La République, les cultes et la laïcité

A la fin du XIX siècle, l'Eglise catholique a encore beaucoup de pouvoir et d'influence sur les consciences. Mais le sentiment anti-clérical est profond chez les Répulicains, notamment de gauche (cf. la une du journal la Lanterne). L'affaire Dreyfus divise les Français. En 1905 est votée la loi de séparation des Eglises et de l'Etat: l'Etat ne subventionne désormais aucun culte. Sous l'effet de divers facteurs (le développement de l'école publique et laïque, l'urbanisation, l'évolution des modes de vie, l'expansion des médias et du culte de l'image, l'avènement de l'individualisme...) la religion catholique exerce de moins en moins d'influence sur la société française au fur et à mesure que se déroule le XX siècle. Aujourd'hui les religions n'ont pas disparu, bien au contraire. La France compte avec les chrétiens de plus en plus de musulmans mais aussi des pratiquants d'autres cultes (bouddhistes, etc...). Mais les rapports entre les communautés religieuses et l'Etat se sont apaisés. En témoigne la Charte du culte musulman qui, pour pallier aux dangers de la tentation intégriste, vient rappeler l'attachement de la très grande majorité des musulmans français à la République et à la nation française. Cependant l'actualité vient souvent rappeler au citoyen la vigilance dont il doit faire preuve face aux dangers que peuvent représenter certains discours religieux (ceci étant valable pour n'importe quel culte).