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LE ROMAN DE LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE ET ROMANTIQUE

Publié le 16/07/2011

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La période qui s'écoula entre les dernières oeuvres de Smollett et de Sterne et les premières oeuvres de Jane Austen et de Walter Scott vit paraître une grande quantité de romans. On a relevé 1300 titres entre 1770 et 1800 : lecteurs et liseuses de romans étaient nombreux, et les bibliothèques circulantes se multipliaient pour les satisfaire. Mais l'immense majorité de cette production abondante restait audessous du médiocre, et plus commerciale que littéraire. Cependant à côté des innombrables ouvriers de lettres qui travaillaient consciencieusement pour les libraires, quelques auteurs se signalaient par des oeuvres plus originales, qui ont été sauvées de l'oubli.

fanny burney (1752-1840) se fait remarquer par son réalisme aigu, dans une époque où le sentimentalisme avait à peu près complètement envahi le roman. Evelina, roman épistolaire (1778), reproduit fidèlement au jour le jour les impressions d'une jeune fille qui découvre la société de son temps. Cecilia (1782), histoire beaucoup plus romanesque, narre les multiples aventure d'une héritière persécutée. Le talent de Miss Burney pour la peinture exacte des travers mondains devait s'exercer plus tard avec beaucoup plus de verve et de saveur, lorsqu'elle fut devenue Mme d'Arblay. Ses Mémoires demeurent des documents fort intéressants sur la société française et anglaise de l'époque.

Décadence du roman après 1770. Le roman "noir". — Fanny Burney ; Ann

Radcliffe; Godwin; Lewis; Maturin; le roman noir et le romantisme.

Walter Scott; biographie; Walter Scott poète; les romans de Walter Scott;

l'Ecosse; l'histoire; conclusion.

Jane Austen; biographie; les romans de Jane Austen; perfection et limites de

son réalisme; le comique; conclusion.

Autres romanciers : T. L. Peacock; Miss Edgeworth; Hannah More; John Galt;

Miss Mitford.

« LE ROMAN «NOIR » 247 littératureanglaise (avec le Château d'Otrante de Walpolej et dans le roman français (enparticulier dans leCleveland de I'Abbé Prévostj. Mais Mrs. Rad cliffe la première fitméthodiquement de la peur le principal élément d'intérêt de sesromans.

Sonchef-d'œuvre, The Mysteries of Udolpho (1794), contient tout ce qu'il faut de revenants, de criminels, de cris dans la nuit, de cadavres, de souterrains et d'escaliers secrets pour créer autourdu château qui lui donne son nom une atmosphère inquiétante et pleine de terreur. Les énigmes sont générale ment expliquées à la fin; mais le lecteur afrissonné et c'est ce qu'on cnerchait. Le succès des romans de Mrs. Radcliffe et de ses nombreux imitateursfut énorme, auprès d'un public dont la sensibilité voulait être secouée, et qui n'était pas trop difficile sur les moyens. WILLIAM oodwin (1756-1836), révolutionnaire dont l'influence fut grande surtout sur Wordsworth et Shelley, publia en 1794 les Aventuresde Caleb Williams. C'est une application des idées révolutionnaires qu'il avait développées dans son ouvrage PoliticalJustice (1793). Le public du temps se passionna pour cette affreuse histoire de vice, de meurtre et de vertu persécutée, où l'auteur avait inséré entre autres choses desplaidoyers généreuxpour lesmisérables et unréquisitoire contre le régime des prisons anglaises. Godwin écrivit plusieurs autres romans de même inspiration. Mais le plus gros succès fut pour un roman de GregoryLewis (1775-1818), dont toutes les autres œuvres sont oubliées. The Monk (Le Moine), paru en 1796, est un roman satanique où s'accumulent les horreurs les plus énormes :âme ven due au diable, assassinats, viol, inceste, parricide, cadavres décomposés. Œuvre morbide d'un jeune homme dont la tête avait été tournée par les légendes fantas tiques allemandes, Le Moine exerça sur Byron, et surtout Shelley, une influence qui dépassait de loin ses mérites. Il était réservé àL. R. Maturin (1782-1824) d'écrire le chef-d'œuvre du ,-ornan« terrifiant ».Dans Melmoth the Wanderer (Melmoth l'Errant) ilfait jn emploi habile des éléments tirés de tous ses prédécesseurs, et mélange adroite ment le Juif Errant et Faust. Cette œuvre d'une puissance de suggestion indé niable s'imposa aux contemporains et influença même Balzac et Victor Hugo (Han d'Islande). le roman •noir »et le romantisme. —A beaucoup d'égards, leroman noir est une corruptiondu grand romanclassique du xviue siècle; le goût du frisson peureux existait déjà dans laPamela et laClarissa de Richardson, et son Lovelace goûtait déjà un plaisirmalsain à faire souffrir ses victimeset à les souiller;en même temps, ilétait la proie d'un érotisme allant jusqu'au morbide. Ni la filiation ni la dégénérescence ne sont niables.

Mais au même momentoù il marquait une décadence, ce roman noir, par certains de ses aspects, préparaitle renouveau romantique.

Souci dupaysageou du décor (châteaux «gothiques », paysages sauvages ou pittoresques, orages exceptionnels), désir d'approprierce décor aux états d'âmes des personnages, recherche d'associations historiques ou. »

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