RICCI Sebastiano : LE TRIOMPHE DE LA SAGESSE SUR L'IGNORANCE

« I RICCI Sebastiano LE TRIOMPHE DE LA SAGESSE SUR L'IGNORANCE 1717-1718 Peintre italien Biographie Srfs/ Singulière existence que celle de Sebas tiano Ricci, baptisé à Belluno le 1er août 1659. Dès 1671, on letrouveàVenise, dans l'atelier de Federico Cercelli ou peut-être dans celui de l'étonnant Sebastiano Mazzoni. En 1678 il se rend à Bologne, probablement en raison de la mort de Mazzoni, encore que CamilloSagrestani, en 1716, en donne des raisons beaucoup plus romanesques.

Il aurait rendu enceinte une jeune personne avant de tenter de l'empoisonner.

Celle-ci le fait jeter en prison mais Sebastiano, libéré grâce à l'intervention d'une « noble personne », part pour Bologne, où il peint son premier retable, en 1682. De 1685 à1687, il peint à fresque l'oratoire de laMadonna delSerra- glio à Parme puis, en 1688, s'enfuit à Turin avec une certaineMaddalena, fille dupeintre paysagiste Peruzzini.

Retrouvé par un oncle de sa maîtresse, voilà Ricci condamné à mort ! Il sera gracié par l'intercessiondu duc de Parme mais banni de Turin pour toujours. En 1691 ils'installeà Rome. De 1692 à 1694, ilexécute pour Louis XIV une copie du Couronnement de Charlemagne de Raphaël, puis il réalise les fresques de l'église San Bernardino aileOssa àMilan. En 1698, le voici à Venise, brossant des toiles pour les églises de la ville.

Après la décoration du château deSchônbrunn, larésidence d'été des Habsbourg en Autriche (1702), Sebas tiano et son frère Marco entrent en contact avec le grand-duc de Toscane ainsi qu'avec la famille Marucelli dont ils décorent le palais. D'autres voyages suivront, en Angleterre puis en France où Ricci fait la connaissance de Watteau et où en 1717 il sera reçu membre de l'Académie royale de peintureet de sculpture.

Enfin, à partir de 1724, il commence une série d'ouvrages pour la maison de Savoie, qu'il poursuivra jusqu'à sa mort survenue le 15 mai 1734. PICTO 474 MUSEE DU LOUVRE PARIS XVHe-XVffle siècles Huile sur toile 113 x 85 cm Analyse ♦^ L'œuvre représente une femme assise, les pieds posés sur le dos d'un homme affublé d'oreilles d'âne.Vêtued'unegrande robe jaune moutardeet d'un manteau rose qui découvre en partie son armure, elle couronne de lauriers une autre femme agenouillée à ses pieds.

Dans le ciel, des angelots portentune corne d'abondance tandis que tout en haut un vieillard armé d'une faux est couché sur une nuée. Il s'agit de Minerve, déesse guerrière mais également déesse de la raison, foulant aux pieds l'Ignorance etcouronnant le génie des arts dont les symboles figurent en bas à droite de la toile : une palette et des pinceaux, une partition musicale, une statue et un maillet de sculpteur. En effet, déesse de l'intelligence, Minerve préside aux arts en même temps qu'elle protège les sciences représentées par divers instruments (mappemonde, lunette,rapporteurs...) f. »