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Renan

Publié le 08/04/2013

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renan

Le cheminement spirituel de Renan reflète celui de tout un siècle : un XIXe siècle romantique et idéaliste, fortement tenté par la science positiviste et délaissant finalement toute référence à la transcendance au profit d'un scepticisme ambigu. Avec Chateaubriand et Lamennais, Renan a défini la sensibilité religieuse française du x1xe siècle.

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« En 1862, Renan est nommé à la chaire d'hébreu du Collège de France.

Toutefois, sa vision laique et irréligieuse du christianisme - il ne voit en Jésus qu'un « homme incomparable » -prend le contre-pied du catholicisme officiel qui règne sous le Second Empire et lui vaut d'être destitué.

Le désa­ veu des milieux catholiques ne l ' empêche pas de publier en 1863 sa Vie de Jés us, où il réaffirme sa croyance que le Christ est de nature humaine et non pas divine.

L'ouvrage , qui connaît un grand succès commercial, est le premier des sept volumes que comp­ tera l' œuvre maîtresse de Renan, la monumentale Histoire des Origines du Christianisme ( 1863-1881 ).

De volume en volume, Portrait de Mme Renan par le père de celle-ci, le peintre Ary Scheffer l'auteur défend la thèse que toutes les religions sont également vraies, l'essentiel étant qu'elles répondent à une aspiration profonde de l' homme.

Renan ne rejette donc pas d'emblée toute sensibilité religieuse , mais tente de concilier la rigueur de la méthode scientifique avec un certain idéalisme romantique, qui se mani­ feste par ailleurs dans le lyrisme de son style.

Portrait de Renan parBéraud Goncourt, il a réintégré sa chaire au Collège de France en 1869, à la faveur d'un infléchissement libéral du régime ; il deviendra l' adminis­ trateur de l'honorable institution en 1883.

Toutefois, la guerre fran­ coprussienne et la Commune ont ébranlé sa confiance dans le progrès de l'homme : l'Allemagne, qu' il a toujours admirée, a bafoué la France ; pendant la Commune, il a vu de sçs yeux à quelle barbarie pouvaient atteindre ses concitoyens.

Désor­ mais, son rationalisme méthodique sera teinté de scepticisme.

A l'instar de ses Dialogues et fragments philo­ sophiques (1876), où il demande : « Qui sait si la vérité n'est pas triste ? », les œuvres de la maturité semblent témoigner d'un question­ nement accru.

Les doutes ne l 'empê­ chent pas de poursuivre son travail intellectuel et scientifique, partant d'exercer une influence considérable sur ses concitoyens par sa critique positive des dogmes catholiques 1870 -1894 : de la maturité au scepticisme S ous la Troisième Ré- publique, Renan est au sommet de sa carrière .

Lié à 1' élite intel­ lectuelle et littéraire de la fin du Second Empire : Flaubert, Taine, les Incidents lors de l'inauguration de la statue de Renan à Tréguier en 1903 NOTES DE L'ÉDITEUR Renan et le rejet des Lumières ? «Car pour lui [Renan] qui s'était rejeté de cette lumière chrétienne qui ne pouvait plus le réchauffer, c'est maintenant de lui seul qu'il exigeait de quoi le consumer :" plus de lumière, plus de lumière ", clamait-il à la fin de L 'Av en ir de la sc ien ce.

Mais déjà l'Allemagne l'a pris dans son embra sement , 1 'Allemagne de Herder et de Goethe, de Goethe surtout.

Cependant , au zénith de sa vie, c'est une autre lumière qui le retiendra, 1.

3 Roger-Viollet 2, 4 .

5 Lauros-Giraudon Midi le Juste , l' Acropole.

» Jean Bakou, Ernest Renan et l'héritage des Lumières », Œuvres et Cr itiqu es, Tome X, no 1 , 1985.

L'abandon méthodique de la foi catholique « La manière dont Renan s'est détaché du catholicisme est( ...

) assez exceptionnelle, puisque c'est la critique historique des texte s qui l'a con vaincu que certains livres bibliques sont apocryphes.

( ...

) Renan nous fait parcourir toutes les étapes de son détachement.

D'abord opposition au et par son relativisme historique.

En 1876, il est élù à l'Académie française.

Tout en pour­ suivant la publication des derniers volumes de son Histoire du christia­ nisme, il donne un ad­ mirable exemple de sa sensibilité de poète avec les Souvenirs d'enfance et de jeunesse (1883), dans lesquels il retrace son itinéraire spirituel.

Il publie encore une impo­ sante Histoire du peuple d'Israël (1887-1893) avant de s'éteindre en 1894.

surnaturel, par conséquent au miracle.

Renan estime que seule l'habitude de la critique des textes et de la méthode historique peuvent conduire à cette opposition .

( ...

)Ensuite les études philosophiques l'amenèrent à abandonner la métaphysique abstraite qui a la prétention d'être une science.( ...

) Enfin, le couronnement vient de l'étude de la Bible et des sources du christianisme.

» H.

Psichari, préface des Souvenirs d'enfance et de jeunesse, Flammarion, Paris, 1973.

RENANOI. »

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