Devoir de Philosophie

LE RÔLE DU PEUPLE DE PARIS ET DE VERSAILLES EN MAl ET JUIN 1789 (HISTOIRE)

Publié le 20/09/2011

Extrait du document

histoire

« LE RALLIEMENT DES SOLDATS A LA RÉVOLUTION Pour une bonne part les Patriotes l'emportèrent le 27 juin et le 14 juillet 1789 parce qu'ils surent gagner l'armée royale à la cause de la Révolution.

Le 27 juin, écrit le marquis de Fer­ rières, « Le Roi ne pouvait compter sur la fidélité d'aucune de ses troupes.

..

Les gardes du corps même témoignaient du mécontentement.

» De son côté Barère affirme dans ses Mémoires : « La Révolution n'a été faite que le 14 juillet p·ar le bras cou­ rageux du peuple de Paris et du régiment des Gardes fran­ çaises.

» Les soldats avaient tout à gagner au triomphe de la Révo­ lution; pourtant ils ne prirent pas parti spontanément pour elle tant ils étaient pliés à l'obéissance passive par une dis­ cipline rigoureuse.

Leur ralliement fut le résultat de la propa­ gande intense à laquelle les soumirent les Patriotes.

Paris gagna d'abord à sa cause le régiment des Gardes fran­ çaises.

Ce régiment comptait environ 3 600 hommes caser­ nés en différents points de la capitale.

Les soldats et les caporaux étaient autorisés à exercer des métiers en ville en dehors de leur service.

(Le futur général Hoche brodait des gilets ou se louait chez les maraîchers de la plaine de Gre­ nelle.) Ces métiers les mettaient en relations avec la popu­ lation.

Cependant les Gardes françaises avaient réprimé l'émeute Réveillon.

C'est pourquoi les Parisiens entreprirent, selon le mot d'un contemporain.

de «travailler l'esprit de ce régiment» .

Ils pénétrèrent dans les casernes pour parler aux soldats ou pour leur distribuer des tracts .

Au début de juin les Gardes françaises commencèrent à fréquenter régu­ lièrement les réunions du Palais-Royal où le public leur réservait un accueil chaleureux .

A Versailles, le 24 juin, en dépit des ordres reçus, ils laissent entrer le public à l'Assem­ blée nationale et à Creuzé-Latouche qui s'en réjouit l'un d'eux répond : « Monsieur, ne sommes-nous pas, nous aussi, des citoyens? >> Au début de juillet, à mesure que les troupes se concentrent autour de Paris, les Parisiens redoublent d'efforts pour ga­ gner les soldats; leur tâche est facilitée par les Gardes françaises qui se font eux-mêmes propagandistes.

(Le colonel du Royal-Allemand leur interdit l'accès de son can­ tonnement .) Le 10 juillet, sur les Champs-Élysées, les Pari­ siens offrent aux soldats un grand banquet payé par sous­ cription publique.

Selon Montjoye, le succès de ce banquet détermina la Cour à renvoyer Necker plus tôt que prévu, par crainte de voir l'armée lui échapper.

Le 12 juillet les Gardes françaises tirent sur les cavaliers du Royal-Allemand et le 14 ils contribuent efficacement à la prise de la Bas­ tille.

Ébranlé par la propagande le' gros des troupes ne bouge pas, tandis qu' « un nombre considérable de soldats des divers régiments campés autour de Paris se présentaient aux barrières avec armes et bagages et déclaraient leur intention décidée de servir la Nation».

(Creuzé-Latouche.). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles