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Résumé : "LES CARACTERES" (De la Cour - Des Grands) de LA BRUYERE

Publié le 22/02/2012

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bruyere
Repères biographiques I. Un milieu bourgeois (1645-1684) On sait fort peu de choses sur la vie de La Bruyère. Il naît en août 1645 dans une famille de la vieille bourgeoisie parisienne. Son père est contrôleur général des rentes de l'Hôtel de Ville. Sa famille appartient au monde de la robe et de la finance. Il apprend le grec, l'allemand, et surtout le latin. Il fait des études de droit et devient avocat au Parlement de Paris mais ne plaidera jamais. Il achète, en 1673, un office de trésorier des finances de la généralité de Caen mais il ne s'y rend que pour prêter serment, continuant à résider à Paris. Il abandonne son office en 1686. Il vit dans la gêne mais dans une indépendance studieuse et tranquille.
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« — 63 à 66.

Les états d'âme du courtisan.

Les chagrins cachés et les lueurs de sagesse.—67 à 77.

De la province à la cour, la folie d'un étrange pays.— 78 à 83.

Préceptes et réflexions sur l'influence de la parole dans tous ses états (ceux qui parlent mal ou trop,ceux qui se taisent).— 84 à 95.

Le rôle de la ruse dans l'art de parvenir.—96 à 101.

Seule alternative à la cour : finir par « tomber » ou renoncer à l'ambition. Chapitre IX, « Des grands » - 1 à 5.

Les grands et les autres hommes.— 6 à 11.

La légèreté des grands.— 12 à 15.

Ceux qui approchent les grands.— 16 à 27.

Le mépris des grands qui se croient parfaits par naissance, leur malignité.— 28 à 35.

Les grands et les autres hommes : ils les méprisent mais ont besoin d'eux.— 36 à 43.

Mise en question des qualités extérieures que les grands manifestent.—43 à 50.

Les grands aiment se comporter théâtralement.—51 à 56.

Comment échapper à la fascination pour les grands ? Il ne faut ni trop les louer ni trop les critiquer, maisse taire. Contexte historique, culturel et littéraire I.

Le règne de Louis XIV Louis XIV, né en 1638, règne de 1643 à 1715, très long règne dont la fin est marquée par une crise générale.

LaBruyère, qui publie son ouvrage en 1688, rend compte des doutes de cette période. La Fronde.

Sous la régence de sa mère Anne d'Autriche, Louis XIV enfant assiste à la Fronde, révolte parlementaire qui s'étend aux princes.

Cette « fronde des Princes » était dirigée par le Grand Condé.

Celui-ci, brouillé avec la cour,passe aux Espagnols, ce qui entraîne une guerre avec l'Espagne.

En 1659, après la paix des Pyrénées, Condé rentreen grâce et Louis XIV épouse l'infante d'Espagne.

C'est la fronde des Princes qui incitera Louis XIV à museler lanoblesse. Le règne personnel.

En 1661, à la mort de Mazarin, Louis XIV annonce son intention de gouverner désormais sans premier ministre : c'est le début d'un règne personnel, qui durera jusqu'à sa mort.

Louis XIV va faire évoluer lamonarchie vers l'absolutisme, un système où le roi n'est responsable devant aucune instance et se considère commedélié (absolutus) des lois.

Il organise la cour selon une étiquette très rigide.

La fin de son règne est marquée par des famines, une lassitude due aux guerres incessantes et le réveil du problème protestant. Il.

La noblesse courtisane En théorie, le fondement de la noblesse est la naissance.

Mais en fait, il existe beaucoup d'anoblis de fraîche datequi ont acheté des lettres de noblesse, de plus en plus nombreuses à partir du XVIe siècle.

Les offices et lescharges confèrent aux magistrats la noblesse héréditaire.

On peut aussi s'anoblir en achetant une terre noble, uneseigneurie.

À plusieurs reprises, Louis XIV tentera de sévir contre les usurpateurs de noblesse. Les nobles ne forment pas une classe homogène.

Parmi les gentilshommes se trouvent des privilégiés : ceux qui ontété présentés au roi et à la reine.

Cette présentation confère des avantages considérables.

La noblesse de cour estcelle qui a les plus grands privilèges et les plus grandes fortunes.

Son luxe et son train de vie sont extraordinaires.Une conséquence de la vie de cour est qu'elle rapproche paradoxalement la noblesse d'épée de la noblesse de robeet des financiers.

On assiste donc d'une part à un durcissement des privilégiés, d'autre part à un « déclassement »de la haute noblesse. III.

Les Caractères entre deux époques Une oeuvre de la fin du classicisme.

La période traditionnellement considérée comme classique est celle des années 1660-1680.

Or, Les Caractères apparaissent assez tard dans le siècle : 1688.

La majeure partie de la production classique a déjà vu le jour.

Cette oeuvre apparaît parfois déphasée par rapport à des oeuvres contemporaines quiouvrent davantage sur le XVIIIe siècle, comme les Entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle (1686). La querelle des Anciens et des Modernes.

C'est dans cette période que surgit et fait rage la célèbre querelle : certains écrivains pensent que les oeuvres du siècle n'ont plus rien à envier à celles de l'Antiquité et qu'il fautcesser de se référer aux Anciens.

Dans cette bataille, La Bruyère est résolument du côté des Anciens. Une oeuvre entre passé et avenir.

La Bruyère regarde derrière lui.

Il se réfère sciemment aux Anciens (Théophraste) et à ses célèbres devanciers du siècle, Pascal et La Rochefoucauld, pour écrire une œuvre qui se veut traditionnelle.Pourtant, presque malgré leur auteur, on trouve dans Les Caractères des accents politiques qui annoncent les Lumières .. »

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