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La République italienne de 1946 à 1968 (histoire de la naissance d'un Etat moderne)

Publié le 25/12/2011

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Le choc de la récession s'abat sur le pays en pleine euphorie du "miracle". On commence alors à faire le point et à s'interroger sur les causes de la crise. D'abord on incrimine la récession en Allemagne, dont les effets se font sentir chez ses partenaires européens. Il faut chercher la solution dans l'économie italienne elle-même, comme l'avait souligné en 1959 le rapport Serraceno. Le taux de croissance élevé de l'Italie est celui d'un pays quasi sous-développé qui réussit son décollage. Le miracle n'a pas effacé le retard de l'Italie: le niveau général de l'économie s'établit à moins de la moitié du niveau allemand, français et anglais. Les chiffres sont encore plus nets, rapportés à la consommation et au revenu par tête. La croissance s'est principalement opérée sur la base d'un autofinancement des grandes firmes dont les fonds ont été prélevés sur la consommation individuelle. Ce sont les bas salaires des ouvriers italiens qui ont rendu l'Italie compétitive sur le marché international. Elle en a profité parfois pour faire du dumping, comme dans l'affaire des réfrigérateurs qu'elle exportait à des prix défiant toute concurrence. Mais les rémunérations ont amorcé la course salaires-prix, et l'inflation s'est installée.

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« 1.

Du fascisme à la Démocratie-chrétienne Rupture de l'axe Rome-Berlin 1.

Le débarquement de l'armée américaine en Sicile le 10 juillet 1943 sonne le glas du fascisme.

Mussolini, désavoué par le Grand Conseil du fascisme, est arrêté sur ordre du roi Victor-Emmanuel dès le 25 juillet.

Le maréchal Badoglio le remplace à la tête du gouvernement avec la double tâche de liquider le fascisme et de faire cesser les hostilités.

Le Parti fasciste est dissous, la milice fasciste incorporée dans l'armée, les emblèmes fascistes interdits.

Malgré les assurances données aux Alle­ mands, la capitulation italienne est signée le 3 septembre 1943 à Syracuse par le général italien Castellano et le général américain Bedell Smith en présence des géné­ raux Eisenhower et Alexander.

L'accord, rendu public le 8 septembre après le débar­ quement allié en Calabre, implique la cessation immédiate des hostilités, le retrait de l'assistance italienne à l'armée allemande, la restitution des prisonniers alliés, la remise de la flotte en vue de son désarmement, la réquisition de la marine marchande et l'évacuation militaire de la Corse.

2.

Les Allemands réagissent immédiatement en occupant eux-mêmes les principaux points stratégiques encore tenus par les troupes italiennes; celles-ci sont rassem­ blées, désarmées, les soldats envoyés en Allemagne au titre de travailleurs.

Le 12 sep­ tembre, des parachutistes allemands libèrent Mussolini, prisonnier des hommes de Badoglio.

Dès le 15 septembre, le duce annonce la création du Parti fasciste répu­ blicain; le 28, il institue la République sociale italienne dans laquelle il prend les fonc­ tions de chef d'Etat et dont il installe le siège à Salo sur le lac de Garde.

Un néo­ fascisme revit en Italie du Nord dont les partisans, au nombre de 250 000 environ, exercent des représailles sur les antifascistes qui avaient crié victoire trop tôt.

En jan­ vier 1944 a lieu à Vérone le procès des membres du Grand Conseil fasciste qui avaient désavoué Mussolini.

Dans l'Italie du Nord soumise à l'occupation allemande et aux inévitables prélèvements, la misère s'installe.

Lassés par les excès fascistes et nazis, les ouvriers se mettent en grève, notamment en mars 1944 à Milan et à Turin.

Le maquis italien multiplie attentats et sabotages.

3.

Le 20 septembre, de Bari où il a transporté son siège, le gouvernement Badoglio exhorte à la lutte contre l'Allemagne et, le 13 octobre, déclare la guerre à son allié de la veille.

L'Italie est reconnue puissance cobelligérante par les Alliés.

Mais la résis­ tance des troupes allemandes du maréchal Kesselring s'avère acharnée.

Des combats extrêmement violents se déroulent, notamment autour du Mont-Cassin.

Enfin les troupes alliées entrent dans Rome le 4 juin 1944.

4.

Pendant ce temps la situation économique et alimentaire de l'Italie du Sud, déjà misérable, s'est aggravée.

Dans ces régions naturellement pauvres et maintena.nt rava­ gées par les combats, les masses s'agitent.

Soutenu par les Alliés, en particulier par Churchill, Badoglio essaie d'éviter le glissement à gauche et de sauver la monarchie.. »

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