Devoir de Philosophie

La Rochefoucauld : On ne donne rien si libéralement que ses conseils

Publié le 19/05/2012

Extrait du document

rochefoucauld

Une autre esprce dr conseilleurs à laquelle j'ai encore pensé (parce qu'un jour peut-être je serai de ceux-là) m'a semblé quelque peu visée par l'amer et spirituel moraliste : je veux parler de ceux qui,anx bons conseils,doivent ...

 

rochefoucauld

« DE C 0 M P 0 S I T 1 0 N S F R A N ÇA l S E S 205 avant de sauver un enfant tomb(, dans la Seine, que de lui débiter une longue harangue ; Ayant tout dit, il mit l'enfant_à bord.

Et je me disais que les renards et les pédants ne man­ quent pas autour de nous, sans compter ceux qui nous donnent des conseils intérrssés, ou propres à nous con­ duire à notre perte.

Mais cc sont surtout les premiers que La Rochefoucauld ayait en vue.

Le moraliste n'oubliait pas non plus ceux qui, possédant un fonds réel de bien­ veillance, poussent la charité jusqu'à nous aider de leurs avis, ct sont persuadés qu'ils iraient même jusqu'à nous ounir leur bourse si besoin était.

Ce cas ne se présen­ tant pas, ils conserveront, et nous avec eux, -cette excel­ lente opinion de lcurcharilô; si; au contraire, il se produit, ct que leur bon vouloir ne se traduise par aucun secours, ce sera encore une de nos illusions qui s'envolera; La Ro­ chefoucauld nous a prévenus: On ne donne rien si libé­ ralement que ses conseils.

Une autre esprce dr conseilleurs à laquelle j'ai encore pcmsé (parce qu'un jour peut-être je serai de ceux-là) m'a semblé quelque peu visée par l'amer et spirituel mora­ liste :je veux parler de ceux qui,anx bons conseils,doivent joindre les bons exemples.

Je me sui~ dit que, quand je serais institutrice, je Ùe\Tais, moi aussi, non pas prodi­ guer, sans doute, mais enfin donner libéralemént des conseils aux enfants, et je mc suis promis d'être aussi libérale de bons exemples que d'avis charitables.

Cela n'est pas facile, il est yrai; mais comme cc doit êtr'e plus sûr et plus fructueux! Voyez-vous en effet une maîtresse qui pr·êche la doueem· à ses élève:; et qui s'emporte du matin au soir! Cette conduite ressemble à celle de l'écre­ Yisse de la fable voulant apprendre à sa fille il marcher A.

F.

i2 l. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles