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LA REPUBLIQUE DE PLATON: LIVRE VII

Publié le 09/05/2012

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platon

 
Introduction :
Le chapitre VII de La République de Platon s’inscrit dans un projet de philosophie politique et de théorie de la connaissance, cette dernière nécessaire à la construction d’une cité juste. Le but ultime de cet ouvrage est de définir à terme la justice chez l’homme.
Le chapitre VII est donc emblématique en ce qu il expose la théorie des idées de l’auteur, qui découle de la thèse platonicienne selon laquelle il existerait un domaine ontologiquement autonome, à l’intérieur duquel apparaîtrait les concepts éthiques, mathématiques ainsi que des concepts généraux. L’allégorie de la caverne de Platon révèle ainsi le point d’aboutissement de toute une théorie, d’où son importance.
Selon Platon, les Idées sont la vraie réalité, celle dont dérive l’être des choses dans le monde ; elles sont donc permanentes. C’est une illusion partielle que de prendre l’expérience pour une connaissance absolue, car en effet, l’expérience ne nous permet pas d’atteindre l’absolu des Idées. Notre connaissance des Idées provient de ce que Platon appelle la réminiscence.

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« allégorie est en réalité la représentation pure de c e que nous sommes, de ce que nous prenons pour la réalité, elle expose en termes imagés la pénible accession des hommes à la connaissance de la réalité, ainsi que la non moins difficile transmission de cette connaissance.

Mais pour mieux comprendre l’allég orie de la caverne, il faut tout d’abord rappeler les deux premières images employées par Platon qui éclaircissent sa vision de la connaissance.

Le but ultime de l’entreprise philosophique est la connaissance du Bien.

Pour y parvenir, Platon emploie, par l’intermédiaire de Socrate, l’image du soleil.

Le soleil est la lumière, il permet de voir, et par extension, de percevoir et de connaître, de « voir la réalité ».

En fait, le soleil est pour le monde visible, ce que le Bien est pour le monde intelligible : la lumière de la connaissance, qui permet la rencontre avec nos idées.

L’analogie est aussi vraie en termes d’existence : le soleil permet la vie, et nous permet donc d’exister, autant que le bien permet de faire exister les autres idées.

Par cette prem ière image, Platon nous montre donc qu’il est possible d’avoir accès à la connaissance, et de connaître la vérité.

Ces connaissances sont divisées en degrés, que Platon représente par une ligne droite, divisée en segments inégaux, représentant les deux mon des : le monde sensible et le monde des Idées.

Le monde sensible, représenté sur le coté gauche de la ligne, est à l’image du monde obscur où nous sommes quand nous ne connaissons pas le Bien, mais pensons pourtant déjà connaître la vérité.

Plus nous nous déplaçons vers la droite, plus notre degré de connaissance augmente, et s’approche de la vérité et de la lumière.

Le plus long segment est à l’image de la pleine connaissance, où la réalité est vraie et claire, et ou l’on comprend les choses et les idées.

Ces deux images, celle du soleil et celle de la ligne droite, éclaircissent donc premièrement notre pensée sur la possibilité qu’il y a à accéder à la connaissance du Bien.

S’ensuit alors la troisième allégorie, qui sera ici le sujet de notre réflexion, c elle de la caverne, dévoilant la difficulté d’accès à la connaissance, et la difficulté tout au moins égale à la transmettre.

Le but ultime de cette allégorie est donc la connaissance du Bien et la transmission de cette dernière, en vue de la construction d’ « une cité juste pour des Hommes justes ».

Alors comment connaître le Bien, et comment fonder une cité juste ? Pour répondre à cette question emblématique, Platon démontre comment l’on passe du monde sensible à celui des Idées (celui de la connaissan ce du Bien), puis analyse la manière dont les philosophes doivent transmettre leur savoir pour fonder une cité juste.. »

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