxdonnées des sentiments et de la conscience.

La saisie des valeurs repose sur le sentiment et non sur la raison.

Ces notions de bien et de mal sontpartout les mêmes.

Il est « au fond des âmes un principe inné de justiceet de vertu », « c'est à ce principe que je donne la nom de conscience ».Les actes de conscience ne sont pas de jugements mais des sentiments.La religion naturelle est celle du cœur, inspirée par la conscience moraleet fortifiée par le spectacle de la nature.

Le Vicaire refuse ainsil ‘assimilation de la religion aux rites et cérémonies (l'Eglise).

La religionnaturelle s'oppose à la religion révélée qui soutient que Dieu ne peut êtreservi que d'une seule façon.

En effet, cela reviendrait à faire de Dieu uncapricieux qui choisit la manière dont on doit lui rendre grâce.

Dans lemeilleur des cas la révélation est mystérieuse, mais le plus souventintolérante.

La religion relève plus de la morale, comme amour de Dieu etvertu.

Les cérémonies extérieures remplissent une fonction politique demaintien de l'ordre et favorisent le sentiment d'appartenance.

Il faut doncsuivre la religion du pays où l'on habite, qui a des raisons locales liées auclimat ou au génie du peuple.

La conscience permet de juger commebonnes ou mauvaises les actions d'autrui.

Elle ne dépend donc pas del'éducation ni de principes abstraits, et est infaillible.

Cette religionnaturelle fondée sur la conscience morale est donc bien ici source d'entente entre les hommes. Rousseau: "Conscience ! Conscience ! Juge infaillible du bien et du mal" Cette formule de Rousseau, que l'on peut lire dans l'Emile, aborde la question de la conscience dans sa dimensionmorale.

En effet, si comme nous l'avons montré dans l'analyse de la citation de Pascal, la conscience signifie ausens premier « accompagné de savoir », elle prend également un sens moral, et les expressions que nous venonsd'évoquer montrent qu'elle apparaît comme ce sentiment qui pourrait nous permettre de distinguer le bien dumal.

Tel est le sens de la formule de Rousseau puisqu'il la qualifie de « juge infaillible ». Ainsi, la conscience morale serait ce sentiment moral inné que tout homme possèderait.

Il suffit alors d'écouter «la voix de sa conscience » pour savoir qu'on a mal agi, ou, pour bien juger, de juger « en son âme et conscience».

Si on peut alors définir l'homme par la conscience, c'est donc aussi en tant qu'être moral ou, en tout cas, entant qu'être pour qui la question morale se pose.

Pourtant, faire reposer la morale sur un sentiment n'est passans poser problème.

En effet, n'est-il pas possible de faire le mal en toute bonne conscience ? Comment dans ces conditions Rousseau peut-il soutenir l'infaillibilité de ce sentiment ? Parce qu'un sentimentanime le cœur des hommes et caractérise l'humanité : la pitié, sentiment qui le conduit à souffrir au spectacle dela souffrance de l'autre.

Pourtant, de nombreux événements dans la vie courante et dans l'histoire nousmontrent que ce sentiment n'est pas toujours présent chez les hommes.

En effet, si on affirme que l'homme estanimé par ce sentiment, que sa conscience le guide, comment, une fois encore, comprendre la barbarie, laviolence, la cruauté dont les hommes peuvent être capables ? L'argumentation de Rousseau est double :- si les hommes sont capables de cruauté, c'est parce que la société les a pervertis en faisant naître le vice, la. »

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