La Révolution et les Fétiches de Hervé (Pierre)

« d'esprit de soumission.

Celui qui exprime une opm1on non conforme s'expose aux accusations les plus désho­ norantes.

4 Parmi les fétiches à combattre, Pierre Hervé inscrit l'antlréformlsme de prlnctpe.

Considérer que les réformes sont mauvaises en toute circonstance , c'est rompre avec la science par un saut dans l'idéologie absolue.

Elles peuvent être, estime-t-il, des compromis positifs, jouant un rOie Important dans la mobilisation des énergies ouvrières.

On aurait tort d'imaginer de manière apocalyptique une course du capitalisme vers l'abime.

Pierre Hervé envisage même la possibilité pour un pays capitaliste, dans le cadre de la coexistence pacifique; d'établir avec des pays socialistes d'amples relations économiques et cUlturelles.

Dans ce cas, le passage au socialisme pourrait s'effectuer pacifiquement.

5 La liberté d'esprit de Plerrt;t Hervé, bousculant les fétiches dans son propre parti, ne recule pas devant l'évocation pr~cise d'une série de manifestations qu'il considère comma Irrationnelles · : importance exclusive donnée aux emblèmea et aymbolea, à l'ldoiAtrle des per­ sonnalités, aux marque• extérieures de respect, aux slo­ gans et aux litanies, au cérémonial et aux rites, aux fêtes anniversaires et au culte des morta glorieux.

Son espoir était que les fétichismes se dissolvent dans le ·nouveau climat créé par la coexistence pacifique.

Mais Il devait être lui-même la victime de ses anticipations.. »