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LE ROMAN AU XVIIIe SIECLE

Publié le 31/05/2012

Extrait du document

 

Sous l'influence de Housseau, a qui on laissera comme toujours ce qu'il a de meilleur, le roman se fera scusible it outrance, et se remplira de bavardage humanitaire. Restif de la Bretonne : délaye les idées du maitre dans des oeuvres aussi vulgaires que nombreuses; il n'appartient pr'esque plus à la littérature, et je ne le nommerais pas sans le realisme intime et sérieux de quelques parties de Monsieur Nicolas. Et tandis que Florian dévie vers la ....

 

 

L'esprit philosophique ne manqua pas de s'emparer du roman et de le faire servir aux intérêts de sa propagande. Pour gagner les gens du monde, aucun genre ne convenait mieux. La recette du roman philosophique est assez simple : deux ingrédients, l'esquisse satirique des moeurs, la description polissonne de la volupté sensuelle, servent à masquer la thèse philosophique ....

 

« fabrique Sandras de Courtilz 1, plaisent par l'apparence vraie, par la prétention d'être vrais, par la conformité des faits qu'ils racon­ tent avec les faits commuus de la vie réelle, et même avec les faits particuliers de l'histoire.

La Bruyt>re, par ses Cal'aclèl'es, développa chez les lecteurs la curio~il.~~ du détail cxli'~ricur, des sig-ne~ par lcsf[!JCls l'homme intime ~e révi'le.

La comédie essaya bien de se nwltre 4l'ac~ord avec cette rli~position des esprits; mais la difficulté de représenter matét·iellement les formes de la vic, lieux, meubles, costumes, toutes cr,s choses où les nw·ut·s générales ct ]Ps tt~mpôrament.s individuels mettent leur empreinte, paralysait l'effort.

des auteurs, dallS l'état 01·1 était encore l'art de la mise en scène; ct tout le sièdc s'écoule sans arrivet· h créer la pièce r{~aliste.

Le roman, qui n':wait pas à figurer les choses, mais i.t suggérer l'image des choses, n'était pas limité de ce côté dans sa puissance, et ce fut encore une raison de la prépondérance qu'il prit.

Ainsi se prépara le roman de mœurs dont Lesage fut le créateur.

1.

LESAGE ET SON « GIL BL.\S », Lesage 2 Yécut pauvre, obscur ct digne.

Il n'eut pas d'ambition.

Il ne ressemble guè!'c aux gens de lettres du xvmc siècle, si remuants, si dési!'eux de s'étaler, d'occuper le monde de leurs personnes.

Il n'aime pas les beaux esprits de son temps, raison- 1.

Lt}S lnb·1gaes amoureuses de la France; les Mhnoù·es du marquis de Montbrun, d ~n1·Lout les fameux J/,Jmoù·es dt~ JI.

d'A ..

,·tagnan (réimpr., Paris, 1896, in-16), d'où sont sortis les Trois moltSQltrtaiJ•;:s.

Au même genre doivent se rnpporler les.Lllémoires, de la comtesse de Allu par l\lme Je :\Jurat.

2.

Biographie: Alain-H.ené Lesage, né à Sarzeau (Rretn~ne), en 1668, vint faire son droit ù Pari~.

fttl re~:u anwal.

se m;uia en Hmt: rien jnsqu'icî ne confirme la lé~ende qui veut qu'il ail cu llll emploi tlan:s lc:s fermes.

ll 1~cl'ivit pour vivre.

Il travnilla pour la Fui1·e et pour le~ lla\1ens, fit Jes romans, traduit:-;, ou imités, ou inspirés do l't~spag-nol.

et divers recueils de ~eure::~ trè::~ mèh's.

En 17.1:~, il se retira à Boulogne­ sur-:\ler, où il avait un tib chauoinc i il mourtlt en 17·i7.

Il était devenu :;ou rd d'assez bonue henrt•.

Éditions: letlrr:s d'A.risUw'te (cette trad.

est sem premier ouvrngc), 1695; .TI1hlt 1·e espa!Jnol, 1700; !1: lJinble hoiteu.r, Pari~.

1707; :1" édit., Paris, 1726; Tw·cnret, Paris, 170\>; Tfu:rit1'r.: r/1• la Fuil'l', JO \'r,J.

in-12.

173i: GU 1Jlas,2 vol.

in-12, 1715; 3•' vol., 172-i; -1•' vol..

17:{;'): t~omp:d, Puri;.;, 1717; f;u:.;nuw d'.Alj'araclte, 1732; Estevanille Ounzo/1~8, 173-1; If~ /Jachdù.:t' de Sula..uwnqlle, 1736.

Π...

lti.Yf!S compl. »

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