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ROCHEFORT, Victor-Henri, marquis de Rochefort-Luçay, dit Henri

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

(31 janvier 1830-1er juillet 1913)

Ecrivain, homme politique.

Aristocrate sans fortune, il doit accepter un obscur emploi à l’Hôtel de Ville de Paris avant de collaborer à des journaux et d’écrire plus d’une dizaine de vaudevilles. Si Les Petits Mystères de l’Hôtel Drouot le font connaître en 1862, c’est son entrée au Figaro en 1864 qui le rend célèbre. Figure du Boulevard, il affronte en duel les personnalités les plus en vue. La loi sur la presse de 1868 lui permet de fonder La Lanterne. Ce journal d’opposition est tiré dès son premier numéro, le 1er juin 1868, à 50 000 exemplaires. Dès le troisième numéro, qui est saisi, Rochefort est condamné à treize mois de prison et à 10 000 francs d’amende. Il choisit l’exil et fait reparaître La Lanterne à Bruxelles. Après la chute de l’EmpireO904, brièvement membre du gouvernement de Défense nationale, il crée après sa démission Le Mot d’ordre, journal républicain qui soutient GambettaF284. Elu député de Paris il abandonne son mandat un mois plus tard, et attaque le gouvernement replié à Versailles. Il est arrêté après la CommuneS15 et le Conseil de guerre le condamne le 20 septembre 1871 à la déportation perpétuelle. Le 20 mars 1874 il s’évade de Nouvelle-Calédonie, et, de retour en Europe, il recrée à Genève La Lanterne. Amnistié en 1880, il reprend ses polémiques dans L’Intransigeant, contre GambettaF284, FerryF279 et les autres chefs du parti opportuniste. Rallié à BoulangerF282 il est une nouvelle fois condamné par contumace à la déportation perpétuelle. Amnistié en 1895, il dirige L’Intransigeant et collabore à Gil Blas, mais il est devenu l’allié des cléricaux, des monarchistes et des bonapartistes, et sa lutte contre DreyfusF289B est celle d’un nationaliste militariste antisémite. 

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