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Richelieu et Anne d'Autriche mésentente et intrigues

Publié le 25/08/2013

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En fait, il est étonnant que le cardinal de Richelieu ait pu s'amouracher de la femme dont il a le plus à craindre. Au contraire, il semble bien qu'Anne d'Autriche lui ait tendu à plusieurs reprises des pièges destinés à le compromettre. Ainsi, en avril 1631, Mirabel, l'ambassadeur d'Espagne, transmet au ministre les plaintes de la reine lui reprochant son absence. Richelieu prend note mais s'abstient de rendre visite à sa souveraine. Si, cette fois, le cardinal a flairé le traquenard, il n'a pas toujours été aussi perspicace et avisé à l'égard des femmes et de leurs intrigues.

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« Intrigues en jupons En fait, il est étonnant que le cardinal de Richelieu ait pu s'amouracher de la femme dont il a le plus à craindre.

Au contraire, il semble bien qu'An­ ne d 'Autriche lui ait tendu à plusieurs reprises des pièges destinés à le compromettre .

Ainsi, en avril 1631, Mirabel.

l'ambassadeur d'Espagne, transmet au ministre les plaintes de la reine lui repro­ chant son absence.

Richelieu prend note mais s'abstient de rendre visite à sa souveraine.

Si, cette fois, le cardinal a flairé le traquenard, il n'a pas tou­ jours été aussi perspicace et avisé à l'égard des femmes et de leurs intrigues .

En 162 6, madame de Lannoy, dame d'honneur de la reine, meurt .

Madame de Fargis lui succède.

Le cardinal compte sur celle qu'il a soutenue mal­ gré sa faible extraction pour es­ pionner la reine.

Mauvais cal­ cul ! Madame de Fargis passe immédiatement du côté d'An­ ne d'Autriche qu 'elle assiste dans sa correspondance secrè­ te avec madame de Chevreuse.

De plus, la nouvelle dame d'honneur ne manque pas une occasion de médire au sujet de Son Éminence.

ANNE D'AUTRICHE S'INQUIÈTE La mesquinerie des intrigues de la reine peut surprendre si on ne tient pas compte de l'état d'angoisse dans lequel elle vit.

Ainsi, l'anecdote suivante révèle bien ce climat de peur qui entoure Anne d'Autriche .

Au printemps 1628, Richelieu envoie un détachement militaire par-delà la frontière lorraine pour intercepter un écuyer anglais , lord Montagu .

La reine est aussitôt prise de panique : elle craint que ce coursier ne détienne des lettres compromettantes signées de sa main.

Elle dépêche en catastrophe La Porte, un de ses valets, qui parvient à contacter le prisonnier et à s'assurer de la sécurité de sa maîtresse.

De retour auprès d'Anne d'Autriche, La Porte a pourtant le plus grand mal à la calmer car celle-ci est persuadée que son mari va la renvoyer en Espagne pour la punir de ses mauvais écrits ! Le 11 novembre 1630, la Jour­ née des dupes (célèbre journée où les adversaires de Richelieu crurent bien l'emporter) ruine la position des «Dévots ».

En dé­ cembre, Richelieu demande le renvoi de madame de Fargis.

Anne est furieuse .

Mais Louis XIII ne cède pas aux supplica­ tions de la reine et la jeune fem­ me quitte bruyamment la cour.

Anne d'Autriche perd ainsi une amie proche ainsi qu'une complice pour imaginer de nou­ veaux complots, même s'ils sont sans lendemain .

Une correspondance dérisoire Sitôt madame de Fargis partie, la reine entame avec elle une correspondance que Richelieu n'apprécie guère.

Anne d'Au­ triche pense que sa naissance la protège du sort qui a été réser- EDI TIONS 'ATLAS vé à sa belle-mère, Marie de Médicis qui, exilée à Bruxelles, mourra dans le dé ­ nuement.

En outre, Anne compte sur l'appui de son frère, le cardinal-infant Ferdinand, nommé gouverneur des Pro­ vinces-Unies en cette année 1633.

De 1634 à 1637, la reine écrit de nombreuses lettres qu'elle transmet secrètement à Ferdinand .

La guerre étant dé­ clarée entre la France et l'Es­ pagne, il n'est pas question de correspondre officiellement avec l'ennemi.

Au long de ces nombreux cour­ riers, la reine s'épuise en jéré­ miades et lamentations , contant par le menu les misères dont elle se croit victime et conspuant Richelieu.

Parallèle­ ment, elle poursuit ses échanges épistolaires avec la comploteuse madame de Che­ vreuse - laquelle joue de son influence pour fomenter quelque mauvais coup - et avec madame de Fargis qui, au nom de leur ancienne conni­ vence, l'accable de requêtes personnelles .

Ces longues années de plaintes prennent fin en 1638, lorsque naît l 'héritier tant attendu, le fu­ tur Louis XIV La maternité a rendu la position de la reine plus assurée, ce qui l'incite à délaisser ses manigances ob­ sessionnelles contre le cardinal.. »

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