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LE ROMANTISME SOCIAL

Publié le 18/06/2012

Extrait du document

• Après 1830, sous l'impulsion de diverses influences (christianisme révolutionnaire de Lamennais, socialisme de Pierre Leroux), le Romantisme se tourne vers les problèmes sociaux.

• Lamartine se lance dans la lutte politique et réclame une poésie sociale et populaire, cependant que Vigny exalte la mission sociale du pôète et Hugo sa fonction civilisatrice. Bientôt on saluera même la naissance d'une poésie prolétarienne.

• Le roman et l'histoire n'échappent pas à cette évolution : George Sand écrit des romans sociaux et idéalistes, Michelet mêle à une interprétation symbolique de l'histoire des préoccupations sociales et révolutionnaires.

« 84 LE ROMANTISME a) Lamennais et le christianisme révolutionnaire.

Le christianisme exprimé ou latent dans les premières œuvres du Romantisme français et le 1 ibéral isme professé par les héritiers de Mme de Staël se combinent soudain, après 1830, sous la forme d'un mouvement de renaissance religieuse.

A vrai dire, ce mouvement a commencé vers 1824 avec Je Mémorial catholique, autour duquel s'étaient groupés quelques jeunes écrivains catholiques comme Lacordaire et comme Lamennais qui, dès 1817, avait publié son Essai sur l'Indifférence en matière de religion.

Mais la «grande commotion » de 1830 déclenche la campagne.

Rassemblés à juilly autour de Lamennais, leur ainé de vingt ans, qui apparait alors comme un Platon du christianisme, Gerbert, Lacordaire, Montalembert, et toute une pléiade de jeunes chrétiens fondent l'Avenir (1830-1831) avec pour programme :«Dieu et la liberté», et engagent la lutte contre le conservatisme bourgeois des bien-pensants, au nom de la liberté, du peuple et de la révolution.

En 1834, Félicité Lamennais - « Monsieur Fél i »-pu bi ie les Paroles d'un Croyant, pamphlet véhément contre toutes les tyrannies et tous les conformismes, qui obtient un succès retentissant.

En 1836, son Livre du Peuple rencontre un accueil triomphal (1 0 000 exemplaires enlevés en quelques jours) et le fait apparaitre comme un prophète des temps nouveaux.

b) Pierre Leroux et le socialisme.

Sous l'impulsion du comte de Saint-Simon, mort en 1825, ses disci­ ples, parmi lesquels Enfantin, Bazard, Blanqui et surtout Pierre Leroux, fondent l'école saint-simonienne et profitent de la Révolution de 1830 pour tenter d'imposer l'idée d'une transformation socialiste de la société.

Le Globe est devenu leur organe et assure à la nouvelle doctrine une grande diffusion.

Une profession de foi de P.

Leroux, rédigée par Sainte-Beuve et publiée dans le Globe, réclame l'abolition des privilèges de naissance et de l'héri­ tage, l'affranchissement de la femme, etc.

Ayant écrit une Adresse aux artistes, Leroux affirme que l'écrivain ne doit plus se désintéresser des grands problèmes qui préoccupent l'esprit de ses contemporains.

P.

LEROUX.

De la philosophie du Christianisme (1832).

1 • L'art de l'époque, dans ses plus grands excès, nous semble avoir pour but providentiel d'exciter les sentiments des hommes vers l'association.

L'art n'a pu renaitre que lor1que les artistes ont tourné leurs regards vers les grands problèmes, soit pour douter et se lamen­ ter, soit pour se rapprocher des solutions chrétiennes •. »

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