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Religions et traditions populaires

Publié le 06/12/2011

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«A la fête des Tabernacles, une cabane de branches de myrte et d'olivier se dressait dans la cour ou sur le toit de la maison, en souvenir du temps immémorial des patriarches nomades. On allumait le chandelier à sept branches, puis on ouvrait les rouleaux de papyrus et on lisait les saintes histoires. « (Edouard Schuré : "les Grands initiés") Du 5 décembre 1979 au 3 mars 1980, le musée des Arts et Traditions populaires (6, route du Mahatma-Gandhi, 75116) présente une exposition qui, pour être de caractère intimiste ne nous en concerne pas moins tous. Le propos des organisateurs de cette exposition a été, en effet, de réunir en une même salle le plus grand nombre de ces objets qui, depuis bien des siècles, servent de support à la piété quotidienne dans les foyers de la France dite "traditionnelle".

« Dans la tradition judaïque, le Safer Tora ou Livre de la Loi contient les cinq livres de Moïse, doit être écrit à la main avec une plume d'oie et sur un parchemin tanné spécialement provenant d'un animal pur.

C'est dire son caractère sacré et, de fait, le Safer Tora est déposé dans un taberna­ cle dont il sort pour la lecture publique trois fois par semaine.

Les feuilles de parchemin sont réu­ nies en rouleau, cousues au moyen de boyau de mouton, le rouleau étant maintenu par deux barres de bois, les > ou .

Avant la lecture publique de la Tora à la Synagogue, le lecteur, couvert du > ou manteau de Tora, élève les rouleaux ouverts pour les montrer à l'assemblée.

Chez les protestants la,Bible, complétée par les livres des prophètes, les Evangiles et les actes des apôtres, a pris, en tant que texte et objet, un carac­ tère beaucoup plus intimiste.

Familiale ou person­ nelle et de format réduit, sa lecture fréquente est le trait le plus caractéristique du protestantisme.

Cette Bible là fait partie intégrante de la famille, du foyer.

Elle se transmet de génération en géné­ ration, on en souligne ou anote fréquemment les textes et, qui plus est, on y note souvent en marge les événements familiaux les plus importants.

Quant aux catholiques, leurs rapports sont fort différents avec la Bible.

Bien que présente dans beaucoup de foyers, celle-ci y est peu lue, les catholiques ayant connaissance de l'Ancien Testa­ ment par le biais des histoires saintes telles qu'elles leurs sont narrées lors de la cathéchisation bien plus que par la Bible elle-même.

De fait les barrières dressées entre le Livre et les catholiques par la langue latine ou les décrets pontificaux n'ont pas peu contribué à cette méconnaissance, au mÇme titre que la lecture unilatérale imposée par l'Eglise a peu incité les pratiquants à une com­ préhension et à une appropriation individuelles de la tradition dont il est le support écrit.

Appartenant donc tous à une révélation com­ mune et en dépit d'une référence à une culture matérielle commune, les objets présentés au musée des Arts et Traditions populaires n'en ren­ voient pas moins à des options fondamentalement différentes de vie quotidienne.

Les premiers objets religieux que l'on voit dans les maisons juives ont trait pour la majeure partie à la prière.

A l'inverse du Judaïsme, par contre, aucune prescription religieuse ne codifie la pré­ sence d'objets à caractère religieux dans les inté­ rieurs Chrétiens.

Or leur surabondance y éclate.

Crucifix, bien sûr, mais aussi diverses médailles aux icônes, des vaisseliers, des statues, des rubans, des mains amulettes et jusqu'à des jeux comme ce jeu de l'oie du xvm· siècle appelé. »

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